Eudoxia de Bulgarie

aristocrate bulgare

Eudoxia de Bulgarie, née à Sofia (principauté de Bulgarie) le , et morte le à Friedrichshafen (Allemagne de l'Ouest), est une princesse de Bulgarie, princesse de Saxe-Cobourg et Gotha et duchesse en Saxe.

Eudoxia de Bulgarie
(bg) Евдокия Българска
Description de cette image, également commentée ci-après
Eudoxia de Bulgarie en 1932.
Biographie
Dynastie Maison royale de Bulgarie
Nom de naissance Eudoxia Augusta Philippine Clementine Maria de Bulgarie
Naissance
Sofia
Principauté de Bulgarie
Décès (à 87 ans)
Friedrichshafen
Allemagne de l'Ouest
Père Ferdinand Ier de Bulgarie
Mère Marie-Louise de Bourbon-Parme

Description de l'image Coat of Arms of Princess Nadezhda of Bulgaria.svg.

Biographie

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Famille

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Eudoxia de Bulgarie, sa belle-mère Éléonore Reuss de Köstritz et sa fratrie vers 1905.

Fille aînée et troisième des quatre enfants du roi Ferdinand Ier de Bulgarie (1861-1948) et de sa première épouse la princesse Marie-Louise de Bourbon-Parme (1870-1899), Eudoxia de Bulgarie naît au palais royal de Sofia le [1]. Sa mère meurt le lendemain de la naissance de son dernier enfant le [2].

Par son père, Ferdinand, devenu roi des Bulgares en 1908, elle est une arrière petite-fille de Louis-Philippe Ier, roi des Français ; tandis que par sa mère, elle est la nièce de l'impératrice d'Autriche Zita et a pour ancêtres les ducs de Parme, les rois des Deux-Siciles, les rois de France, et maints souverains européens[3].

Eudoxia de Bulgarie a deux frères : Boris (1894-1943), qui succède à son père sur le trône de Bulgarie lors de son abdication en 1918, et Kirill (1895-1945). Elle a également une sœur : Nadejda (1899-1958), avec laquelle elle est élevée sous l'autorité de leur belle-mère Éléonore Reuss de Köstritz (1860-1917), que le roi Ferdinand a épousée en 1908[2]. Sa grand-mère paternelle, la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), tentait de passer le plus de temps possible auprès de ses petits-enfants bulgares élevés dans une cour austère auprès d'un père peu chaleureux. Clémentine voyage avec eux en été, se rend en hiver à Sofia, mais l'aïeule, déjà âgée, meurt le [4].

Entre la Bulgarie et l'Allemagne

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Eudoxia de Bulgarie et ses frères au monastère de Rila.

Fidèle confidente de son frère le roi Boris, Eudoxia suit cependant son père en exil à Cobourg en 1918[5]. En 1922, elle retourne en Bulgarie où elle devient en quelque sorte la « première dame » du royaume, jusqu'en 1930, lorsque le roi Boris épouse la princesse Jeanne de Savoie[5].

Eudoxia vit une courte romance avec Parvan Draganov (1890-1945), un aide de camp de son frère, puis elle se lie à Ivan Ivanov Bagryanov (1891-1945), un officier bulgare devenu président du Conseil des ministres durant quelques mois en 1944, mais elle est demeurée célibataire car ces idylles, selon la constitution, et l'opposition de son père, n'auraient pu aboutir au mariage[5].

Ses relations avec son frère Boris deviennent plus froides et distantes après le mariage du roi. Eudoxia quitte le palais royal de Sofia pour s'installer dans une résidence bâtie à son usage, dans le district Izgrev de la capitale, en 1937. Toutefois, elle continue à jouer un rôle philanthropique et ses talents d'artiste lui permettent de réaliser des drapeaux pour divers régiments, ainsi que des œuvres picturales représentant le plus souvent la nature. Le roi Boris meurt peu après avoir rencontré Hitler le [5]. Son fils Siméon lui succède à l'âge de six ans. La régence est dévolue à son oncle Kirill[6].

Le , deux jours après le Coup d'État de 1944 en Bulgarie, Eudoxia de Bulgarie est arrêtée et torturée par les communistes bulgares. Lorsqu'elle est libérée, elle apprend que son frère Kirill a été fusillé le [1].

Le , un référendum est organisé et aboutit à une approbation majeure de l'abolition de la monarchie au profit de la République populaire de Bulgarie. Le neveu d'Eudoxia, l'enfant-roi Siméon II est déposé, cependant sans qu'aucune abdication ne soit ratifiée[7]. En , la famille royale est exilée. Eudoxia partage leur sort et quitte la Bulgarie pour s'installer auprès de son père à Cobourg qui meurt le [5].

Dès lors, Eudoxia rejoint sa sœur Nadejda, épouse du duc Albrecht Eugen de Wurtemberg, et s'établit définitivement en Allemagne, tout en voyageant fréquemment en Europe, au Canada et aux États-Unis pour revoir sa famille[5]. Lorsque sa sœur Nadejda meurt en 1958, Eudoxia s'installe dans une maison de retraite catholique pour personnes âgées, à Friedrichshafen, près du lac de Constance. Elle continue à beaucoup voyager, mais mène un style de vie austère, empreint de la nostalgie de sa Bulgarie natale[5].

Dernière survivante de sa fratrie, Eudoxia de Bulgarie meurt le , à l'âge de 87 ans, à Friedrichshafen. Elle est inhumée dans la crypte du château d'Altshausen[1].

Ascendance

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8. Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
4. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Antoinette de Koháry
 
 
 
 
 
 
 
2. Ferdinand Ier de Bulgarie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Louis-Philippe Ier
 
 
 
 
 
 
 
5. Clémentine d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Marie-Amélie de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
1. Eudoxia de Bulgarie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Charles III de Parme
 
 
 
 
 
 
 
6. Robert Ier duc de Parme
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Louise d'Artois
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie-Louise de Bourbon-Parme
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Ferdinand II des Deux-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
7. Maria Pia de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine-Teschen
 
 
 
 
 
 

Références

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  1. a b et c Énache 1999, p. 701.
  2. a et b Énache 1999, p. 699.
  3. Huberty et al. 1976, p. 542.
  4. Olivier Defrance 2007, p. 346-347.
  5. a b c d e f et g (en) Seth B. Leonard, « The Ultimate Survivor: Princess Eudoxia of Bulgaria - Daughter, Sister, and Aunt of Kings », sur eurohistoryjournal.blogspot.com, (consulté le ).
  6. Énache 1999, p. 700-701.
  7. « Siméon II, le Tzar premier ministre », sur Nouvelle Europe, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Michel Huberty, Alain Giraud, F. Magdelaine et B. Magdelaine, L’Allemagne dynastique, t. I : Hesse-Reuss-Saxe, Le Perreux-sur-Marne, A. Giraud, , 587 p. (ISBN 978-2-90113-801-3).
  • Michel Huberty, Alain Giraud, P. Chevassu et B. Magdelaine, L’Allemagne dynastique, t. II : Anhalt-Lippe-Wurtemberg, Le Perreux-sur-Marne, A. Giraud, , 641 p. (ISBN 978-2-901138-020).
  • Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).

Liens externes

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