Fastaqim Kama Umirt
Fastaqim Kama Umirt (arabe : تجمع الوية فاستقم كما أمرت, littéralement Soit droit comme il t'est commandé, d'après un verset du Coran) est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne fondé en .
Fastaqim Kama Umirt | |
Idéologie | Nationalisme syrien, islamisme sunnite |
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Objectifs | Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | Décembre 2012 |
Pays d'origine | Syrie |
Actions | |
Zone d'opération | Gouvernorat d'Alep[1] |
Organisation | |
Chefs principaux | Mustafa Berro |
Membres | 1 000 à 3 000[1],[2] |
Fait partie de | Armée syrienne libre Armée des Moudjahidines (2014) Front du Levant (2014-2017) Chambre d'opérations de Marea (2014-2016) Fatah Halab (2015-2017) Chambre d'opérations Hawar Kilis (2016-2017) Armée nationale syrienne (depuis 2017) |
Soutenu par | États-Unis |
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Histoire
modifierFormation
modifierLe groupe est formé le [3],[4]. Il rassemble plusieurs factions dont les principales sont : La brigade de la Paix, la Brigade de la Cité d'Alep, la Brigade al-Shahba d'Alep[3]. Le groupe est actif dans le gouvernorat d'Alep[1].
Affiliations
modifierFastaqim Kama Umirt est affilié à l'Armée syrienne libre[5],[4],[6]. Le , il forme avec deux autres groupes rebelles l'Armée des Moudjahidines afin de lutter contre l'État islamique dans le gouvernorat d'Alep. Il se retire cependant de cette alliance en décembre 2014[3],[7].
Il intègre la Chambre d'opérations de Marea en septembre 2014[8].
Peu après, il fait partie des groupes qui forment le Front du Levant le [7].
Fastaqim Kama Umirt fait partie des groupes rebelles qui forment le la chambre d'opérations Fatah Halab, active à Alep[9],[10].
En avril 2016, il intègre la Chambre d'opérations Hawar Kilis[11].
Fin 2017, la branche locale du groupe située dans le gouvernorat d'Alep intègre l'Armée nationale syrienne[12].
Dissolution
modifierDébut novembre 2016, au cours de la bataille d'Alep, le groupe est fortement affaibli par les attaques d'autres factions rebelles. Des combats éclatent entre d'un côté Fastaqim Kama Umirt et de l'autre le Harakat Nour al-Din al-Zenki et les bataillons d'Abou Amarah. Les affrontements tournent à l'avantage des seconds qui prennent plusieurs positions à Fastaqim Kama Umirt. Plusieurs dizaines de ses combattants sont capturés, d'autres trouvent refuge dans les zones tenues par Ahrar al-Cham. Le groupe perd également ses dépôts d'armes et de nourriture[13],[14].
En janvier 2017, dans le gouvernorat d'Idleb et l'ouest du gouvernorat d'Alep, de violents combats éclatent entre d'un côté le Front Fatah al-Cham et de l'autre Ahrar al-Cham, Suqour al-Cham et des groupes de l'Armée syrienne libre. Le 25 janvier 2017, Fastaqim Kama Umirt et plusieurs autres groupes rebelles — Suqour al-Cham, Kataeb Thuwar al-Cham, l'Armée des Moudjahidines, ainsi que les unités de Jaych al-Islam et du Front du Levant présentes dans la région d'Idleb — annoncent leur fusion au sein d'Ahrar al-Cham, espérant ainsi par ce ralliement obtenir l'aide et la protection de ce groupe contre le Front Fatah al-Cham[15],[16],[17],[18],[19],[20],[21].
Une partie des forces de Fastaqim Kama Umirt ne réalise cependant pas la fusion et demeure active au nord du gouvernorat d'Alep, dans la région d'al-Bab alors sous l'influence de la Turquie et où le Front Fatah al-Cham n'est pas présent[22],[23],[24].
Idéologie
modifierFastaqim Kama Umirt est islamiste sunnite[3]. Il est considéré comme modéré par Charles Lister, chercheur américain au Middle East Institute (en)[1]. Selon Aron Lund, chercheur à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, il est idéologiquement proche de l'Armée syrienne libre[3].
Organisation
modifierCommandement
modifierLe chef de Fastaqim Kama Umirt est Mustafa Berro, dit « Saqr Abu Quteiba »[3],[7],[4]. Parmi les autres commandants figure Mulhem al-Ageidi, chef de la chambre d'opérations d'Alep[7],[4]. Le chef du bureau politique est Zakaria Malahifji[25].
Effectifs
modifierFin 2015, le chercheur américain Charles Lister estime que le groupe compte environ 1 000 hommes[1]. En juillet 2015, le bureau des médias des Forces révolutionnaires de Syrie donne quant à lui un effectif de 3 000 hommes[2].
Zones d'opérations
modifierLe groupe est actif dans le gouvernorat d'Alep[4].
Soutiens
modifierLe groupe est soutenu par les États-Unis[14].
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- (en) Charles Lister, « Yes, there are 70,000 moderate opposition fighters in Syria. Here’s what we know about them », The Spectator,
- « Fastaqim Kama Umert Gathering »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), RFS,
- (en) Aron Lund, « The Mujahideen Army of Aleppo », sur Carnegie,
- (en) « Armed factions in Syria »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Archicivilians,
- Delphine Minoui, « Alep sous les bombes du régime d'Assad », Le Figaro,
- Benjamin Barthe, « Syrie : pourquoi Alep est tombée aussi vite », Le Monde,
- (en) Aron Lund, « The Levant Front: Can Aleppo’s Rebels Unite? », Carnegie,
- (en) @archicivilians, InfoGraphic+Map: Factions involved in North Aleppo's Opposition / SDF Conflict | #Syria.HD:, Twitter, .
- (en) « Infographic: "Fatah Halab" military operations room – coalition of 31 rebel factions »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Archicivilians,
- « Syrie : les rebelles s’emparent d’une position stratégique à Alep », sur Radio France internationale,
- (en) @badly_xeroxed, #Infographic of #FSA groups and related factions in #EuphratesShield/#FıratKalkanı/#درع_الفرات North #Aleppo #Syria, Twitter, 25 octobre 2016.
- انفوغراف | فصائل الجيش الحر المشاركة في عملية غصن الزيتون, NORS Studies, 30 juillet 2018.
- « Zenki and Abu Amarah control all headquarters of Fastaqim Kama Umirt, the leaders of which go to Ahrar al-Sham », Syrian Observatory for Human Rights,
- Benjamin Barthe, « A Alep, « si les gens ne meurent pas sous les bombes, ils mourront de faim ou de folie » », Le Monde,
- Lisa Barrington et Tom Perry, (Reuters), « Regroupement de factions rebelles syriennes face au Front Fateh al Cham », sur challenges.fr,
- Caroline Hayek, « En Syrie, une trêve aux accents de guerre intestine rebelle », L'Orient-Le Jour,
- Charles Lister, « Today, the following have joined Ahrar al-Sham:- Tajamu Fastaqim - Thuwar al-Sham - x5 Jaish al-Islam & Jaish al-Mujahideen brigades », twitter,
- Romain Caillet, « Pour mieux lutter contre #JFS, tous les groupes "rebelles modérés" de la région d'#Idlib rejoignent Ahrar ash-Sham », twitter,
- Romain Caillet, « Face à #JFS, les Faucons du Levant, Jaysh al-Islam(Idlib), Jaysh al-Mujahidin, Fastaqim & le Front du Levant(Idlib) intègrent Ahrar ash-Sham », twitter,
- (en) « 5 Factions join Ahrar al_Sham Islamic movement in the battle against Fateh al_Sham front », Syrian Observatory for Human Rights,
- AFP, « Syrie : combats entre Fateh el-Cham et des rebelles dans la province d'Idleb », L’Orient-Le Jour,
- (en) Hannah Lucinda Smith, « Turkish tanks grind US policy into mud of northern Syria », The Times,
- (en) « Fastaqim Kama Umirt: We Issued A Decision To Prevent Fighters’ Mobility With Weapons Among Civilians »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), RFS Media office,
- (en) « Syrian Rebel Brigades Participating in the Operation Olive Branch 18 January 2018 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Suriye Gündemi,
- France 24 avec AFP et Reuters, « La trêve expire en Syrie, l'aide humanitaire pour Alep toujours bloquée »,