Erwin Straus
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Erwin Walter Maximilian Straus, né le à Francfort-sur-le-Main et mort le à Lexington (Kentucky) est un phénoménologue et neurologue germano-américain.
Biographie modifier
Erwin Straus fait ses études de médecine en Suisse et en Allemagne. Après avoir servi dans l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, il poursuit ses recherches avec Karl Bonhoeffer (en) à l'hôpital universitaire de la Charité de Berlin. Il épouse Gertrude Trudi le 15 mars 1920.[réf. nécessaire]
Dans les années 1920, Straus s'intéresse à la phénoménologie et s'engage aux côtés de chercheurs tels qu'Edmund Husserl, Ludwig Binswanger, V.E. von Gebsattel, Jürgen Zutt et Eugene Minkowski. Ensemble, ils forment un groupe d'étude qui contribue à jeter les bases de la psychiatrie européenne après la Seconde Guerre mondiale[1].
Straus quitte l'Allemagne en 1938 pour enseigner au Black Mountain College, une université expérimentale consacrée aux arts, en Caroline du Nord[2]. Il y reste six ans, mais à partir de 1944, il se concentre sur la psychologie clinique, la recherche et l'écriture. Il s'intéresse principalement aux sens humains.
Le dernier poste occupé par Straus est une chaire de médecine psychiatrique à l'hôpital pour vétérans de Lexington dans le Kentucky, qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1975[3].
Travaux modifier
Il contribue à l'émergence de la médecine anthropologique et de l'ethnopsychiatrie, approches holistiques de la médecine qui critiquent les attitudes mécanistes et réductionnistes dans la compréhension et le traitement de la maladie mentale[4]. Certains de ses travaux peuvent également être considérés comme précurseurs de la neurophénoménologie.
Attentif aux interactions entre les arts et la philosophie, il contribue des textes pionniers à la philosophie de la danse[5] et à l'esthétique de la musique[6].
Publications modifier
En français modifier
- Erwin Straus (trad. de l'allemand par Georges Thinès et Jean-Pierre Legrand), Du sens des sens. Contribution à l’étude des fondements de la psychologie, Grenoble, Millon, (1re éd. 1935) (ISBN 2-84137-102-6).
- Erwin Straus (trad. de l'allemand par Michèle Gennart), « Les formes du spatial. Leur signification pour la motricité et la perception », dans Jean-François Courtine (éd.), Figures de la subjectivité. Approches phénoménologiques et psychiatriques, Paris, CNRS, (1re éd. 1930) (ISBN 978-2-222-04668-4).
- Erwin Straus (trad. Anne Lenglet et Christine Roquet), « La posture érigée », Quant à la danse, no 1, 2004 (1949) (lire en ligne).
En anglais modifier
- The Primary World of the Senses. A Vindication of Sensory Experience, translated from the German by Jacob Needleman, New York, The Free Press of Glencoe, 1963 (ASIN B000V6F2OW)
- Phenomenology: Pure and Applied, Pittsburgh, Duquesne University Press, 1964[7]
- Phenomenological Psychology, New York, Basic Books, 1966
- Psychiatry and Philosophy, New York, Springer, 1969, (ISBN 9783642879869)
- Phenomenology of Memory, Pittsburgh, Duquesne University Press, 1970 (ISBN 978-0820701172)
- Language and Language Disturbances, Pittsburgh, Duquesne University Press, 1974
- Man, Time, and World: Two Contributions to Anthropological Psychology, Atlantic Highlands, Humanities Press, 1982
En allemand modifier
- Zu Leben und Werk von Erwin Walter Maximilian Straus (1891-1975), by Franz Bossong (1991, Königshausen & Neumann)
Références modifier
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Erwin Straus » (voir la liste des auteurs).
- (en) Rob Behary, « LibGuides: Erwin W. Straus: A Research Guide: Home », sur guides.library.duq.edu (consulté le )
- (en) Journal, « The Sciences at Black Mountain College », sur Black Mountain College Museum + Arts Center, (consulté le )
- (en) Richard D. Chessick, « The Phenomenology of Erwin Straus and the Epistemology of Psychoanalysis », American Journal of Psychotherapy, vol. 53, no 1, , p. 82–95 (ISSN 0002-9564 et 2575-6559, DOI 10.1176/appi.psychotherapy.1999.53.1.82, lire en ligne, consulté le )
- « Notes de lectures », Le Carnet PSY, vol. 143, no 3, , p. 13–23 (ISSN 1260-5921, DOI 10.3917/lcp.143.0013, lire en ligne, consulté le )
- Emma Bigé, « Ce que la phénoménologie peut apprendre de la danse. Straus, Merleau-Ponty, Patočka », Recherches en danse, no 5, (ISSN 2275-2293, DOI 10.4000/danse.1394, lire en ligne, consulté le )
- Anne Boissière, « Le mouvement expressif dansé : Erwin Straus, Walter Benjamin », dans Approche philosophique du geste dansé : De l’improvisation à la performance, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Esthétique et sciences des arts », , 103–127 p. (ISBN 978-2-7574-2700-2, lire en ligne)
- Frederick Sontag, « Review of Phenomenology: Pure and Applied », Philosophy and Phenomenological Research, vol. 27, no 1, , p. 115–117 (ISSN 0031-8205, DOI 10.2307/2106149, lire en ligne, consulté le )
Liens externes modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
