Eyo est une figure emblématique de la cosmogonie du mvett, un récit épique et une tradition orale des peuples Ekang, notamment des Fang-Béti-Bulu. Il est perçu comme l'esprit primordial, incarnant l'invisible et l'incréé[1].

Eyo
Esprit primordial dans le mvett
Caractéristiques
Fonction principale Esprit primordial
Associé(s) Aki Ngoss

Origine et rôle

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Selon les récits, Eyo apparaît à Oyono Ada Ngone, un guerrier et musicien, pendant un coma prolongé. Durant cette expérience, Oyono reçoit des révélations cosmogoniques et la connaissance du Mvett, qui raconte les origines du monde et des peuples Ekang[2]. Eyo lui transmet également l'instrument de musique Mvett, essentiel à la narration des histoires et des généalogies[3].

Cosmogonie et création

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Eyo est souvent associé au néant et à la création. Dans le récit, il est décrit comme ayant ordonné la formation de l'univers à partir du vide. Cette création commence par l'émergence d'Aki Ngoss, un œuf de cuivre, qui donne naissance à différentes entités et esprits, formant ainsi la structure de l'univers[4].

Importance culturelle

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Le Mvett, en tant qu'institution de la parole, est fondamental pour la culture Ekang. Il permet de transmettre les valeurs, les croyances et l'histoire du peuple. Eyo, en tant que source de sagesse et de révélation, joue un rôle clé dans cette transmission, liant les ancêtres aux générations futures[5].

Notes et références

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  1. Joama Consulting, « (SUITE DES EXTRAITS) : LE FILS DU MVETT/ LES CONFIDENCES DE TSIRA NDONG, ME DU MVETT, DU PEUPLE EKANG, ENGONG, À PROPOS DE LA BIBLE ET LE MVETT (EPISODE 2) », sur Joama Consulting Inc, (consulté le )
  2. « Le récit Mvett », sur Critica (consulté le )
  3. « Le Mvett et le renouvellement des épistémès », sur www.ayong.fr (consulté le )
  4. Ekang, « Cosmogonie Mvett de la création du monde selon les Ekang », sur Savoir-Faire Ekang, (consulté le )
  5. Aristide Sanama Nguillé, « Lecture documentarisante et fictionnalisation du réel dans le spectacle Mvet du peuple ékang », Horizons/Théâtre. Revue d'études théâtrales, no 13,‎ , p. 36–53 (ISSN 2261-4591, DOI 10.4000/ht.966, lire en ligne, consulté le )