Eugène Louis Melchior Patrin

homme politique français (1742-1815)

Eugène Louis Melchior Patrin, né le 3 avril 1742 à Lyon, mort le 4 août 1815 à Saint-Vallier (Drôme), est un minéralogiste, un naturaliste et un homme politique de la Révolution française.

Eugène Louis Melchior Patrin
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Député français
-
Biographie
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Saint-VallierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eugène Louis Melchior PatrinVoir et modifier les données sur Wikidata
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PatrinVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Ses parents le destinent au barreau, mais le jeune Eugène préfère les sciences et s’engage dans leur étude. Après la fin de celle-ci, il voyage en Europe et visite l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne. À Vilnius, il rencontre son compatriote Jean-Emmanuel Gilibert (1741-1814) qui lui donne des lettres de recommandation pour l’Académie de Saint-Pétersbourg. Il y est reçu amicalement notamment par Peter Simon Pallas (1741-1811). Il obtient l’autorisation, accompagné par un officier russe, d’explorer la Sibérie contre la promesse de faire parvenir à l’Académie des échantillons des minéraux et autres objets d’histoire naturelle remarquables qu’il peut récolter. Il voyage durant huit ans et il revient à Saint-Pétersbourg en 1787. Mais il s’aperçoit que Pallas a gardé pour lui les échantillons les plus intéressants qu'il avait envoyés pour sa collection personnelle. Il quitte Saint-Pétersbourg en assez mauvais termes avec le naturaliste russe.

Il vient s’installer à Paris et offre au Muséum national d'histoire naturelle sa collection de minéraux sibériens représentant une tonne et demi d’échantillons, tous référencés. Mais l’institution refuse faute de place.

Il fait paraître en 1783 le récit de son expédition sous le titre de Relation d'un voyage aux monts d'Altaïce en Sibérie, fait en 1781 (publié à Saint-Pétersbourg). Connu surtout pour son Histoire naturelle des minéraux, publiée à Paris en cinq volumes en l’an IX (1800-1801). En 1779, il est élu membre correspondant de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg[1]. Il est également élu le 23 mars 1790 à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[2].

En septembre 1792, Patrin est élu député, le dixième sur quinze, pour le département du Rhône-et-Loire à la Convention nationale[3]. Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la détention durant la guerre puis le bannissement à la paix. Il est absent à la mise en accusation de Marat[4] et au rétablissement de la Commission des Douze[5]. Ainsi que ses collègues du Rhône-et-Loire, Chasset, Forest, Michet et Vitet, il est décrété d'arrestation sur motion de Mallarmé, soupçonné de pousser la ville de Lyon à la rébellion contre la Convention nationale[6]. Il est admis à s'expliquer devant les Comités de Salut public et de Sûreté générale et est remis en liberté[7].

Au milieu du mois de nivôse an III (début janvier 1795), Patrin est envoyé en mission dans les départements de l'Ardèche, de la Loire et de la Haute-Loire afin de surveiller les mines et les manufactures d'armes[8]. Il est rappelé au sein de la Convention en germinal (début avril) et remplacé par son collègue Bonet[9]. Il laisse à la fin de sa mission dans la ville de Saint-Étienne une équipe d’ingénieurs compétents et une industrie houillère en expansion qui dure un siècle[2]. Il offre aussi à l’École des mines de Saint-Étienne nouvellement créée sa collection de minéraux et est nommé bibliothécaire.

On lui doit d'avoir référencé l'aurichalcite en deux espèces qu'il croyait différentes : "Calamine verdâtre" et "Mine de Laiton".

Antoine-Laurent de Jussieu, lui rend hommage en nommant un genre de Valérianacée, Patrinia, une plante présente notamment en Sibérie[2].

Notes et références

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  1. Larissa Moukaeva, « 16. « … S’est illustré par nombre de découvertes » : Histoire des expéditions du scientifique français Eugène Louis Melchior Patrin dans l’Altaï », dans La Sibérie comme champ de transferts culturels : De L'Altaï à la Iakoutie, Demopolis, coll. « Quaero », (ISBN 978-2-35457-169-6, lire en ligne), p. 351–370
  2. a b et c Dict. Académiciens de Lyon, p. 985.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 56.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 11 juillet 1793, p. 584.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 19 juillet 1793, p. 185.
  8. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 19, Représentants en mission, 15 nivôse an III (4 janvier 1795), p. 259.
  9. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 21, Représentants en mission, 20 germinal an III (9 avril 1795), p. 723.

Bibliographie

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Liens externes

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