Enkū

sculpteur japonais
Enkū
Naissance
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Takegahana (d) (?)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Miroku-ji (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
円空Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Enkū (円空?) (1632-1695) est un moine bouddhiste et un sculpteur japonais de l'époque d'Edo.

Vie modifier

Enkū naît en 1632 dans la province de Mino (actuelle préfecture de Gifu)[1]. En 1663-1664, il vit, travaille et prie près du temple Kayukawa-dera à Minami dans l'actuelle préfecture de Gifu[1]. Il voyage dans de grandes parties du Japon : 1666-1668 jusqu’à Hokkaido, 1669-1672 dans le centre du Japon (Aichi, Gifu et Nara), 1673-1675 dans les monts Omine et à Yoshino (Nara), 1676 et 1679 Nagoya, Hashima, Minami et un passage au temple Onjo-ji (Shiga), 1680-1682 Ibaraki, Gunma, Tochigi, Saitama, 1684-1695 retour dans les régions centrales Gifu, Aichi et Nagano[1]. Il fait alors partie du milieu des moines errants du shugendō[1]. Il pratique l’ascèse et suit les prescrits alimentaires des mokujiki, les « mangeurs d'arbre »[1].

Œuvre modifier

La sculptures de statues de buddhas et de divinités fait également partie des prescrits des mokujiki[1]. Au dos d'une statue conservée à Gifu, Enkū écrit ainsi :

« 26e jour du 2e mois de Genroku 3 (1690), dans cette province 10 000 statues, 100 000 statues achevées »[1]

5205 statues de lui sont connues en 2006[2], allant d'une taille de 2 cm à 3 m[1]. De nombreuses statues sont grossièrement sculptées dans des souches d'arbres ou des fragments de bois à coup de serpette ou de hache, sans fini, polissage ou peinture[1]. Cette facture simple permet d'accomplir le devoir religieux de produire une grande quantité de sculptures[1]. La simplicité des œuvres n'est pas synonyme d'uniformisation ni d’ignorance de la symbolique bouddhiste ; elle permet d'aller à l'essentiel et de retrouver l’âme de l'arbre, reposoir d'une divinité ou d'un esprit[1].

Mort modifier

Plusieurs légendes existent au sujet de la mort d'Enkū. Selon un rite nyūjō, il se serait donné la mort volontairement pour sauver la population locales des inondations du fleuve Nagara[1].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l Anne Bouchy, « Une voie de l’« art premier » dans le Japon du XVIIe siècle », L’Homme. Revue française d’anthropologie, no 165,‎ , p. 143–172 (ISSN 0439-4216, DOI 10.4000/lhomme.201, lire en ligne, consulté le )
  2. Robert Duquenne, « Enkū Beyond the Boom: Off or On the Tracks of Shugendō? », Cahiers d'Extrême-Asie, vol. 18, no 1,‎ , p. 249–253 (DOI 10.3406/asie.2009.1340, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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