Famille de Morvilliers

famille française issue de la noblesse blésoise, aujourd'hui éteinte

La famille de Morvilliers est une ancienne famille française de noblesse originaire de la Beauce et du comté de Blois, ayant fait fortune au XVe siècle dans l'industrie des draps[4] (croissante à cette époque avec l'arrivée de la cour royale à Blois).

Famille de Morvilliers
Image illustrative de l’article Famille de Morvilliers
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent, à une laie de sable.[1]
Période XIVe siècle – XVIe siècle
Pays ou province d’origine Comté de Blois (Drapeau de l'Orléanais Orléanais)
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Morvilliers, Lignières, Saint-Lubin-en-Vergonnois, etc.
Demeures hôtel de Morvilliers (Blois)
Charges Garde des sceaux de France
Procureur du roi
Fonctions ecclésiastiques Évêque d'Orléans
Preuves de noblesse
Montres anoblissement par lettres patentes en 1472[2],[3], à Blois

Le fief principal des Morvilliers se trouve en un hameau homonyme de l'actuelle commune de la Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine (Loir-et-Cher), mais des membres de la famille ont possédé d'autres seigneuries en pays blésois.

La famille de Morvilliers s'est éteinte au XVIe siècle dans les familles Bochetel, de La Saussaye et Miron[5].

Histoire

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Origines

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Les plus anciens membres de cette famille, et leurs liens de parenté, sont mal connus.

Lorsqu'un Étienne de Morvillier est mentionné à Blois en 1319, la famille possède déjà une fortune grâce au commerce de drap[6].

Un Pierre de Morvillier († 1383)[Note 1] est cité comme seigneur de Cormeray, bourgeois de Blois, inhumé à l'abbaye Saint-Laumer[6], mais il portait des armes « d'argent, à trois saules de sinople, deux en chef, un en pointe, chargé d'une laie passant de sable »[7]. Son tombeau mentionne également ses proches : un premier Jean (ou Jehan) et une Gile apparaissent comme ses grands-parents paternels, un deuxième Jean comme son père, et une Jeannette comme sa sœur[8].

Une autre Jeanne de Morvillier est cité comme première épouse de Philippeau Ier Le Picard († 1399)[Note 2], et se remaria en 1415 à Guillaume de Mâcon[9].

Un autre Étienne de Morvillier, alors auditeur des comptes à Blois puis procureur général de cette même ville, fut annobli par Louis XI en 1472[2],[3]. Son fils, Philippe Ier, était en 1458 clerc au service du général d'Outre-Seine et Yonne, Pierre de Refuge[10],[Note 3], établi en son château de Fougères-sur-Bièvre.

Cette famille est néanmoins distincte de la famille éponyme active aux alentours d'Amiens, en Picardie, dont le chancelier Pierre de Morvilliers était notamment membre[11].

Évolution

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Personnalités

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Portrait Nom Règne Titres Notes
Jean de Morvillier
(1507 – † 1577)
15521564 Évêque d'Orléans Fils du précédent, il fut élu évêque d'Orléans puis nommé garde des sceaux de France sous François II puis Charles IX[5]. Après avoir reçu le château de la Sourdière et la seigneurie de Saint-Lubin de son oncle Jacques II, il les céda à son tour en héritage à son neveu, Jacques Bochetel[12].

Généalogie simplifiée

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Jean III
(† ???)
 
 
Jacques Ier
(† 1518)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie Gaillard
(† ???)
 
Étienne III
(1460–av. 1518)
Jacques II
(† ???)
Philippe II
(† ???)
François
(† 1520)
 
Jeanne Hurault
(† ???)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume Bochetel
(† 1558)
 
Marie
(† ???)
Jean
(1507–1577)
Jeanne
(1495–1538)
 
Jean de La Saussaye
(† ???)
Jacques III
(† ???)
Claude
(† ???)
Marie
(† ???)
Geneviève
(† ???)
 
François II Miron
(† 1566)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

famille Bochetel
famille de La Saussaye
famille Miron

« D’argent à une laie de sable[1],[11]. »

Postérité

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Notes et références

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  1. Ne pas confondre avec Pierre de Morvilliers, chancelier de France sous Louis XI, entre 1461 et 1465.
  2. Voir l'article Maison Phélypeaux.
  3. Voir l'article Famille de Refuge.

Références

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  1. a et b Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. II, , p. 266
  2. a et b Bernier 1682, p. XL.
  3. a et b René de Maulde-La Clavière, Histoire de Louis XII, t. I, E. Leroux, , 1re éd. (lire en ligne Accès libre), p. 348
  4. Yves Babonaux, Philippe Berger et A. Hutter, Blois : la ville, les hommes, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-27051-9, lire en ligne Accès libre)
  5. a et b Aubert 1869, p. 617.
  6. a et b Soyer 1907, p. 399.
  7. Louis de La Saussaye, Société française pour la description et la conservation des monuments historiques : Notice sur l'église Saint-Laumer, autrement Saint-Nicolas de Blois : présentée à la 4e section du 7e Congrès scientifique de France (session du Mans), Paris, Derache, (lire en ligne Accès libre), p. 40
  8. Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, vol. I, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne Accès libre), p. 520
  9. Luc Boisnard, Les Phélypeaux : une famille de ministres sous l'Ancien Régime, essai de généalogie critique, Sedopols, (ISBN 978-2-904177-09-5, lire en ligne Accès limité), p. 17
  10. Soyer 1907, p. 390.
  11. a et b Aubert 1869, p. 618.
  12. André Storelli, « Le Château de la Sourdière (Loir-et-Cher) et ses propriétaires », Bulletin Monumental, vol. 54, no 1,‎ , p. 413–430 (DOI 10.3406/bulmo.1888.10744, lire en ligne Accès libre)

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Bernier 1682] Jean Bernier, Histoire de Blois, Paris, (lire en ligne Accès libre), p. 481–487. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Aubert 1869] François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse contenant les généalogies, l'histoire & la Chronologie des Familles nobles de France, l'explication de leurs armes & l'état des grandes terres du Royaume aujourd'hui possédées à titre de Principautés, Duchés, Marquisats, Comtés, Vicomtés, Baronnies, etc., par création, héritages, alliances, donations, substitutions, mutations, achats ou autrement, t. XIV, Paris, Boudet, , 3e éd. (lire en ligne Accès libre), p. 617–618. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Soyer 1907] Jacques Soyer et Guy Trouillard, Cartulaire de la ville de Blois (1196–1492), recueil manuscrit du XVe siècle conservé à la Bibliothèque nationale, , 503 p. (lire en ligne Accès limité), p. 390–405. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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