Euphorbe résinifère
Euphorbia resinifera
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Euphorbiales |
Famille | Euphorbiaceae |
Genre | Euphorbia |
Statut CITES
Ordre | Malpighiales |
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Famille | Euphorbiaceae |
L'euphorbe résinifère (Euphorbia resinifera) est une plante de la famille des Euphorbiacées originaire du Maroc.
Description
modifierCette euphorbe cactoïde et épineuse peut atteindre de 1 à 1,5 m de haut dans son habitat naturel. Les tiges vert pâle, parfois grisâtres ou bleutées, comportent quatre côtes bien distinctes. La plante forme des coussins compacts qui peuvent couvrir de larges étendues. Les nombreuses petites fleurs jaunes apparaissent au printemps à l'extrémité des tiges. Le fruit est une petite capsule.
Toxicité
modifierToutes les parties de la plante contiennent un latex laiteux qui provoque des irritations au contact de la peau. Toxique, il contient des composés diterpéniques et provoque des nausées, des vomissements et de la diarrhée si ingéré.
Aire de répartition
modifierEspèce endémique du Maroc, on la retrouve à l'extrémité sud du Moyen Atlas et en particulier dans le Haut-Atlas Central, en particulier du côté de Beni Mellal et d'Azilal.
Utilisation
modifierL'euphorbe résinifère est cultivée comme plante ornementale, en particulier comme plante d'intérieur.
Dans l'Antiquité, le latex séché de cette plante, appelé « euphorbium », était utilisé comme vésicatoire, sternutatoire et laxatif puissant et comme remède contre les empoisonnements et les morsures de serpent. Dioscoride décrit la récolte du latex dans son ouvrage De materia medica.
Le composé irritant du latex de l'euphorbe résinifère a été identifié dans les années 1970. Il s'agit de la résinifératoxine, ou RTX, une molécule analogue à la capsaïcine mais au goût piquant plus prononcé. Cette substance aurait plusieurs applications médicales potentielles, entre autres dans les traitements contre le cancer.
Au Maroc, cette plante est « prescrite » par les herboristes locaux dans le traitement des « mauvaises maladies » ou « maladies dangereuses » (el mard echine) qui peut vouloir désigner le cancer, sans aucune confirmation clinique. Des usages cosmestiques traditionnels ont également été répertoriés au Maroc (notamment dans l'Atlas)[1].
Notes et références
modifier- (en) Oumaima Hmidouche, Khadija Bouftini, Abdelbasset Chafik, Khouri Sara et al., « Ethnomedicinal Use, Phytochemistry, Pharmacology, and Toxicology of Euphorbia resinifera O. Berg. (B): A Review », Journal of Zoological and Botanical Gardens, vol. 4, no 2, , p. 364-395 (DOI 10.3390/jzbg4020029).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) Référence Catalogue of Life : Euphorbia resinifera O.Berg (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Euphorbia resinifera Berg
- (en) Référence NCBI : Euphorbia resinifera (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Euphorbia resinifera O. Berg & C. F. Schmidt
- (en) Référence CITES : Euphorbia resinifera O. Berg & C.F. Schmidt, 1863 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Euphorbia resinifera (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )