Ernestine Gwet Bell
Ernestine Gwet Bell, née le à Sackbayémé au Cameroun, est une gynécologue obstétricienne.
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Pionnière de la fécondation in vitro en Afrique subsaharienne, elle est à l'origine de la naissance du premier bébé-éprouvette camerounais en 1998.
Biographie
modifierEnfance et famille
modifierErnestine Gwet Bell est née en 1953 à Sackbayémé[1], dans le département de la Sanaga Maritime au Cameroun. Fille d'un père enseignant, prêtre qui deviendra pasteur[2] et d'une mère infirmière sage-femme[3], Ernestine Gwet Bell fait partie d'une famille de six frères et sœurs.
Mariée, elle est mère de deux filles et d'un fils[4].
Education et carrière
modifierErnestine Gwet Bell a fait ses études de médecine à l'école de médecine de l'Université Paris Descartes[4]. De retour au Cameroun, elle travaille d'abord à l'Hôpital du Conseil des Églises Baptistes et Évangéliques de Cameroun pendant une année et bénévolement pour rendre ce que la mission lui a offert, ensuite à l'Hôpital Laquintinie où elle passe 2 ans[5]. En 1987, elle ouvre la Clinique Odyssée[4], une clinique privée devenue l'une des installations médicales gynécologiques réputée du Cameroun[4].
Gynécologue camerounaise internationalement connue[6],[7],[4], elle fonde avec cinq amis médecins (Berthe Bollo, Guy Sandjon, Monique Onomo, Nicole Akoung et Christian Pany) le premier centre du Cameroun pour la fertilité assistée[4].
En 1998, elle supervise les travaux pour la naissance de Thommy, le premier bébé éprouvette camerounais issu de la fécondation in vitro[4],[8],[9].
En 2004, son équipe met en pratique l’Injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI)[10], une technique innovante conçue en 1992 pour lutter contre des stérilités masculines dans le cadre des FIV[9]. En août 2007, elle et son équipe étaient responsables de la naissance de 500 bébés par FIV[11].
Engagement et œuvres sociales
modifierEngagée, elle mène plusieurs combats sociaux contre l’infertilité, l’autisme ou le Vih Sida au Cameroun[3].
- En soutien à l'un de ses neveux autiste, elle fonde en 2005 l'Orchidée Home, dont la mission est d'aider les enfants autistes et leurs parents[4]. Elle a également organisé le premier congrès sur l'autisme au Cameroun deux ans plus tard[4].
- Présidente du syndicat des médecins privés du Cameroun[9].
- Présidente du Groupe interafricain d’étude, de recherche et d’application sur la fertilité, ancien gouverneur du District 403 B1 du Lions club international[12].
Notes et références
modifier- (en) « Gwet-Bell, Ernestine (1955) », in Dictionary of African Biography, 2011, [1]
- Elles Se Racontent, « Dr Ernestine Gwet Bell se raconte sur Voxafrica », (consulté le )
- Christian Locka, « Dr Ernestine Gwet Bell, à l’origine du premier bébé né in vitro de l’Afrique centrale », sur info-afrique.com, (consulté le )
- (en) Emmanuel Kwaku Akyeampong et Henry Louis Gates, Dictionary of African Biography, Volume 6, USA, OUP, , 2720 p. (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne)
- Elles Se Racontent, « Dr Ernestine Gwet Bell se raconte sur Voxafrica », (consulté le )
- (en) Delavil Lekunze, Candle lighters : women in nation building, Partners in Communication, Conservation, and Research, , 162 p.
- Les grandes pionnières du Cameroun (Ed 2007), Editions Cognito, 299 p. (ISBN 978-9956-412-08-2, lire en ligne), p. 65
- Héloïse Rambert, « L’Afrique, continent le plus touché par l’infertilité », sur lemonde.fr, (consulté le )
- Alex Siewe, « Ernestine Gwet-Bell », sur jeuneafrique.com, (consulté le )
- Florine Nseumi Léa, La Nouvelle Expression, « Procréation médicalement assistée: Les hommes stériles secourus », sur cameroon-info.net, (consulté le )
- Marion Obam, Mutations, « Cameroun: Ernestine Gwet Bell, la mécanicienne des embryons », sur fr.allafrica.com, (consulté le )
- Christian Locka, « Insuffisance des spermatozoïdes et déficit de qualité du sperme causent l’infertilité chez l’homme, selon Dr Ernestine Gwet Bell », sur info-cameroun.com, (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Patrice Tognifodé. Devoir de vérité aux Noirs: les Noirs doivent se prendre en main. Menaibuc, 2009 - 264 pages.