Famille de Genas
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Armes de la famille.

Blasonnement D’or à un genêt de sinople de quatre branches passées en sautoir, fleuri d’or, écartelé au 2 et 3 de gueules à l’aigle d’argent becqué et membré d’or
Devise Je suis content
Branches Beauvoisin, Puyredon, Beaulieu
Période XIVe siècle-XVIIIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Provence Provence Drapeau du Dauphiné Dauphiné
Allégeance Dauphin
Fiefs tenus Genas
Aiguilles
Beaulieu
Codolet
Fressac
Durfort
Vauvert
Tourraches
Demeures Château de Genas,
Château d'Eguilles,
Château de Puyredon,
Hôtel de Genas (Dupré-Latour)
Charges Président de la chambre des comptes du Dauphiné,
Général des finances du Languedoc,
Président du Parlement du Dauphiné,
Vice-gérant d'Avignon,
conseiller au Parlement d'Aix,
conseiller au Parlement de Grenoble,
conseiller au Parlement d'Orange,
Gentilhomme de la chambre du roi
Fonctions militaires garde du corps du roi,
Lieutenant du roi à Montélimar,
Lieutenant du roi à Valence,
Colonel des gardes du prince de Hesse
Fonctions ecclésiastiques chanoine,
prieur,
recteur de l'université de Valence,
commandeur de saint-Vincent de Valence
Récompenses militaires chevalier de l'ordre de saint-Michel,
chevalier de saint-Louis
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse 1688 .

La famille de Genas, éteinte depuis la fin du XIXe siècle, est une famille de la noblesse française, originaire du Dauphiné, près de Lyon, où une ville porte aujourd'hui son nom.

Historique modifier

Les Genas occupent une place importante dans les annales de la Provence, du Comtat, du Dauphiné et surtout de la ville de Valence. Elle est notamment illustre avec François de Genas, favori du roi Louis XI, qui fait la fortune de la famille[1].

Le premier membre de la famille à porter le nom de Genas est Jean Ier au XIIIe siècle. C'est lui qui vient s'établir à Valence où cette famille prit alors racine après avoir vendu son fief de Genas en 1302 à un parent[1].

Hugues de Genas, prévôt de la cathédrale de Valence, est vice-gérant d'Avignon en 1417 sous le pontificat de Martin V[1].

François de Genas est un favori du roi Louis XI, président de la Chambre des comptes du Dauphiné, général des finances du Languedoc et président du Parlement du Dauphiné. Il est Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel[1].

Un des fils de François de Genas, Jean III de Genas, est gentilhomme de la Chambre de Louis XI[2] et trésorier général du Languedoc en 1499[1]. Son fils, Jean IV de Genas, est gentilhomme de Louis XII. Vers 1509, François II Genas, s'établit en Provence, au château d'Eguilles[1]. Un de ses fils, auteur de la branche de Beaulieu, reste dans le Dauphiné ; l'aîné, conseiller au parlement de Provence, embrasse la Réforme et se fixe à Nîmes. Ce dernier a deux fils, Melchior et Louis, qui donnent naissance, l'un à la branche de Beauvoisin, et l'autre à celle de Puyredon[3].

François III de Genas, docteur de l'université de Padoue (1535), conseiller et doyen du Parlement d'Aix[1].

Les branches Beaulieu et les Puyredon se sont éteintes au milieu du XVIIIe siècle[4]. Quant à la branche Beauvoisin, sa dernière représentante se marie avec J. J. Maurice Reinaud, conseiller au présidial de Nîmes[5], membre du conseil supérieur de Nîmes[6], qui lui avait transmis régulièrement le nom et les armes des Genas, d'où Auguste Reinaud de Genas qui meurt avec son père, sur l'échafaud en 1794[3].

L’histoire de cette famille a fait l'objet de publications, marquant son importance. C’est d’abord César de Nostredame en 1613 qui, dans son Histoire de la noblesse du comtat Venaissin, présente une histoire de la famille (tome IV, p. 448 à 465), puis un anonyme[Quand ?], ainsi que deux auteurs : Pithon-Curt qui consacre, dans son nobiliaire, une notice, et le comte de Balincourt, qui compulse cinq cents à six cents pièces d’archives, réalisant une généalogie complète de la famille de son origine à son extinction.

Titres modifier

Des membres de cette famille ont porté les titres de seigneur de Beauvoisin, baron de Vauvert, baron de Durfort dans le Nimois[7], seigneur d'Eguilles en Provence[8] et seigneur de Cheyssan dans le Dauphiné[9].

Personnalités modifier

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille sont[10] : Syrthe, Gallien, Spifame, Porcelet, Montclam, Villeneuve.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g César de Nostradamus, Histoire et chroniques de Provence, tome IV, Lyon, , p. 448-465
  2. G. Allard & H. Gariel, Dictionnaire du Dauphiné, t. 1, Grenoble, imp. Edouard Allier, , 708 p. (lire en ligne), p. 548
  3. a et b E. Testu de Balincourt, « Histoire de la maison de Genas », Bulletin historique et archéologique de Vaucluse,‎ , p. 360 (lire en ligne)
  4. M. Brun-Durand, Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme, Grenoble, Librairie Dauphinoise,
  5. Mémoires de l'Académie de Nimes, VII série, t. XXI, Nimes, imp. Clavel, (lire en ligne), p. 387
  6. « Une fête à Vauvert », Revue du Midi, vol. 18,‎ , p. 436 (lire en ligne)
  7. Sausse-Villiers, Annales de la ville de Vauvert, Nimes, imp. Clavel-Ballivet, (lire en ligne), p. 102
  8. Louis Pascal, « Généalogie de la famille de Genas », Bulletin Héraldique de France, vol. vol. 7,‎ , p. 284 (lire en ligne)
  9. Guide valentinois et de la ville de Valence, Valence, imp. Marc Aurèle, , 134 p. (lire en ligne), p. 83
  10. Edgard de Balincourt, « Histoire de la Maison de Genas », Bulletin historique et archéologique du Vaucluse,‎ , p. 357 (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Charles Baschi, marquis d’Aubais et Léon Ménard, Pièces fugitives pour servir à l’histoire de France, avec des notes historiques et graphiques, imp. Hugues Daniel Chaubert et Claude Herissant, 1759, 2 tomes en 3 volumes in-4.
  • M. Brun-Durand, Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme, Grenoble, Librairie dauphinoise, 1901.
  • André Lacroix, Histoire de l'arrondissement de Montélimar, t. II, Nyons, Chantemerle, 1973.
  • César de Nostradamus, Histoire et chroniques de Provence, Lyon 1614, In-Folio, 1092pp, p. 448 à 465 du tome IV.
  • Edgard de Testu de Balincourt, Histoire de la maison de Genas originaire du Dauphiné et de quelques autres familles du Languedoc qui lui étaient alliées. 1260-1867, Épinal-Bruyères-Melun, 1879-1882, In-8.
  • Jean-Antoine Pithon-Curt, Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon et de la principauté d'Orange, Paris, David Jeune et Delormel, 1743, 2 vol. in-4.
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 209.
  • M. Rodriguez, "Les de Genas huguenots", Bulletin historique et littéraire (Société de l'Histoire du Protestantisme Français), Vol. 51, No. 2 (15 Février 1902), pp. 104-112 (9 pages).
  • Marius Villard, « Notes généalogiques sur la maison de Genas en Dauphiné », Bulletin de la Société archéologique et de statistique de la Drôme, avril 1912.

Articles connexes modifier