Fagara zanthoxyloides

espèce d'arbustes tropicale
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Fagara zanthoxyloides Lam (1788)[4] est une espèce d'arbustes tropicaux de la famille des Rutacées. Ses noms vernaculaires sont : (fr) Fagara jaune, (en) Senegal prickly-ash, candlewood, toothache bark. Le fagara se répartit sur les régions allant du Sénégal au Cameroun. Les racines, les feuilles et les tiges sont souvent vendus sur les marchés de Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Ghana et Nigeria. Plusieurs produits locaux sur les marchés contiennent aussi des racines de Fagara zanthoxyloides, dont le Drepanostat et le FACA, pour traiter l’anémie falciforme.

Fagara zanthoxyloides
Description de l'image Zanthoxylum zanthoxyloides 0002.jpg.
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Sapindales
Famille Rutaceae
Genre Fagara

Espèce

Fagara zanthoxyloides
Lam., 1789[1]

Synonymes

  • Fagara senegalensis (DC.) A. Chev.[2]
  • Fagara senegalensis (DC.) A.Chev.[3]
  • Fagara zanthoxyloides Lam.[3] [2]
  • Zanthoxylum senegalense DC.[3] [2]
  • Zanthoxylum zanthoxyloides (Lam.) Zepern. & Timler (préféré par GRIN)[2]

Synonymes

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  • Zanthoxylum zanthoxyloide (Lam.) Zepern & Timler
  • Zanthoxylum senegalense DC. (1824).

Description

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Détail des épines du tronc.

Le genre Zanthoxylum est pantropical, comprenant près de 200 espèces, le plus souvent présentes en Amérique tropicale, tandis qu’il n’en existe que 35 espèces sur le continent africain, dont 5 sont endémiques de Madagascar. Cette plante est très mellifère, car les fleurs produisent beaucoup de nectar.

Cet arbuste épineux est plus ou moins grimpant, son fût est droit en finissant sur une cime arrondie relativement dense, atteignant jusqu’à 12 m de haut. Son écorce rugueuse est grise voir beige avec de fines fissures verticales et des aiguillons. Les feuilles sont alternes et glabres et peuvent atteindre entre 12 et 20 cm de long. La base des feuilles est cunéiforme voire arrondie tout comme l’apex qui peut aussi être obtus. Lorsque les feuilles sont broyées elles sentent le poivre et le citron. Les fleurs sont unisexuées, régulières de couleur blanche ou verdâtre dont la corolle est à peine ouverte avec des fleurs mâles à étamines légèrement exsertes et une fleur femelle à ovaire supère. Le fruit et un follicule ovoïde de 5 à 6 mm de diamètre, brun avec des points glandulaires déhiscent à 1 graine. Les graines sont noires à bleuâtres, brillantes et persistantes dans le fruit et fleurit souvent deux fois par an.

On peut trouver le fagara dans la savane, la végétation de forêt sèche, les dunes et les fourrés côtiers et sur les termitières avec une plus grande présence dans les régions côtières et souvent à basse altitude. Il est néanmoins considéré sous pression du fait de la surexploitation et de la perte de son milieu.

Utilité

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Fruits.

Le fagara est une plante médicinale dont les activités antimicrobiennes, antitumorales et antifalciformes sont confirmées. Les racines, l’écorce de tige et les feuilles aromatiques sont considérées comme antiseptiques, analgésiques et diaphorétiques. Les macérations, décoctions ou infusions d’écorce de tige ou de racine permettent de traiter les problèmes intestinaux dont les coliques, la dysenterie, les vers intestinaux, la gonorrhée et l’urétrite. Les racines sont aussi utilisées sur les ulcères, œdèmes, hémorroïdes, abcès, morsures de serpent, pian, blessures lépreuses et les plaies syphilitiques ainsi que contre les douleurs rhumatismales et arthritiques et la hernie.

On peut citer les propriétés suivantes du fagara[5] qui peuvent être intéressantes dans le traitement de la bilharziose : d’après des études effectuées auprès des rongeurs les extraits bruts d’écorce de racine ont montré des activités anti-inflammatoires et analgésiques significatives. Ces mêmes extraits ont aussi montré une activité antibactérienne modérée in vitro contre une série de bactéries pathogènes. Il en va de même pour l’huile essentielle des fruits. Différents extraits d’écorce de racine ont montré une activité antivirale modérée contre le virus de l’herpès simplex et une activité antiprotozoaire contre Leishmania major. Les feuilles données aux lapins ont montré une activité vermifuge contre Ascaris lumbricoides, et bien plus significative contre Haemonchus contortus dans le cas des moutons. Plusieurs coumarines isolées de Fagara ont montré des activités antifongiques.

Malgré le fait que la fagaronine, un alcaloïde de type benzophénanthridine, ait démontré une forte activité antileucémique (contre les lignées de cellules leucémiques L-1210 et P-388) ainsi que des propriétés antifalciformes et que d’autres alcaloïdes de type benzophénanthridine (la chélérythrine et la berbérine) aient également présenté des activités antimicrobienne, la toxicité des alcaloïdes de type benzophénanthridine empêche leurs débouchés cliniques. Néanmoins, les toxicités associées des alcaloïdes bioactifs devraient être contrées grâce à l’utilisation d’extrait bruts et l’application des connaissances en médecine locale. Enfin, des recherches sur les débouchés médicinaux des coumarines non toxiques sont justifiées.

Notes et références

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  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 28 août 2017
  2. a b c et d USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 28 août 2017
  3. a b et c The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 28 août 2017
  4. Hassler M. (2017). World Plants: Synonymic Checklists of the Vascular Plants of the World (version Nov 2016). In: Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 23rd December 2016 (Roskov Y., Abucay L., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., De Wever A., Nieukerken E. van, eds). Digital resource at www.catalogueoflife.org/col. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858.
  5. Matu, E.N., 2011. Zanthoxylum zanthoxyloides (Lam.) Zepern. & Timler. [Internet] Fiche de PROTA4U. Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>. Visité le 11 janvier 2017

Bibliographie

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  • (en) Adebiyi, A.O., Koekemoer, T., Adebiyi, A.P., Smith, N., Baxter, E., Naude, R.J. & van de Venter, M., 2009. Antimicrobial and antioxidant activities of crude extracts of two Nigerian chewing sticks. Pharmaceutical Biology 47(4): 320–327.
  • (en) Adesina, S.K., 2005. The Nigerian Zanthoxylum; chemical and biological values. African Journal of Traditional, Complementary and Alternative Medicines 2(3): 282–301.
  • Adjanohoun, E.J., Aké Assi, L., Floret, J.J., Guinko, S., Koumaré, M., Ahyi, M.R.A. & Raynal, J., 1979. Médecine traditionnelle et pharmacopée - Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Mali. Agence de Coopération Culturelle et Technique, Paris, France. 291 pp.
  • (en) Arbonnier, M., 2004. Trees, shrubs and lianas of West African dry zones. CIRAD, Margraf Publishers Gmbh, MNHN, Paris, France. 573 pp.
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  • (en) Prempeh, A.B.A. & Mensah-Attipoe, J., 2009. Inhibition of vascular response in inflammation by crude aqueous extract of the root bark of Zanthoxylum xanthoxyloides. Ghana Medical Journal 43(2): 77–81.

Liens externes

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