Element (logiciel)

logiciel de clavardage et visioconférence
Element
Description de l'image Element-logo.png.
Description de l'image Element 1.11.37 screenshot.png.
Informations
Développé par New Vector (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dernière version 1.11.0 (iOS, )[1]
1.11.4 (iOS, )[2]
1.6.6 (Android, )[3]
1.11.47 (navigateur web, )[4]
1.11.47 (Linux, Microsoft Windows, macOS, )[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Dépôt github.com/vector-im/element-web.gitVoir et modifier les données sur Wikidata
Assurance qualité Intégration continue et intégration continueVoir et modifier les données sur Wikidata
Écrit en Java, JavaScript et Objective-CVoir et modifier les données sur Wikidata
Système d'exploitation Linux, Android, Microsoft Windows, macOS et iOSVoir et modifier les données sur Wikidata
Environnement Android et iOSVoir et modifier les données sur Wikidata
Langues Anglais, français, mandarin, espagnol, russe, portugais et polonaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Type Client de messagerie instantanéeVoir et modifier les données sur Wikidata
Licence Licence Apache version 2.0Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web element.ioVoir et modifier les données sur Wikidata

Element (anciennement Riot.im) est un logiciel libre de messagerie instantanée implémentant le protocole Matrix et distribué sous la licence Apache 2.0. Il est accessible via une application web, sur ordinateur (Windows, MacOS, Linux) et mobile pour Android et iOS[6]. Le développement de l'application est effectué par la société New Vector Limited, qui est aussi impliquée dans le développement du protocole Matrix.

Element prend en charge le chiffrement de bout en bout, le fonctionnement par groupes (appelé espaces), l'existence de salons et le partage de fichiers entre utilisateurs. L'inscription ne requiert pas de numéro de téléphone.

Organisation et financement modifier

Le développement de l'application est effectué par la société New Vector Limited[7], qui est aussi impliquée dans le développement du protocole Matrix[8].

Technologie modifier

Réseau matrix
  • Bleu = Home serveurs fédérés
  • Rouge = Applications services, ponts vers Skype, IRC, Slack, etc.
  • Vert = Serveurs d'identité, lien entre MXID et 3PID
  • Jaune = Clients tels que Element, Nheko, Revolt, Quaternion, GNOME Fractal et autres…

Element prend en charge le chiffrement de bout en bout, le fonctionnement par groupes (appelés espaces), l'existence de salons et le partage de fichiers entre utilisateurs[9]. L'inscription ne requiert pas de numéro de téléphone[10]. Avec l'utilisation du protocole Matrix, Element laisse les utilisateurs choisir le serveur auquel ils veulent se connecter[11].

Element est construit autour du kit de développement Matrix React SDK[12], basé sur React, afin de faciliter la création de clients Matrix. Riot est principalement construit autour des technologies web et utilise Electron, une infrastructure logicielle permettant de créer des applications bureau à partir d'applications web, pour distribuer leur logiciel sur Windows, macOS et Linux. Les clients Android et iOS sont développés et distribués en utilisant les outils respectifs aux plateformes.

Sur Android, l'application est disponible sur le Google Play Store[13] et F-Droid[14], avec des modifications mineures. Par exemple, la version distribuée sur F-Droid ne contient pas l'extension propriétaire Google Cloud Messaging.

Histoire modifier

Element s'appelle Vector[9] quand il sort en [15], mais il est renommé Riot en septembre[16] après l'intervention de la Canadian Brand Consultancy LP/AD. En novembre, la première implémentation du chiffrement de bout en bout est publiée[17].

En , une nouvelle application est publiée à cause d'une défaillance du serveur de production sur lequel se trouvent les clés de signature de l'application Android[18]. Les développeurs recommandent à tous les utilisateurs de mettre à jour leur version[19].

Après avoir annoncé le le changement de nom, Riot.im (le client de messagerie) et New Vector (la société qui développe Riot) sont renommés Element le 15 juillet 2020[20],[21]. Quant à Modular, l'hébergeur de serveurs fédérés, il est renommé Element Matrix Services.

En juillet 2020, Element décroche un contrat auprès du système d'éducation publique allemand qui permet à 500 000 personnes d'utiliser la messagerie[22].

En décembre 2020, Element Matrix Service (EMS) met en place un service permettant de simplifier la migration de Slack vers Element[23].

Caractéristiques modifier

Element est réputé pour sa capacité à se connecter à d'autres applications de messagerie comme IRC, Slack, Telegram et d'autres[24]. Il intègre la voix et la vidéo pair-à-pair et les discussions de groupe via WebRTC. Étant donné qu'il est possible d'auto-héberger l'application et le serveur de discussion, Element est souvent recommandé par les défenseurs de la vie privée[25].

Element prend en charge le chiffrement de bout en bout des conversations un-à-un et des salons[26], ainsi que des appels un-à-un bien que cela ne soit pas explicité dans la documentation[27][réf. à confirmer]. Depuis 2020, les nouvelles conversations non-publiques sont chiffrées de bout en bout par défaut ; pour les salons publics, cette fonctionnalité doit être activée manuellement[28].

Logo du protocole Matrix

Réception modifier

Étant donné qu'Element est le client Matrix le plus développé, il est recommandé comme point de départ pour les nouveaux utilisateurs de Matrix, même par le projet lui-même[29]. Dans les médias il est parfois perçu comme une alternative à Slack[8],[30],[31] ou d'autres clients de messagerie[32],[33].

Element semble populaire dans les communautés du logiciel libre et de l'open source, où il est parfois recommandé de par sa nature fédérée[34]. Cette orientation technique se reflète dans les plus grands salons de la plateforme Matrix, qui comportent des distributions Linux et des salons sur les cryptomonnaies[35].

L'application a été téléchargée en 2018 plus de 50 000 fois dans le Google Play Store[36], avec des utilisateurs supplémentaires via F-Droid ou sur d'autres plateformes.

L'application a parfois été critiquée pour ne pas avoir fourni de support pour Tor ou I2P, que ce soit côté serveur ou client, même des années après qu'elle soit sortie. Certains recommandent à la place d'utiliser IRC à la place, qui lui a le support de Tor, ainsi que XMPP pour les communications privées.

Versions dérivées (forks) modifier

Logos : "Tchap" et de "Citadel Team"

Prévu pour être fonctionnel à l’été 2018, Tchap[37] est un fork d'Element développé par la Direction interministérielle du numérique (DINSIC - DINUM depuis le 25/10/2019) française afin que ses fonctionnaires ne soient plus dépendants des messageries telles que Telegram et WhatsApp[38]. Il permet des échanges chiffrés, sécurisés et est compatible avec n'importe quel poste de travail et terminal mobile[39].

Thales, société spécialisée dans la défense et la sécurité, a également produit une version dérivée d'Element avec sa messagerie Citadel Team[40].

À la fin de l’année 2017, la tentative de rapprochement entre la DINSIC et Thales pour unifier Tchap et Citadel Team échoue[41].

Il existe un fork de Element nommé SchildiChat qui ajoute des fonctionnalités en plus[42].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « https://github.com/vector-im/element-ios/releases/tag/v1.11.0 », (consulté le )
  2. « https://github.com/vector-im/element-ios/releases/tag/v1.11.4 », (consulté le )
  3. « https://github.com/vector-im/element-android/releases/tag/v1.6.6 », (consulté le )
  4. « https://github.com/vector-im/element-web/releases/tag/v1.11.47 », (consulté le )
  5. « https://github.com/vector-im/element-desktop/releases/tag/v1.11.47 », (consulté le )
  6. « Element secure messenger | Get started », sur element.io (consulté le )
  7. « Element Secure Messenger | About », sur element.io (consulté le )
  8. a et b (en) « Riot wants to be like Slack, but with the flexibility of an underlying open source platform », TechCrunch (consulté le ).
  9. a et b « Riot-im », sur directory.fsf.org (consulté le ).
  10. « Element Secure Messenger », sur element.io (consulté le )
  11. (en) « Riot: A Distributed Way of Having IRC and VOIP Client and Home Server », sur itsfoss.com (consulté le ).
  12. (en) « vector-im/riot-web », sur GitHub (consulté le ).
  13. (en) « Riot.im - open team collaboration - Apps on Google Play », sur play.google.com (consulté le )
  14. « F-Droid Site » (consulté le ).
  15. Riot.im, « Say Hello To Vector! », sur Riot.im, (consulté le )
  16. Riot.im, « Let’s Riot! », sur Riot.im, (consulté le )
  17. Riot.im, « Riot releases end-to-end encryption: get ready to chat securely! », sur Medium, (consulté le )
  18. « Riot.im - Communicate, your way » (consulté le )
  19. « Riot.im Android security update » (consulté le )
  20. (en) « The world is changing... », sur The Riot.im Blog, (consulté le )
  21. « Welcome to Element! », sur Element Blog, (consulté le )
  22. (en-US) « Slack-rival Element wins largest ever collaborative software deal », sur Sifted (consulté le )
  23. « Element Matrix Services simplifies Slack migration », sur Element Blog, (consulté le )
  24. (en-US) « Riot: A Distributed Way of Having IRC and VOIP Client and Home Server | It's FOSS », It's FOSS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (en) Peng Zhong, « Riot - Projects - PRISM Break », sur prism-break.org (consulté le )
  26. (en) « Element FAQs § End-to-end encryption », sur Site officiel d'Element (consulté le )
  27. (en) « Add entry about E2EE of calls in Riot FAQ. Issue #57. vector-im/vector.im », sur GitHub, (consulté le )
  28. (en) Matthew Hodgson, « Riot Web 1.6, RiotX Android 0.19 & Riot iOS 0.11 — E2E Encryption by Default & Cross-signing is here!! », sur The Riot.im Blog, (consulté le )
  29. (en-US) « Try Matrix Now! | Matrix.org », sur matrix.org (consulté le ).
  30. Sean Tilley, « Riot, a Decentralized Slack‐like Messenger (Powered by Matrix) », sur Medium, (consulté le )
  31. (de) « Open Source und verschlüsselt: Das steckt hinter dem Slack-Rivalen Riot », t3n News (consulté le ).
  32. (en) « Yet another messaging platform: Why Riot? | Security, Insights, and Results for your Drupal or WordPress Website », sur freelock.com (consulté le ).
  33. (de) « Echtzeitkommunikation ausprobiert: Willkommen in der Matrix - Golem.de » (consulté le ).
  34. (de) « Messaging und Open Source – Ein kurzer Blick auf Riot.IM (Gastbeitrag) – DeathMetalMods », sur deathmetalmods.de (consulté le ).
  35. (en) « Matrix Rooms: Top by members (Public) », sur matrixstats.org (consulté le ).
  36. (en) « Riot.im - open team collaboration - Apps on Google Play », sur play.google.com (consulté le )
  37. « Riot et Matrix : tout savoir sur ces logiciels », sur Tchap, (consulté le )
  38. Guénaël Pépin, « À la découverte de Riot, l'outil libre derrière la future messagerie de l’État français », sur NextInpact, (consulté le )
  39. « L'État français s'appuie sur le logiciel de messagerie open source Riot et le protocole Matrix pour remplacer WhatsApp et Telegram », sur Developpez.com (consulté le ).
  40. « Discussions, téléphonie et visioconférences Citadel Team », sur citadel.team (consulté le )
  41. « Tchap », sur Tchap.fr (consulté le )
  42. SchildiChat/schildichat-desktop, SchildiChat, (lire en ligne)