Élanion blac
Elanus caeruleus · Élanion blanc
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Aves |
Ordre | Accipitriformes |
Famille | Accipitridae |
Genre | Elanus |
- Falco cæruleus Desf., 1789
- Falco vociferus Latham, 1790
- Falco melanopterus Daudin, 1800
- Elanus cæsius Sav., 1809
- Elanus melanopterus Leach, 1817
Statut CITES
L'Élanion blac (Elanus caeruleus), souvent appelé Élanion blanc, est une espèce de petits rapaces appartenant à la famille des Accipitridae.
Le terme de « blac », choisi par la Commission internationale des noms français des oiseaux, prête à confusion en français et il n'est pas rare de voir l'espèce nommée « Élanion blanc ».
Nomenclature
modifier- Nom scientifique valide : Elanus caeruleus (Desfontaines, 1789)[1],
- Nom normalisé (nom technique) CINFO (1993) : Élanion blac[2],
- Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français : Élanion blac[2],[3],[4], Élanion blanc[2],[3],[5],[6],[4],[7],[8],[9], milan à épaulettes noires[6],[4].
- Autres noms vulgaires ou noms vernaculaires (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : Couhier blac[10] (désuet), Le blac[10] (désuet).
Étymologie
modifierElanus vient du grec tardif élanos (milan). Caeruleus signifie « bleu » en latin, et se rapporte à la couleur du dessous de ses ailes. L'espagnol d'ailleurs a retenu cette caractéristique dans sa dénomination et nomme l'élanion Elanio azul (Élanion bleu)[11].
Le terme français de blac a été créé en 1787 par François Levaillant. Ce dernier n'a pas fourni d'explication sur ce choix. Trois hypothèses sont avancées :
- blac pourrait venir de l'arabe ablaq, qui signifie « bigarré de noir et blanc ». L'Élanion en vol, vu de dessous, peut correspondre à ce qualificatif ;
- il pourrait s'agir d'une erreur de retranscription du mot blanc ;
- une mauvaise traduction de l'anglais black a également été évoquée, l'oiseau étant appelé Black-winged kite (c'est-à-dire milan à ailes noires) par les anglophones. À l'époque de Levaillant, toutefois, l'anglais n'avait pas la prédominance qu'il a aujourd'hui. C'est l'ornithologue Paul Géroudet qui va le premier employer le terme d'Élanion blanc[11].
Description
modifierCet oiseau mesure de 30 à 35 cm de long pour une envergure de près de 78 cm et il pèse de 242 à 276 g[12]. Il présente une grosse tête pour sa taille, des ailes longues et une queue fourchue assez courte. Ses parties supérieures sont gris bleu pâle, les inférieures sont blanches. Ses yeux sont rouges.
Cette espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel.
Répartition et sous-espèces
modifierL'Élanion blac vit essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie tropicale.
Jusqu'à une époque récente, en France, cet oiseau ne pouvait être observé que dans le Sud des Pyrénées. Depuis une vingtaine d'années, il s'est établi au Pays Basque[13] et il a progressivement conquis de nouveaux territoires dans le Sud-Ouest de la France. Depuis deux ans, des ornithologues professionnels et amateurs ont reconnu des sites de reproduction dans le Nord-Ouest du Gers, dans des lieux encore inconnus du grand public, pour protéger l'espèce[14]. En 2012, un couple accompagné de trois juvéniles a été observé en Mayenne. En un couple et deux juvéniles sont observés en Maine-et-Loire.
D'après la classification de référence (version 14.1, 2024)[15] de l'Union internationale des ornithologues, l'Élanion blac possède 3 sous-espèces (ordre philogénique) :
- Elanus caeruleus caeruleus (Desfontaines, 1789) : sud-ouest de la péninsule Ibérique, Afrique et sud-ouest de la péninsule Arabique ;
- Elanus caeruleus vociferus (Latham, 1790) : du Pakistan à l'est de la Chine, péninsule Malaise et Indochine ;
- Elanus caeruleus hypoleucus Gould, 1859 : Insulinde et Nouvelle Guinée.
Alimentation
modifierCette espèce se nourrit de rongeurs, de petits reptiles, de gros insectes et de quelques oiseaux. Comme le Faucon crécerelle, il est capable pour chasser de faire du sur place en volant. Il pratique également l'affût, très souvent au crépuscule.
Reproduction
modifierL'Élanion blac niche généralement dans un arbuste ou un arbre (pin ou chêne) à faible hauteur. Le petit nid est construit avec des brindilles fines et la femelle y dépose 3 à 5 œufs. Les oisillons naissent inermes et sans plumes. Au bout de trois semaines, ils ont des plumes et après le premier mois ils commencent à voler.
Les Élanions blacs refont chaque année un nouveau nid, souvent dans le même arbre.
Classification
modifierCette espèce a été décrite pour la première fois en 1789 sous le basionyme de Falco cæruleus par le naturaliste français René Desfontaines (1750-1833), puis recombinée dans le genre Elanus en 1809 par son homologue Ludovic Savatier (1830-1891). Ce genre est assigné à la famille des Accipitridae.
Voir aussi
modifierRéférences taxonomiques
modifier- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Elanus caeruleus dans Accipitriformes
- (en) Référence Congrès ornithologique international : Elanus caeruleus dans l'ordre Accipitriformes (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Elanus caeruleus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (en) Référence CITES : Elanus caeruleus (Desfontaines, 1789) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Elanus caeruleus (Desfontaines, 1789) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Elanus caeruleus (Desfontaines, 1789)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Elanus caeruleus
Liens externes
modifier- (fr) Référence Oiseaux.net : Elanus caeruleus (+ répartition)
- (fr + en) Référence Avibase : Elanus caeruleus (+ répartition) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Elanus caeruleus (Desfontaines, 1789) (consulté le )
Bibliographie
modifier- Zayed M.S. (2008) Les oiseaux de l'Egypte et du Moyen-Orient. ADCOM, Dar el Kutub, 144 p.
- Andréas Guyot, « Première nidification réussie en France de l’Élanion blanc (Elanus caeruleus) », Nos Oiseaux, no 422, vol. 40, fascicule 8, , p. 465-477.
Notes et références
modifier- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 21 juin 2017
- Avibase, consulté le 21 juin 2017
- Nom en français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen. [lire en ligne]
- Nom en français d'après le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
- Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. [lire en ligne]. Montpellier, France, Cirad. [12/05/2015].
- Nom en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
- Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
- Nom en français d'après l'UICN sur le site de la liste rouge de l'UICN
- Élanion blanc sur Oiseaux.net
- Sous le synonyme de Falco melanopterus Daudin, 1800. Page 72 dans René Primevère Lesson, Traité d'ornithologie: ou, Tableau méthodique des ordres, sous-ordres, familles, tribus, genres, sous-genres et races d'oiseaux, Volume 1. Éditeur F.G. Levrault, 1831.
- L'Étymologie des noms d'oiseaux, Pierre Cabard et Bernard Chauvet, Editions Belin, 2003
- Marie-Paul Zierski et Philipp Röhlich, La grande encyclopédie des animaux, Terres éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-35530-295-4), Élanion blanc page 286
- « Elanion blanc : le retour », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- « L'élanion blanc en Midi-Pyrénées », sur gopa-pyrénées.fr, .
- « Hoatzin, New World vultures, Secretarybird, raptors – IOC World Bird List », sur worldbirdnames.org (consulté le ).