Father Divine

prédicateur afro-américain, fondateur du Mouvement de la Mission internationale pour la paix
Father Divine
Biographie
Naissance
(probable)
Rockville (Maryland)
Décès

Philadelphie (Pennsylvanie)
Nom de naissance
George Baker
Nationalité
américain
Activité
Prédicateur
Période d'activité
1907-1965
Conjoint
Edna Rose Ritchings (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Organisation
Mouvement de la Mission internationale pour la paix
Archives conservées par
Stuart A. Rose Manuscript, Archives, and Rare Book Library (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

George Baker, connu sous le nom de Father Divine[2] (Père divin) (né vers 1876 à Rockville, dans l'état du Maryland – mort le à Philadelphie dans l'état de Pennsylvanie[3],[4]), était un leader spirituel afro-américain entre 1907 et 1965. Il s'appelait lui-même Reverend General Jealous Divine (Révérend général divin jaloux) et se faisait connaître comme « le Messager » (en anglais : the Messenger), l'incarnation de Dieu. connu pour avoir fondé le Mouvement de la Mission internationale pour la paix (International Peace Mission movement)[5],[6] et formula une doctrine religieuse qui connut de plus en plus de succès chez les noirs américains comme dans d'autres groupes de la société américaine. Il agit en faveur de la cause afro-américaine, milita pour la disparition de la ségrégation raciale et la disparition de la notion de race aux États-Unis[7] et prôna le retour en Afrique. Sa personnalité souleva des controverses à l'intérieur de la communauté afro-américaine pour les uns il s'agit d'un fou, d'un imposteur et pour les autres un précurseurs du mouvement des droits civiques.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

On sait peu de choses de son enfance et de ses débuts, il a fallu de longues enquêtes pour confirmer son nom de naissance et son lieu de naissance.

Carrière modifier

Au tout début du XXe siècle, il travailla comme jardinier à Baltimore[8]. À l'occasion d'un séjour en Californie, en 1906, il fut séduit par les thèses de Charles Fillmore (Unity Church) (en)[9]. Il fréquenta l'église baptiste et se lia avec Samuel Morris et prêcha avec lui à Baltimore, puis dans le Sud (1912-1914). Il s'installa ensuite à Brooklyn (1914) avec quelques fidèles, puis à Sayville (Long Island) en 1919. Il prononça de nombreux discours dans la ville de New York, notamment à Harlem dans le Rockland Palace, un ancien casino. Dans les années 1930, il s'installa à Harlem. Les membres de son mouvement achetèrent des hôtels dans la ville pour en faire des Paradis où les plus démunis pouvaient se loger et chercher un travail, pendant la Grande Dépression. Après les émeutes de 1935, le mouvement devient de plus en plus politique. Il s'oppose de plus en plus à la ségrégation raciale. En 1940, il organise une pétition en faveur d'une loi anti-lynchage qui recueille 250 000 signatures. En 1942, Father Divine s'installe à Philadelphie où il restera jusqu'à sa mort. En 1951, il réclame que des réparations soient payées aux descendants d'esclaves.

Vie privée modifier

  • En 1917, Father Divine épouse Pínninnah (’Sister Penny’) qui est la première à porter le titre de Mother Divine, elle décède en 1940 ou 1942[8],[10],[6].
  • Le , Father Divine épouse Edna Rose Ritchings (en) qui prendra le titre de Sweet Angel puis de Mother Divine[11].
  • Father Divine repose au cimetière Shrine to Life at Woodmont Grounds de Gladwyne, Pennsylvania (en)[12].

Divers modifier

En 1958, Jim Jones qui appartenait au Mouvement de la Mission internationale pour la paix prétendit prendre la place de Father Divine, ce qui créa un conflit durable avec Edna Rose Ritchings qui avait pris la succession de Father Divine dans la direction du Mouvement de la Mission internationale pour la paix, conflit qui s'arrêtera à la mort de Jim Jones lors de la tragédie du Temple du Peuple en 1978[13],[14].

Bibliographie modifier

  • God Comes to America: Father Divine and the Peace Mission Movement, Kenneth E. Burnham, Boston: Lambeth Press, 1979 (ISBN 0-931186-01-3)
  • Father Divine and the Struggle for Racial Equality, Robert Weisbrot, Urbana: University of Illinois Press, 1983 (ISBN 0-7910-1122-4)
  • Father Divine, Holy Husband, Sara Harris, Garden City, N. Y: Doubleday, 1953
  • God, Harlem U.S.A: the Father Divine story, Jill Watts, Los Angeles: University of California Press, 1992 (ISBN 0-520-07455-6)
  • Promised Land: Father Divine's Interracial Communities in Ulster County, New York, Carleton Mabee, Fleischmanns: Purple Mountain Press, 2008 (ISBN 1-930098-93-6)
  • Who Is This King of Glory?, St. Clair McKelway and A.J. Liebling, New Yorker magazine, June 1936, reprinted (p. 80–122) in Reporting at Wit's End: Tales from the New Yorker, St. Clair McKelway, Bloomsbury USA, 2010, (ISBN 978-1-60819-034-8)

Notes et références modifier

  1. « http://pid.emory.edu/ark:/25593/8z92d »
  2. (en) « Father Divine | American religious leader », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. (en-US) Felicia Mack, « Father Divine (c.1876-1965) », (consulté le )
  4. (en-US) Carolyn, « Reverend Major Jealous "Father" Divine In Harlem (Update) », sur Harlem World Magazine, (consulté le )
  5. (en) « This Far by Faith . 1866-1945: from EMANCIPATION to JIM CROW | PBS », sur www.pbs.org (consulté le )
  6. a et b (en-US) « Encyclopedia of Greater Philadelphia | International Peace Mission Movement and Father Divine », sur philadelphiaencyclopedia.org (consulté le )
  7. (en-US) « Who Was Father Divine? », sur NPR.org (consulté le )
  8. a et b (en-US) « Father Divine | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  9. (en-US) « Father Divine: African American Spiritual Leader Who Claimed to Be God », sur Black Then, (consulté le )
  10. (en-US) « The Preachers: Father Divine, god to millions. », sur East of Eden (consulté le )
  11. (en-US) Matt Schudel, « Mother Divine, widow of eccentric religious figure who claimed to be God, dies », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  12. (en-US) « Father Divine », sur Find a Grave
  13. (en-US) William Grimes, « Mother Divine, Who Took Over Her Husband’s Cult, Dies at 91 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. (en-US) « Wives of God, Mothers of the Faithful: Edna Rose Baker and Marceline Jones as Mothers Divine – Alternative Considerations of Jonestown & Peoples Temple » (consulté le )

Liens externes modifier