Elizabeth Smart

poétesse et romancière canadienne

Elizabeth Smart, née le à Ottawa, Canada, morte le (à 72 ans) à Londres, en Grande-Bretagne) est une poétesse et romancière canadienne. Ses relations tendues avec ses parents, ainsi que sa relation hors mariage avec le poète anglais George Barker, en ont fait une écrivaine maudite du Canada anglais.

Elizabeth Smart
Elizabeth Smart
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Russel S. Smart (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
À la hauteur de Grand Central Station je me suis assise et j'ai pleuré (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

modifier

Née en 1913 à Ottawa[1],[2], Elizabeth Smart grandit dans la haute société canadienne-anglaise. Son père, Russell Smart, est avocat et sa mère, Louise, est connue pour les excellentes soirées et réceptions qu'elle organise. Ils passent leurs étés à Kingsmere, où la famille possède une maison voisine de celle de William Lyon Mackenzie King. En 1933, à l'âge de dix-neuf ans, elle quitte le Canada pour Londres afin d'étudier le piano[1]. Quelques années plus tard, elle a l'occasion de voyager à travers le monde en tant que secrétaire privée d'une femme âgée. De retour au Canada, elle travaille brièvement pour l'Ottawa Journal[1] en tant que chroniqueuse mondaine avant de repartir pour New York, le Mexique et la Californie[3].

C'est en 1945 que paraît sa première œuvre — qui est aussi sa plus célèbre —, By Grand Central Station I Sat Down and Wept (À la hauteur de Grand Station, je me suis assise et j’ai pleuré)[1],[2]. Celle-ci relate, en prose poétique, sa relation amoureuse tumultueuse avec le poète anglais George Barker[1],[2], dont elle a quatre enfants[2]. Bien qu'amoureux d'elle, il refuse de divorcer pour l'épouser[2]. Ce livre autobiographique tombe dans l'oubli, est réimprimé en 1966 et puis devient le livre-culte d'une génération[2].

Ses publications suivantes datent de 1977, année où sont publiés : A Bonus (un recueil de poèmes), et The Assumption of the Rogues and Rascals (un roman en prose poétique)[1]. D'autres suivent jusqu'à son décès en 1986 à Londres[1],[2].

Bibliographie

modifier
  • By Grand Central Station I Sat Down and Wept (1945)
    • Elizabeth Smart, J'ai vu Lexington Avenue se dissoudre dans mes larmes, traduit de l'anglais par Yveline Paume, Paris, Flammarion, 1994 (ISBN 978-2080668103)
    • Elizabeth Smart, À la hauteur de Grand Central Station je me suis assise et j'ai pleuré, traduit de l'anglais par Hélène Filion, préface de Brigid Brophy, Montréal, Les Herbes rouges, 2003, 115 p. 
  • The Assumption of the Rogues & Rascals (1977)
    • L’Arrogance des vauriens, traduit de l'anglais par Marie Frankland, Montréal Paris, Les Allusifs, 2015, 128 p. 

Poésie

modifier
  • A Bonus (1977)
  • Ten Poems (1981)
  • Eleven Poems (1982)
  • In the Meantime (1984)

Journaux intimes

modifier
  • Necessary Secrets: The Journals of Elizabeth Smart (1986)
  • On the Side of the Angels: the second volume of the Journals of Elizabeth Smart (1994)

Œuvres de jeunesse

modifier
  • Juvenilia: Early Writings of Elizabeth Smart (1987)

Notes et références

modifier
  1. a b c d e f et g Élodie Vignon, « Smart Elizabeth [Ottawa 1913 -Londres 1986] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 4024-4025
  2. a b c d e f et g « Au fil des lectures. Au bonheur des larmes », sur Le Monde,
  3. (fr) Écrivains et écrivaines du Canada

Autres sources

modifier

Liens externes

modifier