Escadron de transition opérationnelle 2/8 Nice

unité de formation des pilotes de chasse de l'armée de l'air française
(Redirigé depuis Escadron de chasse 2/7 Nice)

L’escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice » est une ancienne unité de formation des pilotes de chasse de l'Armée de l'air française qui volait sur le biréacteur d’entraînement Alpha Jet depuis la base aérienne 120 de Cazaux. L'unité a été mise en sommeil, le [1].

Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice »
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Branche Armée de l'air
Composante air
Rôle Formation opérationnelle des pilotes de chasse français et belges.
Fait partie de 8e escadre de chasse
Composée de 3 escadrilles (SPA 73, SPA 78 et 11ème escadrille de la FAB)
Garnison BA 120 Cazaux
Ancienne dénomination ETO no 2 « Nice »
Équipement Alpha Jet

Nice, dans les Alpes-Maritimes, est la ville marraine de l'E.T.O. 02.008 « Nice » depuis le [2].

Historique

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Deux Morane-Saulnier MS.406 du groupe de chasse II/7 entre mars et le 11 mai 1940.

L'ETO 2/7 « Nice » est issu du groupe de chasse II/7 formé à Dijon en 1932. Ce GC reprend les traditions des escadrilles de la SPA 73 et la SPA 78. Le groupe de chasse II/7 a commencé la campagne de France en 1939 sur la base aérienne de Luxeuil équipé du Morane MS 406 puis reçoit le 30 mai 1940 des Dewoitine D.520. À la suite des reculs successifs de l'armée française, il est le 17 juin à Perpignan où il reçoit l’ordre de rejoindre Alger.

En , le GC II/7 gagne l'Algérie française puis s'installe sur le terrain de Tunis El Aouina en Tunisie pour assurer la protection de la région de Tunis, du port et de la rade de Bizerte. De juillet 1940 à novembre 1942 l’activité aérienne est réduite. Après le débarquement des alliés en Afrique du nord, le 8 novembre 1942, le groupe se replie vers Kairouan à la suite du projet d’installation de nombreuses forces aériennes allemandes à Tunis[3].

Le 12 novembre, l’amiral Darlan prend le commandement des armées françaises et ordonne la fin des combats contre les Anglais et la reprise des hostilités face à l'axe. Le groupe toujours équipé de ses Dewoitine 520 prend l'appellation de « Nice » et participe à la campagne de Tunisie et au débarquement allié à Pantelleria au sein de la 1re escadre de chasse depuis les bases aériennes 212 Biskra, Aïn-Beida et Sétif entre et , puis Bou-Saada de janvier a où le GC va être rééquipé de Spitfire Mark V qui commencent à arriver au début du mois de mars 1943, ils arrivent alors à Bône Les Salines entre le 1er août et le [4].

En , l'escadron embarque pour Saïgon avec le personnel du GC I/7 Provence. Sur place, ils prennent en compte des Ki-43 laissés sur place par l'armée japonaise. En , ces appareils sont remplacés par des Spitfire Mk.IX britanniques. Les deux unités rentrent en Europe en .

Vampire du 2/7 « Nice » en 1950.
Dassault MD-454 Mystere IVA du EC 1/8 « Saintonge »

L'unité prend l'appellation de GC II/1 « Nice » du au , avant de devenir l'escadron de chasse 2/7 « Nice » de la 7e escadre de chasse nouvellement créée sur la BA 156 Bizerte. Du 17 novembre 1951 à mi 1953, l’EC 2/7 Nice vole sur DH 100 Vampire. L'unité participe alors aux missions de maintien de l'ordre en AFN. Du 27 avril 1953 à mi 1961, la SPA 73 de l’EC 2/7 Nice vole sur SE.535 Mistral. En 1961, elle déménage à Metz puis à Nancy l'année suivante. De août 1961 à 1982, le 2/7 Nice vole sur Mystère IVA.

Alpha-Jet du EC 1/8 « Saintonge »

Le , la formation s'installe à Cazaux au sein de la 8e escadre de chasse et devient l'escadron 2/8 « Nice ». Elle reçoit la mission de former les jeunes pilotes de combat venant de Tours, tout d'abord sur Mystère IVA puis, à partir de 1982, sur Alphajet.

En 2004, l'escadron compte la présence d'Alphajet belges dans son parc d'aéronefs. En , la 11e escadrille de la Composante air belge est créée au sein de l'escadron français « Nice ».

À partir du , l'escadron fait à nouveau partie de la 8e escadre de chasse, reformée le même jour sur la base de Cazaux[5].

L'escadron et ses deux escadrilles sont mis en sommeil, le [1].

Désignations successives

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  • Groupe de chasse II/7 : de au
  • Groupe de chasse II/7 « Nice » : du au
  • Groupe de chasse II/1 « Nice » : du au
  • Escadron de chasse 2/7 « Nice » : du au
  • Escadron de chasse 2/8 « Nice » : du au
  • Escadron de transition opérationnelle no 2 « Nice » : du au
  • Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice » : du le au

Rattachements successifs

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Escadrilles

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  • SPA 73 « Cigogne Japonaise »
  • SPA 78 « Panthère noire de profil »
  • Afrique du Nord : de à [6]
  • Ajaccio : du au
  • Calvi : du au
  • Istres le Vallon : du au
  • Lyon Bron : du au
  • Dijon Longvic : du au
  • Luxeuil : du au
  • Colmar : du au
  • Strasbourg Entzheim : du au
  • Allemagne : du à
  • Indochine française :
    • Tan Son Nhut (Saîgon) puis Phom Penh : d' à
  • Friedrichshafen : d' à
  • Algérie française :
  • BA 128 Metz Frescaty : du au
  • BA133 Nancy-Ochey : du au
  • BA120 Cazaux

Appareils

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Avions utilisés par l'escadron 2/8 « Nice »[7],[8] :

Notes et références

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  1. a et b « Mise en sommeil du 2/8 Nice », sur escadrilles.org, (consulté le )
  2. « Association des villes marraines des forces armées : Nice (Alpes-Maritimes) » (consulté le ).
  3. « Ils ont pilote le spitfire », sur aamalebourget.fr (consulté le ).
  4. Alain Alexandra et Vincent Jeanne, Regard sur l’aviation militaire en Algérie, 1954-1962, Service historique de l’Armée de l’Air (lire en ligne), p. 286.
  5. « Nouvelles escadres aériennes : une cohérence opérationnelle accrue, des valeurs renforcées », sur www.defense.gouv.fr (consulté le ).
  6. « GC II/7 », sur www.cieldegloire.fr (consulté le ).
  7. Henri Guyot, « 8e escadre de chasse », sur www.traditions-air.fr (consulté le ).
  8. « Amicale des anciens de l'air de Gironde - L'escadron de chasse 2/8 Nice », sur www.a-a-a-g.fr (consulté le ).

Voir aussi

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