Fête de Lutte ouvrière
La fête de Lutte ouvrière est un rassemblement annuel en France, organisé par le journal communiste internationaliste Lutte ouvrière et l'organisation politique du même nom.
Fête de Lutte ouvrière | |
Vue de la fête depuis la grande roue en 2011. | |
Lieu | Parc du château de Bellevue, Presles, France |
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Coordonnées | 49° 06′ 57″ nord, 2° 16′ 43″ est |
Période | Week-end de la Pentecôte |
Scènes | Grand podium |
Capacité | Environ 30 000 personnes |
Date de création | 1971 |
Fondateurs | Lutte ouvrière |
Site web | fete.lutte-ouvriere.org |
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Créée en 1971, elle a lieu tous les ans pendant le week-end de la Pentecôte dans le parc du château de Bellevue à Presles. Cette fête comprend en plus d'un caractère politique, un volet festif et culturel avec des concerts et conférences.
Description
modifierElle a lieu chaque année les samedi, dimanche et lundi du week-end de la Pentecôte. Elle prend place dans un grand parc boisé de plusieurs hectares attenant au château de Bellevue à Presles, petite ville du Val-d’Oise, à 30 km au nord de Paris[1].
Organisation
modifierL'événement est organisé par l’hebdomadaire Lutte ouvrière et l'organisation politique du même nom. Cette fête s'inspire depuis son démarrage de la fête de l’Humanité[1].
Tous les stands sont tenus par des groupes de militants et sympathisants de Lutte ouvrière.
Contenu
modifierOn y trouve des activités culturelles (concerts, théâtre, cinéma, cirque, expositions)[1], scientifiques (invités spécialistes, exposés de vulgarisation, arboretum) ou ludiques (grimpe d'arbres et jeux en tous genres)[1].
Au niveau de la restauration, des spécialités culinaires de France ou d'ailleurs sont proposées.
La dimension politique de l'événement est importante. Des expositions sont organisées et des débats sont animés par Lutte ouvrière ou d'autres organisations d'extrême gauche, avec des invités sur des sujets d'histoire ou d'actualité[2],[3]. Cette fête est aussi traditionnellement l’occasion d’allocutions, et notamment de discours de la porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller de 1974 à 2008, et Nathalie Arthaud depuis 2009. Ces discours précisent les positions de cette organisation dans le jeu politique français. Ils sont suivis et commentés à ce titre par les médias et les observateurs[4],[5],[6],[7],[8],[9].
Historique
modifierLa fête se tient pour la première fois en 1971 sur un champ situé dans la commune de Presles[1],[10],[11].
Après une seconde édition à Presles, la fête déménage de 1973 à 1980 à Mériel[11]. En raison des travaux de la Francilienne, la fête retourne définitivement à Presles, désormais dans le parc du château de Bellevue[11].
L'édition 1981 est en retrait en fréquentation, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française. L’affluence traditionnelle redémarre dès 1982[12].
En 2006, l’annonce de la dernière candidature d’Arlette Laguiller à une élection présidentielle génère également une bonne affluence, cette fête marquant pour elle le coup d’envoi de la campagne[7],[13].
Les éditions de 2016 et 2017 réunissent jusqu'à 30 000 visiteurs[14],[15].
À cause de la pandémie de Covid-19, l'édition 2020 est reportée aux 26 et 27 septembre avant d'être annulée par un décret de la préfecture du Val-d’Oise[16].
Programmation musicale
modifierDe nombreux artistes ont été invités à se produire sur scène à l'occasion de la fête de Lutte ouvrière.
1999
modifier2000
modifier- Dally Jazz Quartet
- Gilbert Laffaille
- Paris Combo
- Yves Uzureau
- Dieudonné
- Man D'Dappa
- Jean-Jacques Milteau
- L'Harmonie D'Hondschoote
- Gustave Parking
- Djamel Allam
2001
modifier2002
modifier2003
modifier- Sabayo
- Clarika
- Chanson Plus Bifluorée
- Gilbert Laffaille
- CharlÉlie Couture
- Bonga
- Les Fatals Picards
- Jean-Jacques Milteau
- La Contrabanda
2004
modifier- No Water Please
- Yves Jamait
- Richard Bohringer & Aventures
- Les Szgaboonistes
- Hubert-Félix Thiéfaine
- Tryo
- Gustave Parking
- Raul Paz
2005
modifier2006
modifier- Ministère des Affaires Populaires
- Pauline Croze
- Mes souliers sont rouges
- Ba Cissoko
- La Canaille
- Compagnie Jolie Môme
- Tres Pesos
2007
modifier- La Canaille
- Debout sur le zinc
- Clarika
- Alexis HK
- R.wan
- Joyeux Urbains
- Rit
- Acapulco Gold
2008
modifier2009
modifier- Amélie les Crayons
- Alee
- Les Wriggles
- Ministère des Affaires Populaires
- PPFC
- Bazar et Bémols
- Shaggy dogs
- Oliv' et ses noyaux
- Michel Bühler
2010
modifier- Princes chameaux
- Carmen Maria Vega
- Karimouche
- Les Blérots de R.A.V.E.L.
- Compagnie Jolie Môme
- HK et les Saltimbanks
- La ruelle en chantier
- Bazar et Bémols
2011
modifier2012
modifier- The Barettes
- Les Grandes Bouches
- Souad Massi
- Gilles Saucisse
- Djeli Moussa Condé
- Blankass
- Fandjango
- La Caravane Passe
- Jagas
- Soul Power
2013
modifier2014
modifier- Gipsy Kamikaze
- Tournée Générale
- HK & Les Déserteurs
- Évelyne Gallet
- Paris Combo
- Frédéric Fromet
- Féloche
- Les Yeux D'La Tête
- Nawel
2015
modifierNotes et références
modifier- « La fête de " Lutte ouvrière " », Le Monde, (lire en ligne)
- Mathieu Dejean, « A la Fête de Lutte ouvrière, l’extrême gauche dialogue mais ne s’entend pas », Les Inrocks, (lire en ligne)
- Ariane Chemin, « Forte de ses succès électoraux, Lutte ouvrière ouvre sa fête », Le Monde, (lire en ligne)
- AFP, « Lutte ouvrière appelle à un nouveau Mai-68 et une "explosion sociale" », Le Point, (lire en ligne)
- Mark Samba, « Fête de Lutte ouvrière : Papi m’a dit qu’on vient ici parce que les patrons ne veulent pas écouter les travailleurs », Libération, (lire en ligne)
- Florent Dussidour, « Week-end de liesse pour Lutte Ouvrière », L'Humanité, (lire en ligne)
- « Record d'affluence à la fête annuelle de Lutte ouvrière », Les Échos, (lire en ligne)
- Christophe Forcari, « Lutte ouvrière, l'air de ne pas y toucher », Libération, (lire en ligne)
- « Laguiller (LO) renvoie gauche et droite dos à dos », Les Échos, (lire en ligne)
- R. G., « LO et LCR veulent toujours faire candidats à part », Le Figaro, (lire en ligne)
- Robert Barcia, La Véritable histoire de Lutte ouvrière : Entretiens avec Christophe Bourseiller, Paris, Éditions Denoël, , p. 232-
- Jacqueline Meillon, « Mlle Laguiller : On attend toujours une politique de gauche », Le Monde, (lire en ligne)
- « Record d’affluence à la fête de LO », L’Obs, (lire en ligne)
- Anne Collin, « Presles : près de 30 000 personnes attendues à la fête de Lutte Ouvrière », Le Parisien, (lire en ligne)
- Alexandre Boucher, « Presles : 30 000 visiteurs ont participé à la fête de LO », Le Parisien, (lire en ligne)
- LO, « Notre fête des 26 et 27 septembre interdite », sur lutte-ouvriere.org, (consulté le )