Ernest Mennechet

évêque catholique

Ernest Mennechet
Image illustrative de l’article Ernest Mennechet
Ernest Mennechet en 1930.
Biographie
Nom de naissance Ernest Victor Mennechet
Naissance
Marle (Aisne)
Ordination sacerdotale
Décès (à 68 ans)
Soissons (Aisne)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Charles Binet
Évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin

Blason
« Veritatem seminans in caritate »
(« Semant la vérité dans la charité »)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Ernest Mennechet, né à Marle le et mort à Soissons le , est un évêque catholique français, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin de 1928 jusqu'à son décès en 1946.

Biographie modifier

Ernest-Victor Mennechet est né à Marle le dans une famille de cafetier. Il entre d'abord au petit séminaire puis au grand séminaire de Soissons. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Soissons, le à la cathédrale de Soissons. Il étudie ensuite l'Institut catholique de Paris, où il devient docteur en philosophie en , puis docteur en théologie en et enfin docteur en droit canonique en 1916[1].

Dans le diocèse de Soissons, il devient professeur au grand séminaire en 1903 et il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Soissons en 1912[1]. Dispensé du service militaire pour des raisons de santé, il n'est pas mobilisé lors de la Première Guerre mondiale. Au début du conflit, il part de Soissons pour Orléans où il sert comme prêtre dans la paroisse Saint-Paterne pendant la durée du conflit[1].

Rentré à Soissons à la fin du conflit, il reste enseignant du grand séminaire. En , Henri Binet, nouvel évêque du diocèse, le nomme vicaire général du diocèse[1]. Il participe avec Henri Binet à la reconstruction des églises du diocèse. En octobre 1927, il devient administrateur apostolique, en tant que vicaire général, avec la nomination de Henri Binet comme archevêque de Besançon.

Il est nommé le , par le Pape Pie XI, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin. Il reçoit la consécration épiscopale le , lors de son installation dans la cathédrale de Soissons, par le cardinal Binet, son prédécesseur et légat du pape.

Sous son épiscopat, il s'occupe du recrutement des prêtres de son diocèse avec 432 prêtres en 1936 et 490 prêtres en 1946, date de son décès[1]. Il soutient les mouvements d'Action catholique et la presse catholique de son diocèse[1]. Il participe à la fin des reconstructions des églises du diocèse. Les travaux de la cathédrale de Soissons se termine en 1937 et il bénit aussi l'ensemble des cloches des églises neuves des communes du Chemin des Dames entre 1928 et 1936[2].

Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, le grand séminaire de Soissons est saisi par les autorités militaires françaises et doit se replier en Mayenne à l'abbaye de Port-du-Salut jusqu'en 1945[1]. Il effectue ainsi plusieurs voyages au grand séminaire. Avec la débâcle de mai et juin 1940, il quitte Soissons jusqu'en juillet 1940 où il rentre[1]. Cependant à son retour, l'évêché est saisi par les autorités allemandes pour installer la Kommandantur et il obligé de résider dans des maisons particulières de Soissons[1]. Pendant le conflit, il soutient le moral de ses fidèles et écrit des lettres pastorales avec un ton maréchaliste[1].

Après la fin de la guerre, il meurt à Soissons le .

Héraldique modifier

Décoration modifier

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Cécile Souchon et Liliane Desjardin, « Mennechet (Ernest) », dans Dominique-Marie Dauzet et Frédéric Le Moigne (dir.), Dictionnaire des évêques de France du XXe siècle, Paris, Cerf, , 840 p. (ISBN 978-2204090414), p. 471-472. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Souchon 2010, p. 471.
  2. Stéphane Bedhome, Reconstruire le Chemin des Dames (1919-1939), Montpellier, Université Paul Valéry - Montpellier III, , 581 p. (lire en ligne [PDF]), p. 171.
  3. « Décrets du portant promotions et nominations dans la Légion d'honneur », Journal officiel de la République française, no 185,‎ , p. 8262 (lire en ligne, consulté le ).