Famille Brac de La Perrière

famille de la noblesse française

La famille Brac de La Perrière est une famille subsistante de la noblesse française.

Brac de La Perrière
Image illustrative de l’article Famille Brac de La Perrière
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent à trois bandes d'azur
Branches Brac de Bourdonnel
Brac de La Perrière
Brac de Châteauvieux
Période XVIe au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Beaujolais
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Charges Échevin de Lyon
Fermier général
Avocat au parlement de Paris
Haut fonctionnaire
Fonctions militaires Officiers
Amiral
Fonctions ecclésiastiques Évêque auxiliaire de Lyon
Évêque de Nevers
Récompenses civiles Ordre de la Légion d'honneur
Ordre national du Mérite
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Autres Anoblissement en 1735

Elle a été anoblie en 1735 par l'échevinage de la ville de Lyon. Elle compte parmi ses membres des docteurs en médecine, des avocats, des échevins, des officiers dont un amiral, un évêque.

Histoire

modifier

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit : « La famille Brac occupe depuis plusieurs siècles un rang distingué en Mâconnais et en Beaujolais »[1]. Cet auteur rapporte que la famille Brac est originaire du Beaujolais où elle est mentionnée dès le XVIe siècle avec un premier auteur prénommé Louis Brac. En 1620, Antoine Brac, petit-fils de Louis Brac, est pourvu de l'office de notaire royal, procureur et receveur des consignations en la prévôté du Beaujolais, il épouse le Jeanne Hugues, fille d'un notaire royal à Beaujeu, ils ont plusieurs enfants. L'aîné, Jean Brac, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, vient se fixer à Mâcon par son mariage le avec Marie de La Charme, fille d'un juge de Matour. Entre autres enfants : Antoine Brac, docteur en médecine de la faculté de Valence, marié le à Catherine de La Fond, il fait enregistrer son blason à l'armorial général de 1696. Son fils, François Brac, seigneur de Montpiney, épouse le Jeanne Athiaud, fille d'un ancien conseiller au parlement de Dombes puis le Catherine Deschamps, il est anobli par l'échevinage de la ville de Lyon en 1735, c'est lui qui abandonne les armes primitives de sa famille pour en adopter de nouvelles toujours portées à ce jour par ses descendants[1].

Alice Géraud, journaliste au magazine L'Express, écrit dans l'article Les Brac de La Perrière : au nom de tous les miens publié en 2004 : « À l'origine, au XVIe siècle, il y eut un petit cordonnier. Qui engendra un notaire, qui engendra à son tour un avocat, François Brac, premier du nom à venir s'installer à Lyon. Où il réussit brillamment puisqu'il devient administrateur de l'Hôtel-Dieu, puis échevin, en 1732, comme son fils François Pierre Suzanne après lui »[2].

Régis Valette écrit que la famille Brac a été anoblie par l'échevinage de la ville de Lyon en 1737[3].

Parmi les différentes branches de la famille Brac on relève « deux échevins de Lyon, un fermier général, des savants, des officiers, un bâtonnier de l'ordre des avocats de Lyon, des chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, des médecins, etc. »[1]

Les branches

modifier

Les principales branches de la famille Brac sont[1] :

  • de Bourdonnel ;
  • de La Perrière ;
  • de Châteauvieux.

Filiation

modifier
  • Louis Brac,
    • Robert Brac, épouse le 24 juillet 1594 Laurence d'Aigueperse
      • Antoine Brac, notaire, épouse le 23 mai 1623 Jeanne Hugues
        • Jean Brac, docteur en médecine, épouse le 8 janvier 1655 Marie de La Charme
          • Antoine Brac, docteur en médecine, épouse le 18 décembre 1682 Catherine de La Fond

Antoine Brac, docteur en médecine, et Catherine de La Fond ont un fils prénommé François :

  • François Brac (né le 19 juillet 1693 à Beaujeu), seigneur de Montpiney, avocat au parlement de Paris en 1718, épouse le 30 novembre 1720 Jeanne Athiaud puis le 8 août 1724 Catherine Deschamps, il est anobli par l'échevinage de Lyon en 1735
    • François Brac de La Perrière (1725-1800), avocat au parlement de Paris en 1750, échevin de Lyon en 1774
    • Jacques-Joseph Brac de La Perrière (1726-1794), nommé fermier général en 1771, épouse en 1766 Élisabeth Charlotte Passerat (1745-1801) d'où onze enfants, dont :
      • André François Anne Brac de La Perrière (1771-1846), avocat, épouse en 1806 Marie Césarine Michel (1787-1869), d'où :
        • Adolphe Brac de La Perrière (1807-1865)
        • Laurent Paul Marie Brac de La Perrière (1814-1894), épouse en 1848 Marie Victoire Blanche Journel (1828-1899), d'où neuf enfants, dont :
          • Pierre André Marie Albin Brac de La Perrière (1864-1921), épouse en 1890 Éléonore Vincenette Nora Robin (1868-1923)
            • Vincent Jules Louis Marie Joseph Brac de La Perrière (1896-1979), épouse en 1924 Madeleine Gros (née en 1902)
            • Marie-Antoinette Brac de La Perrière (1894-1986), épouse en 1917 Joseph Emery (1892-1970)
          • André Marie Jacques Brac de La Perrière (1865-1935), épouse en 1895 Adeline Dupont de La Thuilerie (1872-1953)
            • Henri Brac de La Perrière (1896-1928), directeur de fabrique de soieries, épouse en 1921 Marie-Edmée Jarrosson (1899-1985)
              • Gilles Brac de La Perrière (né le ), épouse Nancy Aubert
                • Géraud Brac de La Perrière (né le 30 décembre 1954), président de sociétés, épouse Véronique Berthault
            • Robert Paul Marie Antoine Brac de La Perrière (1900-1984), agriculteur, épouse en 1924 Magdeleine Marie Lucie Franc (1904-1955) et en secondes noces en 1960 Véronique Péronne (1927-2008)
              • Michel André Victor Marie Brac de La Perrière (1925-2017), administrateur de sociétés, épouse en 1954 Corinne Jacqueline Marie Chevallier, historienne et romancière franco-algérienne, fille de Jacques Chevallier, maire d'Alger, d'où six enfants dont :
              • Henri Jean Joseph Victor Brac de La Perrière, gérant de sociétés, épouse Christilla Marie Madeleine Renée Thévenet
                • Jean Brac de La Perrière (né le 13 novembre 1956, épouse Martine Potier), président de société
                  • Arnaud Brac de La Perrière, Directeur Général
                • Éric Brac de La Perrière (né le 30 avril 1960), épouse Marie-France Townsed, dirigeant de société
            • Pierre Brac de La Perrière (1904-1967), épouse Geneviève Audren de Kerdrel (1900-1967)
              • Chantal Brac de La Perrière (née en 1934), épouse en 1954 Jean comte de Seyssel‑Cressieu (né en 1928)
          • Jean Martin Paul Marie Brac de La Perrière (1873-1951), épouse en 1897 Caroline Jeanne Alice Finaz de Bénévent (1873-1929)
            • Jacques Henri Paul Marie Brac de La Perrière (1898-1948), épouse en 1924 Caroline Eugénie "Elisabeth" Verpilleux
              • Hervé Brac de La Perrière, épouse Georgette Dolbeau
                • Véronique Brac de La Perrière, enseignante, épouse Hervé Racine, ingénieur, président de sociétés
              • Christian Brac de La Perrière, épouse Georgette Dolbeau
              • Germaine Brac de La Perrière, épouse Marie Josèphe Renard
                • Marc Ernest Paul Marie Brac de La Perrière (1900-1994), épouse Sabine Marie Corron (1901-1975)
              • Éliane Marguerite Marie Brac de La Perrière
              • Yves Maurice Marie Brac de La Perrière, épouse Monique Dalmais
              • Odette Jacquelise Christiane Brac de La Perrière, épouse Paul Louis Rodet
              • Nicole Lucienne Marguerite Marie Brac de La Perrière, épouse Alain Louis Urbain Chardiny
              • Christian Brac de La Perrière (né le 4 septembre 1926 † le 28 mai 2017), épouse Marie-Josèphe Renard

Personnalités

modifier

Les personnalités de cette famille sont[1] :

Au XVIIIe siècle

modifier
  • Jacques Joseph Brac de La Perrière : né en 1726, nommé fermier général en 1771. Condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris, il est guillotiné à Paris le 8 mai 1794.
  • François Brac de Montpiney : né en 1732, officier, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, il est fusillé après la prise de Lyon par les troupes de la Convention durant la Révolution française.

Au XIXe siècle

modifier
  • Laurent-Paul Brac de La Perrière : après des études de droit à Paris en 1832 en même temps que Frédéric Ozanam, il adhère à la Société de Saint-Vincent-de-Paul dont il est le premier secrétaire (1836-1837); il revient à Lyon en 1837 où il s'inscrit au barreau de cette ville et il y fait toute sa carrière. Il devient président du Conseil central de Lyon de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en 1849, prenant la succession d'Artaud. Personnalité catholique influente, active et engagée, il participe à la récolte de fonds pour la construction de la basilique Notre-Dame de Fourvière : il est représenté avec d'autres bienfaiteurs, dans le haut relief qui domine le porche (il est le personnage à genoux, placé à la droite de la Vierge, représenté sous forme du prévôt des marchands et offrant un écu)[4]. Déjà en 1845, il inspirait son ami Louis Janmot dans sa représentation de Jésus-Christ dans la Cène peinte en 1845 pour l'Hôpital de l'Antiquaille[5]. L’archevêque de Lyon le met à la tête des Écoles catholiques de la Ville[réf. nécessaire].

Aux XXe et XXIe siècles

modifier
  • Vincent Jules Brac de la Perrière, né en 1896 à Vourles (Rhône), croix de guerre 1914-1918, croix de guerre 1939-1945, membre de la résistance, et son fils Vincent Gabriel Brac de la Perrière, né en 1930 à Lyon, agents de change à Lyon de 1921 à 1977[6].
  • Christian Brac de La Perrière, né le 4 septembre 1926. Il est ancien élève de l’École navale et fut auditeur de l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN). Officier de marine, il termine sa carrière militaire avec le grade d'amiral. Il fut président du conseil d'administration du Musée national de la Marine (1986-1992), maire de Luc-sur-Mer (1989-2001) et président du Comité du Débarquement de Normandie (1999-2015). Il a été commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur et grand-croix de l'ordre national du Mérite (novembre 2003)[7] au titre de « fondateur et président d'honneur d'une association de réinsertion sociale ». Christian Brac de La Perrière est à l'initiative de la création des « Jeunes en équipes de travail » (JET) en 1986[8].

Alliances

modifier

Les principales alliances de la famille Brac sont[1] : d'Aigueperse (1594), Hugues (1623), de La Charme (1655), de La Fond (1682), Athiaud (1720), Deschamps (1724), Varenard de Billy (1730), de Bonnel (1746), Bernard de Montessus de Rully (1766), Mourins d'Arfeuille, Passerat, Guillin du Montet (1769), Beuf de Curis (1804), de Parseval de Frileuse, de Béchon de Caussade, de Mothes de Blanche (1806), Hély d'Oissel (1842), de Maupas, Richard de Soultrait, Donin de Rosière (1844), du Bouexic de Pinieux (1901), de La Barre de Carroy, Delorme.

  • Les armes anciennes de la famille Brac enregistrées à l'Armorial général de 1696 étaient : De sable à un griffon d'or becqué, armé et lampassé de gueules, et une étoile aussi d'or au canton dextre de l'écu[1]
  • Brac de La Perrière : D'argent à trois bandes d'azur[1] (armes actuelles datant de François Brac, anobli en 1735)

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Oliver Zeller, Les Brac : une famille consulaire lyonnaise, de l'Ancien régime à la IIIe République, 1986.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 6, pages 334 à 336, Brac de Bourdonnel, de La Perrière, de Châteauvieux
  • Informations relatives à quelques membres de la famille Brac de La Perrière, Who's Who in France :
    • édition 1979-1980 : page 909
    • édition 1998-1999 : page 1015
    • édition 2008 : pages 1296 et 1297
  • Informations relatives à quelques membres de la famille Brac de La Perrière, Bottin mondain :
    • édition 1980 : page 1010
    • édition 1992 : pages 863 et 864
    • édition 2007 : page 1017

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Références

modifier
  1. a b c d e f g et h Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 6, p. pages 334-336 [lire en ligne].
  2. Les grandes familles de Lyon. Les Brac de La Perrière : au nom de tous les miens.
  3. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle, 2002, p. 50.
  4. D'après Martin, Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II. Voir aussi : Fronton de la Basilique de Fourvière.
  5. Voir Janmot, fresque restaurée de l'Antiquaille.
  6. Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, Brac de la Perrière, agents de change, 1903-1977 (252J 1-991), Lyon, , 27 p. (lire en ligne)
  7. Décret du 14 novembre 2003.
  8. voir un fait d'armes : www.pegasusbridge.fr « Délinquance : l'expérience mitigée de l'encadrement militaire », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  9. a b et c Bottin mondain, édition 2007, p. 1017.
  10. Corinne Caillaud, « Éric Brac de la Perrière rempile à Éco-Emballages », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).