La famille de Gingins est une ancienne famille noble originaire de Divonne-les-Bains. Elle a possédé de nombreuses seigneuries dans le pays de Vaud, dont La Sarraz. Certains membres de la famille ont porté le nom de Gingins-La Sarraz. Plusieurs membres de la famille ont servi dans les armées de divers États européens. Les Gingins se sont éteints en 1911.

de Gingins
Image illustrative de l’article Famille de Gingins

Blasonnement D'argent semé de billettes de sable, au lion du même, brochant sur le tout.
Branches de Gingins (1486-1587)
de Divonne (1486-1691)
de Gingins-Cuarnens (1602-1808)
de Gingins-Orny (1623-1833)
de Gingins-Eclépens (1623-1911)
de Gingins-La Sarraz (1542-1893)
Pays ou province d’origine Divonne-les-Bains
Allégeance Maison de Savoie (-1536)
Berne (1536-)
Fiefs tenus Seigneurie de La Sarraz
Demeures Château de La Sarraz
Château du Châtelard
Charges Membre du Petit Conseil de Berne
Trésorier du pays romand[1]
Bailli d'Yverdon[1]
Bailli de Gessenay
Fonctions ecclésiastiques Abbé de Bonmont[1]
Évêque élu de Genève[1]

Histoire

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Origines

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La famille est une branche collatérale de la maison de Divonne[2]. Le premier à porter ce nom est Étienne de Gingins, frère puîné de Gaucher de Divonne[3],[4]. Par ses acquisitions, elle est devenue l'une des familles nobles les plus puissantes du pays de Vaud. Plusieurs membres de la famille ont servi dans des armées étrangères[2]. La famille s'est éteinte à la mort de Louis-Henri en 1911[1].

« La famille de Gingins a été avant tout une famille militaire », selon Martignier[5].

Au service de la maison de Savoie

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Pierre de Gingins avait la garde du château de Chillon en 1476[6]. François de Gingins a fait partie de la confrérie de la Cuillère[2],[7]. Aux XVe et XVIe siècles, au moins six membres de la famille furent conseillers des ducs de Savoie[1] dont Antoine de Gingins (1451-1518), docteur en droit, conseiller et chambellan du duc de Savoie. Il fut premier président au Souverain Sénat de Savoie et président du Conseil ducal.

Certains membres ont été châtelains de[8] :

Relations avec Berne

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François de Gingins est reçu bourgeois de Berne en 1522. La famille a appartenu au patriciat de la ville[2]. Ils ont exercé de nombreuses charges au sein de l'administration bernoise. Par exemple, Gabriel de Gingins était membre du Petit Conseil de Berne et bailli de Gessenay[9], Wolfgang-Charles de Gingins était trésorier du pays romand au moment de la révolution vaudoise de 1798 et Victor de Gingins a été bailli d'Yverdon[1].

Possessions

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Carte montrant les possessions de la famille de Gingins (vert clair = droits partiels).
Partage de la baronnie de La Sarraz de 1624/1626.

Seigneurie (ou baronnie) de La Sarraz

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Les Gingins ont acquis la seigneurie de La Sarraz en 1542, bien qu'elle leur avait été promises en 1427 déjà[1]. Berne a profité d'une querelle successorale dans la famille pour diviser cette importante seigneurie en quatre parts[2]. Le partage a eu lieu en 1624[10] ou 1626[11]. Les quatre parts sont : La Sarraz et Ferreyres (avec le titre de baron), Orny et Pompaples, Eclépens et Villars-Lussery et Chevilly. Orny et Pompaples se séparent en 1645. Eclépens et Villars-Lussery se séparent en 1675. Toutes ces seigneuries, sauf Cuarnens (passée aux Chandieu en 1678), restent aux mains des Gingins jusqu'à la fin de l'Ancien Régime[11].

Chevilly

Ce village faisait partie de la baronnie de La Sarraz jusqu'à qu'il en soit séparé en 1624. En 1791, il appartenait toujours aux Gingins[12].

Eclépens

Cette seigneurie est détachée de la baronnie de La Sarraz en 1624. À la suite du partage, elle appartenait à Albert de Gingins, le troisième fils de Joseph. Villars et Lessery en faisait également partie[13].

Autres possessions

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Divonne

Selon les sources, la famille a acquis la seigneurie de Divonne par mariage en 1374[2], ou par héritage des Joinville en 1419[1].

Gingins

Lors du partage entre les frères Gaucher et Étienne de Divonne, Étienne a reçu la seigneurie de Gingins et a pris le nom de cette terre[3]. Cette seigneurie était un franc alleu. La maison de Savoie avait la haute justice entre 1319 et 1441. Berne a progressivement acheté tous les droits seigneuriaux de Gingins : les droits de moyenne et basse justice en 1664 et de haute justice en 1757. Le château et le domaine utile sortent de la famille lors du mariage de Hélène de Gingins en 1659, mais sont rachetés en 1839 par Louis-Henri de Gingins et restent en possession de la famille jusqu'à son extinction en 1911[1].

Le Châtelard

En 1435, le seigneur de Divonne Jean de Gingins épouse Marguerite de La Sarraz et reçoit cette terre en dot. Il commence la construction du château en 1440 ou 1441. Pour remercier les habitants d'avoir construit le château, il leur accorde des franchises en 1457. À la fin des guerres de Bourgogne, plusieurs marchands se sont emparés de la baronnie. Les Gingins ne parviennent pas à réunir la somme nécessaire pour récupérer cette terre. Le duc de Savoie achète le Châtelard et nomme Amédée de Gingins-Belmont comme châtelain. En 1490, la duchesse de Savoie rend la baronnie aux Gingins[14],[15]. En 1549, Michel de Gruyère, grand-père maternel et tuteurs des seigneurs vend la baronnie à Charles de Challant[16].

Arnex-sur-Nyon

Les seigneurs de Gingins avaient des droits à Arnex. En 1309, ils reconnaissent tenir de l'abbaye de Bonmont tous leurs biens dans ce lieu[17].

Bogis

Étienne de Gingins a donné la grange de Bogis à l'abbaye de Bonmont[18].

Dully

Cette seigneurie appartenait à Michel de Gingins de Moiry en 1652[19].

Généalogie

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La famille de Gingins s'est séparée en plusieurs branches dès le XVe siècle : les seigneurs de Gingins, de Divonne, de Gingins-Cuarnens, de Gingins-Orny, de Gingins-Eclépens et de Gingins-La Sarraz[2].

  • Albert de Gingins, époux de Françoise de Tavel
    • Gabriel de Gingins, époux d'Anne de Gingins[9]

Personnalités

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Armoiries

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Leurs armes sont « D'argent, semé de billettes de sables, au lion du même, brochant. », leur devise : « Cum Deo omnia » et leur attribut : « hautesse de cœur » selon Martignier[5].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j auteur inconnu, « La famille de Gingins », Revue historique vaudoise,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d e f et g Ansgar Wildermann / FP, « Gingins, de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a et b Martignier et de Crousaz 1867, p. 107
  4. Martignier 1862, p. 78
  5. a et b Martignier 1862, p. 79
  6. a et b Martignier et de Crousaz 1867, p. 178
  7. Martignier et de Crousaz 1867, p. 288
  8. « SA - Comptes des châtellenies, des subsides, des revenus et des judicatures », sur le site des Archives départementales de la Savoie - enligne.savoie-archives.fr (consulté en ), p. 3
  9. a b et c Sébastien Rial, « Gingins, Gabriel de (La Sarraz) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  10. Martignier et de Crousaz 1867
  11. a et b Patrick-R. Monbaron, « Sarraz, La (seigneurie) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  12. Martignier et de Crousaz 1867, p. 198
  13. Martignier et de Crousaz 1867, p. 330-331
  14. Martignier 1862, p. 45 et suivantes
  15. Martignier et de Crousaz 1867, p. 177-179
  16. Martignier et de Crousaz 1867, p. 179
  17. Martignier et de Crousaz 1867, p. 24
  18. Martignier et de Crousaz 1867, p. 105
  19. Martignier et de Crousaz 1867, p. 318
  20. Gilbert Coutaz, « Gingins, Jean de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  21. Sébastien Rial, « Gingins, Gabriel de (La Sarraz) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  22. Barbara Braun-Bucher / FP, « Gingins, Wolfgang Charles de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  23. Gilbert Coutaz, « Gingins, Frédéric de (La Sarraz) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  24. Sébastien Rial, « Gingins, Henri-Victor-Louis de (La Sarraz) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  25. Maurice Meylan, « Gingins, Aymon de (La Sarraz) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  26. Regula Ludi / FP, « Gingins, Hélène de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Voir aussi

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

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  • Bernard Andenmatten, La maison de Savoie et la noblesse vaudoise (XIIIe-XIVe s.), Société d'histoire de la Suisse romande, .
  • Guido Castelnuovo, Seigneurs et lignages dans le pays de Vaud, Université de Lausanne, Faculté des lettres, Section d'histoire,
  • Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), p. 120-121.
  • David Martignier, Vevey et ses environs dans le moyen âge: esquisses historiques, critiques et généalogies, précédées de deux lettres à l'éditeur du Bailliage de Chillon en 1660, Martignier et Chavannes, (lire en ligne), p. 45-49, 78-79, 84, 91 et 138Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • David Martignier et Aymon de Crousaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique de canton de Vaud, Imprimerie L. Corbaz et compagnie, (lire en ligne), p. 24, 105-109, 177-179, 198, 227, 288, 318, 330-331, 377, 386, 395-400, 437, 471 et 476-478Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Albert de Montet, « Corsier », dans Eugène Mottaz, Dictionnaire historique géographique et statistique du Canton de Vaud, Genève, Slatkine, (ISBN 2-05-100459-5).

Articles

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  • auteur inconnu, « La famille de Gingins », Revue historique vaudoise,‎ (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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Liens externes

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