Fatine Layt
Fatine Layt (née à Casablanca le 10 juillet[1] 1967) est une femme d’affaires franco-marocaine. Elle dirige la banque d'affaires LionTree en France[2].
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Formation
modifierNée à Casablanca[3], d’une mère française diplômée de linguistique et d’un père marocain diplômé des Ponts et Chaussées, elle passe son bac au lycée Sainte-Marie[4]. Elle dirige plusieurs orchestres et chorales de jeunes, et d’adultes. Violoncelliste, elle décroche en 1982 le premier Prix de musique de chambre du Conservatoire de Paris[4].
Parallèlement à une classe préparatoire littéraire d’hypokhâgne, elle est diplômée de Sciences Po (Major de sa promotion - section éco-fi, promotion 1988)[5]. Elle complète sa formation par le diplôme de Société française des analystes financiers (SFAF) trois ans plus tard. Elle est par ailleurs maître de conférences à Sciences Po entre 1990 et 2001[6].
Carrière
modifierLes débuts avec le groupe Euris
modifierAprès quelques mois en tant que trader obligataire à la société boursière Legrand, elle se rapproche de Jean-Charles Naouri, l’ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy et réformateur des marchés financiers européens, qui l’engage au sein du fonds d’investissement Euris, qu’il vient de créer avec David de Rothschild, Vincent Bolloré, Marc Ladreit de Lacharrière[7].
Fatine Layt monte au sein du groupe, pionnier du private equity en France. En parallèle de son activité au sein de l'équipe d'investissement, elle est administratrice déléguée d'Editeuris, une holding rassemblant les participations d’Euris dans divers groupes d’édition et de presse, notamment Oros, Actes Sud, Glénat Éditions. Elle devient également directrice générale de la première agence de photographie mondiale Sygma[8],[7].
Le parcours d’entrepreneur
modifierEn 1999, elle crée sa propre société de conseil en fusions-acquisitions, Intermezzo[9], l'une des premières « boutiques » en fusions-acquisitions, spécialisée notamment dans les médias. Elle organise la vente de l’hebdomadaire Le Nouvel Économiste[9], travaille avec Pathé pour recapitaliser Libération[9], avec 3I, El Mundo[9], Le Nouvel Observateur[9].
En 2003, elle s’associe avec Jean-Marie Messier pour créer Messier Partners LLC, une société de conseil dans les fusions-acquisitions basée à New-York et à Paris, dont elle est la Directrice Générale-associée[10].
En 2007, elle fonde la banque d’affaires Partanea, et sa filiale, Partanea Value précurseur en matière de conseil en gouvernance. Deux ans plus tard, Partanea est rachetée par Oddo & Cie dont elle devient membre du comité exécutif, et présidente et associée-gérante d'Oddo Corporate Finance[11], la banque d’affaires du groupe, pendant sept ans[12]. Elle est un temps pressentie pour succéder à Rachida Dati au Ministère de la Justice, mais choisit de se concentrer sur ses missions chez Oddo[13].
En octobre 2015, Fatine Layt quitte Oddo pour relancer une boutique de M&A, « La Boutique », une banque d’affaires spécialisée dans les médias, télécoms et le food-retail qui mène par exemple l'opération de rachat de L'Étudiant à Altice Media ou encore la cession de titres de presse du groupe Mondadori[14].
En janvier 2017, elle lance et prend la direction de LionTree en France, en qualité d’associée gérante, pour développer en France et en Europe cette banque d’affaires américaine[15] fondée par Aryeh Bourkoff[16], basée à New-York.
Autres mandats
modifier- Elle est Young Leader 2008 de la French-American Foundation[17].
- Elle est administratrice et membre du comité d’audit du groupe Les Fromageries Bel ( Babybel, Vache qui rit…)[18].
- Elle est administratrice de la fondation Renault et de Mobiliz (le fonds d’investissement de Renault)[19].
- Elle est membre du conseil de surveillance du « Grand Emprunt National » après avoir été membre de la commission et membre du cluster finance de la fondation France-Afrique[20].
Famille
modifierFatine Layt a une fille[13].
Engagements
modifierFatine Layt est la Présidente d'honneur du Cercle des partenaires du théâtre des Bouffes-du-Nord[21].
Distinctions
modifierFatine Layt est chevalier de la Légion d'honneur[22].
Notes et références
modifier- « Ils sont nés un 10 juillet », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Boutique investment bank LionTree to open Paris office », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- « Fatine Layt, PDG de Oddo Corporate Finance », La Vie éco, (lire en ligne).
- « Fatine Layt - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le ).
- « Sciences Po Alumni », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
- « Le Grand Débat - Cinq regards sur la France qui doute », Emile Magazine (Le Magazine des Anciens de Sciences Po), (lire en ligne, consulté le ).
- « Oddo Communiqué de presse ».
- Clément Lacombe, « Fatine Layt, la banquière qui parle cash », sur Le Point, (consulté le ).
- « Fatine Layt », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « LionTree names dealmaker Fatine Layt to head new Paris office », sur ft.com (consulté le ).
- « Fatine Layt, présidente d'Oddo Corporate Finance », sur France 24, (consulté le ).
- « Fatine Layt, l'ex-associée de Messier, intègre le groupe Oddo & Cie », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Prisma Média, « Fatine Layt remplaçante de Rachida Dati au gouvernement ? - Voici », sur Voici.fr, (consulté le ).
- Marc Baudriller, « Marc Laufer serein sur le management de L'Etudiant », Challenges, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) « LionTree names dealmaker Fatine Layt to head new Paris office », sur ft.com (consulté le ).
- (en) « Boutique investment bank LionTree to open Paris office », sur Reuters, (consulté le ).
- Admin @ Suite, « Annuaire des Young Leaders - French-American Foundation France », French-American Foundation France, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Groupe Bel - Gouvernance d’entreprise », sur groupe-bel.com (consulté le ).
- « Fatine Layt fait son retour dans le capital-investissement », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Les dix-huit de la commission Rocard Juppé », sur Paris Match, (consulté le ).
- « Les Bouffes du Nord ont un mécène », sur LeJDD.fr (consulté le ).
- « Légion d'honneur : promotion du Nouvel an (1re partie) », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).