Famille de Cassagnes de Beaufort
La famille de Cassagnes de Beaufort de Miramon est une famille de la noblesse française d'extraction chevaleresque, originaire du Rouergue et subsistante de nos jours[1],[2]. Elle prouve sa filiation depuis la fin du XIVe siècle.
Famille de Cassagnes de Beaufort de Miramon | |
![]() Armes | |
Blasonnement | D'azur, au lion d'or armé et lampassé de gueules, à la cotice du même brochant sur le tout. |
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Devise | « Atavis et armis » |
Branches | de Miramon de Miramon-Fitz-James de Miramon-Pesteils de Miramon-Fargues |
Période | XIVe siècle - aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | ![]() |
Demeures | Château de Pesteils, château de Cassagnes, château du Cayla, château de Paulhac, château de Fargues |
Charges | Préfet, député de la Haute-Loire, conseillers généraux, maires, 5 gentilhommes ordinaire de la chambre du roi, évêques, Sénéchaux, commandeur du Temple, 2 chambellans de l’Empire (Napoléon I et Napoléon III) |
Fonctions militaires | Officiers |
Preuves de noblesse | |
Admis aux honneurs de la Cour | Oui |
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Histoire
modifierPlusieurs anciennes familles nobles du nom de Cassagnes sont attestées en Rouergue depuis le XIe siècle. La Gallia christiana en l'an 1062, mentionne la charte de rétablissement du monastère Saint-Pierre-de-Clairvaux par Alboyn, fils de Harold, roi d'Angleterre, avec l'aide de Hugues et Rigald de Cassagnes, frères, seigneurs du château de Cassagnes. Il est attesté aussi à la même époque que ces derniers firent des dons considérables pour le repos de l'âme de leurs père et mère, Raimond et Richilde de Cassagnes. La famille tient son nom soit du fief de Cassagnes-Bégonhès, soit de Cassagnes-Comtaux. La maison Cassagnes-Beaufort a eu de tout temps la prétention de se rattacher aux Comtes de Toulouse et de Rouergue (837-1065), prétention qui ne repose sur aucune preuve formelle, mais sur de très fortes probabilités.
Le château du Cayla, où cette famille résidait au début de sa filiation prouvée au XIVe siècle, était aussi désigné comme château de Cassanhes, toponyme assez fréquent dans cette région (il existe donc différents orthographes, Cassanhes/Cassagnes/Le Cayla à Cruejouls ; Le Cayla à Moyrazès ; et Cassagnes-Comtaux à Goutrens).[réf. nécessaire]
Bien que ce toponyme se trouve en plusieurs endroits, l'hypothèse la plus probable est que les Cassagnes de Beaufort de Miramon tiennent leur nom de la seigneurie de Cassagnes-Comtaux, selon Hippolyte de Barrau[3]. Établie en Rouergue depuis le Moyen Âge, cette famille s'est implantée par la suite au commencement du XVIIe siècle en Haute-Auvergne, en particulier dans le Carladès, Cantal, au château de Pesteils à la suite d'une alliance (1608) avec la famille de Pestels. Au début du XVIIe siècle, elle s'est aussi établie au château de Paulhac près de Brioude.[réf. nécessaire]
Régis Valette donne à cette famille une extraction noble prouvée depuis l'année 1399[4].
Cette famille a été reçue au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) en 1946.
Personnalités
modifierLa filiation suivie et certaine commence avec :
- Bertrand de Cassagnes, damoiseau, maître du château du Cayla, à Moyrazès, qui rendit hommage au roi le , pour divers fiefs dans la paroisse de Valady. Il a pour femme Maralde Albinho qui teste le en faveur de leurs deux enfants, Béraud qui succède à son père, et Gaillard, prieur de Glassac au diocèse de Rodez[5].
- Antoine de Cassagnes de Beaufort, seigneur du Cayla, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV et sénéchal du Rouergue, épouse Marie de Beaufort-Mancip en 1521
- Louis de Cassagnes de Beaufort (fils du précédent), gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV en 1599
- Charles de Cassagnes de Beaufort, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, épouse le Camille de Pestels de Lévy, fille de Jean-Claude de Pestels de Lévy, seigneur de Branzac et Jeanne de Lévis-Caylus, dame de Valady
- Alexandre de Cassagnes de Beaufort (1685-1769), gentilhomme de la chambre du roi, 1er marquis de Cassanhe-Miramon (lettres patentes de ; Miramon(t) est une ancienne baronnie, de nos jours un toponyme à Naucelle et au Roc de Miramont, près de Cassagnes-Bégonhès[6]), seigneur de Pesteil, vend le château du Cayla (à Cruéjouls) en 1716
- Charles-François de Cassagnes de Beaufort, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIV
- Jean-Charles de Cassagnes de Beaufort, vicaire-général d'Autun sous le règne du roi Louis XVI
- Jean-Louis-Gaspard de Cassagnes de Beaufort (1778-1816), chambellan de Napoléon Ier en 1809, comte de l'Empire en 1810, préfet de l'Eure en 1813 puis de l'Indre-et-Loire en 1815, président du Conseil général du département de la Haute-Loire
- Napoléon de Cassagnes de Beaufort (1812-1856), marquis de Miramon, conseiller général, chambellan de Napoléon III, membre de la Société cantalienne
- Anatole de Cassagnes de Beaufort de Miramon (1828-1912), dit le « marquis de Miramon-Fargues », député de la Haute-Loire en 1876, conseiller général, représentant du « comte de Chambord »
- Emmanuel de Cassagnes de Beaufort, maire, conseiller général
- Abbé de Miramon-Fargues, directeur de la revue Études sociales et de la Revue d'économie sociale et rurale
- Bernard de Miramon-Fargues (1865-1908), historien régional, membre de la Société de la Haute-Auvergne, médaille d'or de l'Académie d'agriculture, auteur de :
- Épisodes de la Révolution dans le Cantal, Aurillac, 1891, deux volumes
- Une aventure de carnaval à Aurillac au XVIIe siècle, in Annales du Midi, 1902
- Les districts du thé à Ceylan, in Sciences politiques, revue de l'École libre des sciences politiques, 1903
- Péril jaune et péril blanc, in Revue générale de droit international public, 1903, vol. 10
- Terre maternelle, Paris, Plon-Noury, 1904, (roman)
- La Châtaigneraie, les bruyères roses et les ravins gris, Aurillac, 1900
- Aux ruines d'Angkor, 1905 (nouvelle, publiée dans Le Tour du Monde)
- Aventures de la fin du XVIIIe siècle, 1907
- L'héritage de Bauvau-Tigny (1750-1830), Paris, Plon-Noury, 1907
- Un coin ignoré du Cantal: Vic-sur-Cère et ses environs (guide touristique), Alphonse Picard, Paris, 1899
- Bérenger de Miramon Fitz-James (1875-1952), organiste et musicographe
- Jean de Miramon-Pesteils (1905-1995): Président de l’Association cantalienne des vielles maisons françaises
-
Anatole de Cassagnes de Beaufort de Miramon (1828-1912).
-
James Tissot, Portrait du marquis et de la marquise de Miramon et de leurs enfants (1865).
-
Béranger de Cassagnes de Beaufort de Miramon (1875-1952)
Alliances
modifierLes principales alliances de la famille de Cassagnes de Beaufort de Miramon sont : de Méallet de Fargues (1826), Roullet de la Bouillerie (1864), de Rouge, de La Tour du Pin, de Chabannes, de Fitz-James, Creuze de Lesser, de Mercoeur, de Lasteyrie du Saillant, de Moré de Pontgibaud, de Saporta, Saint-Paul de Sincay, de Touchebœuf[7], Lefebvre de Laboulaye, du Couëdic de Kergoualer (1967)
Titres
modifierPrinces-Châtelains de Cassagnes (1060), Marquis de Miramon (1600), Marquis de Pesteils (1650), Marquis du Cayla (1669), Marquis de Cassagne-Miramon (1768), Marquis de Miramon-Pesteils (titre de courtoisie), Baron de Landzer et Huningue (Alsace), Comte d’Empire[8]
Armes et devise
modifierNotes et références
modifier- ↑ « Maison de Cassagnes de Beaufort de Miramon, p. 439-446 (ou 1-8) », sur Armorial général de la Noblesse de France, registre 7, par les d'Hozier, chez Firmin-Didot Frères, à Paris, 1868
- ↑ Bernard, vicomte de Miramon-Fargues, Les Cassagnes-Beaufort de Miramon, de Rouergue et d'Auvergne, 1860-1890, Aurillac, Hippolyte Gentet, 120 p. (lire en ligne)
- ↑ Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue…, t. III, p. 179.
- ↑ Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 57.
- ↑ Louis-Pierre d'Hozier, Armorial général de France, Paris, Firmin-Didot, 1868, t. VII, p. 441
- ↑ « Baronnie puis marquisat de Miramont, à Naucelle,p. 80 », sur Documents historiques et généalogiques sur les Familles du Rouergue, t. Ier, par Hippolyte de Barrau, chez Nicolas Ratery, à Rodez, 1853
- ↑ Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, t. XIV (lire en ligne), p. 184
- ↑ Miramon, Marie de La Bouillerie de (Comtesse), Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
- ↑ H. Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. II, , p. 340
- ↑ Soc. des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, Mémoires, t. VI, (lire en ligne), p. 566
- ↑ Ch. Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 2, (lire en ligne), p. 355
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue…
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaires des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. VIII, p. 362
- Bernard de Miramon-Fargues, Cassagnes-Beaufort-de Miramon. Rouergue et Auvergne. 1060-1890, Aurillac, Imprimerie H. Gentet (ouvrage familial)
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002
Articles connexes
modifier- Liste des familles nobles d'Auvergne et du Rouergue
- Armorial des familles d'Auvergne et du Rouergue
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
- Liste des familles de la noblesse française d'Ancien Régime (A à K)
Liens externes
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