Esquay-sur-Seulles
Esquay-sur-Seulles [ekɛ syʁ sœl] Écouter est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie.
Esquay-sur-Seulles | |
La mairie et l'église Saint-Pantaléon. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | CC de Bayeux Intercom |
Maire Mandat |
Bruno Russeil 2020-2026 |
Code postal | 14400 |
Code commune | 14250 |
Démographie | |
Population municipale |
286 hab. (2021 ) |
Densité | 99 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 21″ nord, 0° 37′ 22″ ouest |
Altitude | Min. 19 m Max. 80 m |
Superficie | 2,90 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bayeux |
Législatives | 5e circonscription du Calvados |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune se situe dans le Bessin, à six kilomètres de Bayeux et de Creully, dans la vallée de la Seulles.
Elle se trouve dans l'aire d'attraction de Caen ainsi que dans sa zone d'emploi, et dans le bassin de vie de Bayeux[I 1].
Communes limitrophes
modifierLes communes limitrophes sont Saint-Martin-des-Entrées, Saint-Vigor-le-Grand, Vaux-sur-Seulles, Vienne-en-Bessin, Creully sur Seulles et Moulins-en-Bessin.
Géologie et relief
modifierLa superficie de la commune est de 2,90 km2 ; son altitude varie de 19 à 80 mètres[1].
Hydrographie
modifierComme son nom le suggère, la commune est drainée par la Seulles, un fleuve côtier normand.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 723 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernières-sur-Mer à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Esquay-sur-Seulles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,9 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34 %), mines, décharges et chantiers (29,7 %), zones urbanisées (15,5 %), prairies (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
modifierEsquay-sur-Seulles est un village existant au moins dès le XIIIe siècle, compte-tenu de l'architecture de l'église et de sa mention en 1290. Son bâti s'étend le long d'un chemin de Bayeux à Caen et de son embranchement rejoignant l'ancien chemin de Bayeux à Caen (chemin de Brécy).
Le village divisé en deux parties par la Seulles[13].
Lieux-dits, hameaux et écarts
modifierLa commune comporte quatre hameaux : Varembert sur le chemin vers Caen, la France, Mont-désert et Villeneuve. Le Mont-désert tend à être intégré au village par le développement de l'urbanisation aux XVIIIIe et XIXe siècles[13].
Habitat et logement
modifierEn 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 143, alors qu'il était de 147 en 2016 et de 150 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 90 % étaient des résidences principales, 4,5 % des résidences secondaires et 5,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,4 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Esquay-sur-Seulles en 2021 en comparaison avec celle du Calvados et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (4,5 %) par rapport au département (17,8 %) et à la France entière (9,7 %).
Typologie | Esquay-sur-Seulles[I 3] | Calvados[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 90 | 75,5 | 82,2 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 4,5 | 17,8 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 5,4 | 6,6 | 8,1 |
Énergie
modifierDans le cadre de la mise en œuvre du Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) de la Communauté de communes de Bayeux Intercom, le groupe TotalEnergies renouvelables France a créé en 2024 un parc photovoltaïque sur le site de l'ancienne installation de stockage de déchets non dangereux de la société Sacab. Cette installation devrait produire 6,56 GWh/an, soit la consommation de 2 900 foyers pendant 30 ans[14].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Escaieum en 1218[15].
Esquay-sur-Seulles et Esquay-Notre-Dame font référence au frêne (ask en germanique)[16].
La Seulles est un fleuve côtier qui se jette dans la Manche à Courseulles-sur-Mer.
Histoire
modifierAu XIXe siècle sont créées des carrières de sable dit de Bayeux dans la moitié ouest de la commune[13].
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierRattachements administratifs
modifierLa commune se trouve dans l'arrondissement de Bayeux du département du Calvados[I 1].
Elle faisait partie depuis 18012 du canton de Ryes[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
modifierPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Bayeux[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription du Calvados.
Intercommunalité
modifierEsquay-sur-Seulles est membre de la communauté de communes de Bayeux Intercom[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
modifierÉquipements et services publics
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 286 habitants[Note 2], en évolution de −7,14 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Château d'Esquay-sur-Seulles Inscrit MH (1927)[25] du XVIIe siècle, ancienne demeure de la famille d'Esquay, passée à celle de Pierrepont vers 1529.
- Église paroissiale saint Pantaléon du XIIIe siècle et placée, avant la Révolution française, sous le patronage d'un chanoine de Bayeux[26].
- Presbytère, construit au XVIIIe siècle et remanié au XIXe siècle[27].
- Mairie-école, aménagée dans une maison du XVIIIe siècle remaniée et surélevée au XIXe siècle, aménagée en équipement public sous l’autorité de l'architecte J. Chaume en 1912[28].
- Maisons et fermes anciennes, des XVIIe au XIXe siècle[29].
- Moulin à farine sur la Seulles, au lieu-dit Le Château, dont les parties les plus anciennes sont datables du XVIIe siècle[30]
- Ferme-théâtre de Varembert.
-
L'église Saint-Pantaléon. -
Cadran solaire sur l'église. -
La nef de l'église. -
La maitre-retable de l'église. -
Vierge à l'enfant (XIVè) dans l'église. -
Le château. -
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | Divisé en chevron : au 1er de gueules à deux léopards d'or armés et lampassés d'azur posés en fasce et affrontés, au 2e d'or à trois feuilles de frêne de sinople réunies en pointe, à l'étai de sable brochant sur la partition. |
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---|---|---|
Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. Création Denis Joulain. Adopté le 10 juillet 2014. |
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
- « Dossier complet : Commune d'Esquay-sur-Seulles », Recensement général de la population de 2021, INSEE, (consulté le ).
- « Esquay-sur-Seulles » sur Géoportail.
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Esquay-sur-Seulles - Section LOG T1 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Esquay-sur-Seulles - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans le Calvados - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
Autres sources
modifier- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Esquay-sur-Seulles et Bernières-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernieres » (commune de Bernières-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernieres » (commune de Bernières-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « village », notice no IA00121849, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jeanne Cridling, « Le projet de centrale solaire d'Esquay-sur-Seulles abouti, elle fonctionne à plein régime depuis cet été », La Renaissance - Le Bessin, (lire en ligne, consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 745.
- Calvados - 1997 - Bonneton - Page 157 - (ISBN 2862532185).
- « Le maire, Hubert Jeanne, ne se représente pas », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Hubert Jeanne âgé de 51 ans, agent de maîtrise France Telecom a été adjoint de 1995 à 2001, conseiller de 2001 à 2004 puis adjoint de 2004 à 2007. Hubert Jeanne a pris les fonctions de maire en juillet 2007 ».
- « Le maire Marie-France Gonçalves-Roque a livré sa liste », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
- « Bruno Russeil a été élu au poste de maire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Bruno Russeil a été élu maire avec 10 voix pour et un vote blanc ».
- « Esquay-sur-Seulles. Bruno Russeil brigue un second mandat de maire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Élu depuis 2008 et maire d’Esquay-sur-Seulles depuis 2014, Bruno Russeil, ancien cadre commercial de 62 ans, retraité, a décidé de se présenter aux municipales de mars ».
- « Municipales. Bruno Russeil réélu à l'unanimité à Esquay-sur-Seulles », La Renaissance - Le Bessin, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château », notice no PA00111303, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise paroissiale Saint-Pantaléon », notice no IA00121850, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00121852, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison, mairie, école primaire », notice no IA00121853, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Demeures », notice no IA00121848, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin à farine », notice no IA00121859, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.