Sainte Famille
La Sainte Famille est le nom donné à la famille formée par Jésus de Nazareth et ses parents, Marie et Joseph. Elle est citée en exemple par l'Église catholique pour toutes les familles catholiques. « Les bergers vinrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une crèche »[1]. La fête liturgique célébrant cette Sainte Famille de Nazareth fut instaurée par l'Église en 1893, et fixée aujourd'hui au dimanche qui suit immédiatement la fête de Noël, ou le 29 décembre selon l'année liturgique (A, B ou C). La Vierge Marie est célébrée le 1er janvier, et saint Joseph, son époux, est fêté le , et en tant que saint patron des travailleurs et des artisans le 1er mai.
Origines
modifierC'est un religieux canadien, François de Laval, qui est à l'origine du culte de la Sainte Famille. En 1660, le monastère Saint-Joseph du Bessillon avait signalé des miracles sur Saint Joseph et Sainte Marie et la paroisse de Sainte-Famille sur l'île d'Orléans fut fondée en 1684. En 1665, François de Laval fonda la confrérie de la Sainte Famille, une confrérie qui existe encore dans quelques paroisses du Canada.
Ce culte s'est ensuite répandu dans l'Église catholique au XIXe siècle avec l'appui du pape Léon XIII.
Liturgie catholique latine
modifierC'est une fête qui a lieu le dimanche qui suit le , entre la fête de Noël () et la solennité de Marie Mère de Dieu (1er janvier). Elle doit être forcément dans le mois de décembre, si Noël tombe un dimanche elle se fête le .
Cet emplacement ne date que de la réforme liturgique de 1969. Dans l'ancien calendrier liturgique, la Sainte Famille se fêtait le premier dimanche après l'Épiphanie, à la fin du temps de Noël.
La fête de la Sainte Famille est la fête patronale du séminaire de Québec. Elle est tout particulièrement vénérée à Cotignac (Sud de la France), lieu d'apparition de la Vierge Marie et de saint Joseph, dans le sanctuaire Notre Dame de Grâces.
Représentations artistiques
modifierLes représentations artistiques de la Sainte Famille sont nombreuses, notamment parce qu'elle forme la famille idéale dans la symbolique chrétienne : un couple aimant avec un enfant chéri, vivant modestement et honnêtement de son travail, respectueuse des lois et des conventions sociales. Elle symbolise les vertus familiales pour les chrétiens.
C'est un thème récurrent en peinture. Elle peut être représentée en compagnie de sainte Élisabeth et de son fils Jean-Baptiste, ou de sainte Anne, mère de Marie (thème iconographique de la « Sainte Famille élargie »).
La Sainte Famille n'a rien à voir avec la Trinité[2],[3].
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La Sainte Famille au palmier, Raphaël (1506), National Galleries of Scotland.
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La Sainte Famille de François Ier, Raphaël, vers 1518.
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Sainte Famille à l'oiseau, Bartolomé Esteban Murillo (v. 1650), musée du Prado.
Notes et références
modifier- Lc 2
- Dans De la Trinité, Augustin dit : « Je ne regarde donc point comme probable l’opinion de ceux qui pensent que la nature humaine offre l’image de la Trinité d’un Dieu en trois personnes, dans l’union conjugale de l’homme et de la femme, complétée par leur progéniture qui représente la relation entre les trois personnes divines : le Père, le Fils et l'Esprit-Saint. »
- Le point de vue d'Augustin contraste avec celui du pape Benoît XVI
- Scène bucolique : Marie, agenouillée près d'une planche devant un cours d'eau, lave et presse ; Jésus rince et essore le linge du baquet ; Joseph étend sur une corde eux draps, dont l'un troué. Cf François Bœspflug, Jésus a-t-il eu une vraie enfance ?, éditions du Cerf, , p. 22
Voir aussi
modifier- Le livre de Karl Marx et Friedrich Engels intitulé La Sainte Famille (1845).
- Le concept anthropologique développé par Claude Lévi-Strauss dans Les Structures élémentaires de la parenté (1948).
- Le concept développé par Gilles Deleuze et Félix Guattari concernant la psychanalyse et l’œuvre de Freud dans L'Anti-Œdipe (1972).
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :