Eurydice (S644)

sous-marin français

L’Eurydice est un sous-marin français de type classe Daphné (800 tonnes, dit « à hautes performances »). Il a coulé au large de Saint-Tropez le .

Eurydice
illustration de Eurydice (S644)
La Flore (S645), un autre sous-marin de classe Daphné
Type Sous-marin d'attaque conventionnel de classe Daphné
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Quille posée
Lancement
Armé
Statut A coulé au large de Saint-Tropez le
Équipage
Équipage 6 officiers, 16 officiers mariniers, 30 quartiers-maîtres et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 57,75 m
Maître-bau 6,74 m
Tirant d'air 5,25 m
Déplacement 869 t en surface
1 043 t en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel SEMT Pielstick-Jeumont-Schneider Type 12 développant 603 ch (450 kW) chacun (en surface)
2 moteurs électriques développant 1 000 ch (746 kW) chacun (en plongée)
2 hélices
Vitesse 12 nœuds (22 km/h) en surface
8 nœuds (15 km/h) au schnorchel
16 nœuds (30 km/h) en plongée
Profondeur 740 m
Caractéristiques militaires
Armement 12 tubes lance-torpilles de 550 mm (8 à l'avant, 4 à l'arrière)
20 torpilles ou missiles
Électronique Radar DRUA 31
Sonar DUUA 2B
Sonar passif DSUV 2
Télémètre acoustique DUUX
Détecteur de radar ARUR 10B
Rayon d'action 10 000 milles marins (18 520 km) à 7 nœuds (13 km/h) en surface
Carrière
Indicatif S644
Localisation
Coordonnées 43° 12′ nord, 6° 48′ est
Géolocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Eurydice
Eurydice

L'Eurydice modifier

L’Eurydice, numéro de coque S644, numéro de projet Q245, fait partie de la classe de sous-marins français Daphné, une classe de onze sous-marins construits pendant les années 1950 et années 1960 pour la Marine nationale. Mis sur cale en juillet 1958 à Cherbourg, il est baptisé le et mis à flot le . Entré en service actif le , il est affecté à la 1re escadrille des sous-marins.

Le , le général de Gaulle embarque à bord de l'Eurydice pour une plongée en mer en hommage aux sous-mariniers disparus avec la Minerve (S647), sous-marin de la même classe, quelques jours plus tôt[1].

Le , l’Eurydice sombre corps et biens au large du cap Camarat en faisant 57 disparus. Le naufrage est dû à l'implosion du bâtiment[2] vers 600 mètres de profondeur. Comme pour la Minerve en 1968, le sismographe de Nice a enregistré l'implosion qui a été ressentie jusqu'à Toulon à environ 60 km de distance.

L'épave de l’Eurydice est repérée (latitude : 43.16 N, longitude : 6.80 E) et photographiée le par 750 mètres de fond grâce au Mizar (en), un engin spécialisé de la marine américaine[3].

La cause exacte du naufrage n'est pas clairement établie. Deux hypothèses ont été émises :

  • la plus probable est une collision à très faible profondeur avec un cargo tunisien, le Tabarka, sur la coque duquel des traces de rayures furent repérées ;
  • comme pour la Minerve (S647), dont le naufrage pourrait être dû à une défaillance du gouvernail de plongée, on envisage la même cause pour expliquer le naufrage de l'Eurydice.

Caractéristiques chiffrées modifier

  • Déplacement : 869 t en surface, 1 043 t en plongée
  • Dimensions : 57,75 × 6,74 × 5,25 m
  • Vitesse : 16 nœuds en plongée
  • Équipage : 6 officiers, 44 hommes d'équipage
  • Armement : 12 tubes lance-torpilles
  • Propulsion : 2 groupes électrogènes, 2 moteurs électriques de propulsion, 2 hélices
  • Immersion : 300 m
  • Autonomie : 30 jours

Équipage modifier

Officiers modifier

Officiers-mariniers modifier

  • Premiers maîtres mécaniciens : Le Paih Gerard, Cedrini Georges
  • Maître électricien : Yves Daniel
  • Maître détecteur ASM : René Ruel
  • Maître missilier : Serge Piegay
  • Maître détecteur : Alain Guiguen
  • Maîtres mécaniciens : Gérard Lannuzel, Bernard Denommey, Denis Pluchon, Marceau Viennot
  • Seconds maîtres électriciens : Jean-Claude Popieul, Noël Devainon
  • Seconds maîtres détecteur ASM : Alain Duchanois, Michel Rozanès
  • Second maître radio : Gilles Merle
  • Second maître missilier : Yves Labreuille
  • Seconds maîtres : Yves Castaing, Noël Joson, Jean-Claude Julien

Équipage modifier

  • Quartiers-maîtres électriciens : Yvon Guis, Robert Bauer, Alain Capua, Daniel Szalkowski, Jean-Claude Tolza, Didier Franzina, Roger Biondo
  • Quartier-maître détecteur : Francois Furgaux
  • Quartiers-maîtres missiliers : Jean-Pierre Godefroy, Philippe Béranger, Victor Demisson, Jean-Claude Marchal, Rigaud Bourcheix
  • Quartiers-maîtres radio : Jean-Louis Lemarquer, Jean-Marc Philip
  • Quartier-maître détecteur : Patrick Simiand
  • Quartier-maître infirmier : François Borca
  • Quartier-maître commis : Roland Dufour
  • Quartiers-maîtres mécaniciens : René Sala, Daniel Couturier, Dominique Plouvin, Jean-Louis Pidal, Pierre Romane, Michel Gorin, Jean-Luc Gautreau, Alain Moulinas, Gilles Robert
  • Quartier-maître cuisinier : Robert Lebacle
  • Quartiers-maîtres : Alain Malinowski, Guanel Marcel
  • Quartier-maître DASM : Gérard Jeunesse

Dans la culture populaire modifier

L'Eurydice apparaît dans le film L'Armée des ombres (1969) de Jean-Pierre Melville. Elle figure un sous-marin britannique venu faire évader de France des aviateurs anglais et canadiens et des résistants français, mais lorsqu'elle fait surface, son numéro de coque S644 est bien visible sur le kiosque[4],[5].

Sources et bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « Le général de Gaulle effectue une plongée à bord du sous-marin Eurydice », sur Le Monde
  2. Écrasement de la coque à cause d'une immersion à trop grande profondeur.
  3. « Eurydice - Sous-marin », sur Mémorial National des Marins
  4. « Armée des Ombres, L' (1969) », sur Erreurs de Films™ - Gaffes de tournage, (consulté le ).
  5. « L'Armée des Ombres », sur sous-marin.fr (consulté le ).