Felleries
Felleries est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.Cette commune fait partie de la troisième circonscription du département du Nord et du canton de Fourmies. La commune fait partie intégrante du parc naturel régional de l'Avesnois.
Felleries | |||||
Blason |
Logo |
||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de l'Avesnois | ||||
Maire Mandat |
Pascal Noyon 2020-2026 |
||||
Code postal | 59740 | ||||
Code commune | 59226 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fleurisiens, Fleurisiennes | ||||
Population municipale |
1 455 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 08′ 37″ nord, 4° 01′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 160 m Max. 236 m |
||||
Superficie | 19,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Fourmies | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
Géographie modifier
Felleries se situe dans le sud-est du département du Nord (Hainaut) en plein cœur du Parc naturel régional de l'Avesnois. L'Avesnois est connu pour ses prairies, son bocage et son relief un peu vallonné dans sa partie sud-est (début des contreforts des Ardennes), dite « petite Suisse du Nord ».
Felleries fait partie administrativement de l'Avesnois, géologiquement des Ardennes, historiquement du Hainaut et ses paysages rappellent la Thiérache.
Elle est traversée par un cours d'eau, la Belleuse, qui se jette dans l'Helpe Majeure à Sémeries.
Felleries se trouve à 8 km d'Avesnes-sur-Helpe, sous-préfecture, et 100 km de Lille, préfecture du Nord. Valenciennes, Mons (B) et Charleroi (B) se trouvent à 45 km.
La Belgique se trouve à 6 kilomètres du centre village.
Communes limitrophes modifier
Les communes limitrophes sont Beugnies, Clairfayts, Flaumont-Waudrechies, Liessies, Ramousies, Sars-Poteries, Sémeries, Solre-le-Château et Willies.
Climat modifier
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 905 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Felleries est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51 %), prairies (34,4 %), terres arables (8,6 %), zones urbanisées (6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie modifier
Felgeriis, 1122, cart. de l'abb. de Liessies. — Feleries, 1186, J. de Guise, XII, 339. — Fullerines, 1250, cart. de l'abb. de Liessies — Feeleries — Fecleries — Fleury, dans titres divers (cf Bulletin de la commission historique du département du Nord - tome IX - 1866).
L'origine du nom provient de Filuhari, anthroponyme d'origine germanique et du suffixe -iacas (le domaine de)[13].
Histoire modifier
843 : avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits fils de Charlemagne octroie à Lothaire Ier, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
855 : avec le Traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les 3 fils de Lothaire Ier, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
870 : avec le traité de Meerssen après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
880 : avec le traité de Ribemont, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
Le village tire son origine d'une clairière défrigée pendant le haut Moyen Âge. L'église dédiée à Saint Lambert remonte probablement au VIIIe siècle et est donnée à l'abbaye de Liessies avant 1128. Felleries devient le siège d'une paroisse en 1186[13].
Felleries, quoique n'étant encore, au XVIe siècle, qu'un hameau de Ramousies, formait cependant, déjà, en 1180, une paroisse particulière figurant dans la liste donnée par J. de Guise, XII, 339, à l'occasion des tailles imposées au clergé du Hainaut par les évêques de Cambrai et d'Arras (cf "Bulletin de la commission historique du département du Nord" - tome IX - 1866).
En 1602, une nouvelle paroisse est créée. Felleries développe un artisanat puis une industrie de la boissellerie aussi appelé localement bois-jolis. Dès 1600, les habitants fabriquent des sabots, des louches et d'autres ustensiles en bois liés au textile tels que les fuseaux à dentalle, ailettes de rouets, etc. Ce développement se fait en lien avec le développement textile qui s'étend de Fourmies à Avesnes-sur-Helpe[13].
Felleries figure sur les Plans du cadastre napoléonien (1813 et 1868)[14].
Extrait du livre Description du Nord de F. Grille 1825-1838 : « L'arrondissement d'Avesnes étant couvert de bois, offre de grandes ressources pour le commerce de la boissellerie. Felleries est le centre de cette fabrication, qui s'étend ensuite dans plus de trente à quarante communes aux alentours. Il n'est sorte d'ustensiles que les boisseliers n'exécutent, depuis les cuillers, les écuelles, les égrugeoirs, les livrettes ou machines à mesurer le beurre, les éclissons ou moules pour les fromages, jusqu'aux boîtes à poivre, gobelets d'enfans, pièges pour les souris, robinets, etc. On compte plus de cinquante objets différents fabriqués à Felleries : pelles à remuer le grain, manches d'alênes et de faucilles, attelés pour harnois, ellettes pour filer le lin et la laine, bobines, fuseaux, rouets de toutes qualités, cercles de tambours, sabots ordinaires, sabots flamands, sabots longs dits incroyables. Ces produits et tous ceux de la même nature obtenus dans le Nord sont consommés pour moitié dans le département même ; l'autre moitié s'expédie dans les provinces voisines, soit françaises, soit belges et hollandaises : il en est fait aussi des pacotilles pour l'Amérique. »
Juillet 1901 : inauguration et mise en service de la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Sars-Poteries. Inscrite dans le plan Freycinet (loi du 17 juillet 1879), concédée à la Compagnie des chemins de fer du Nord par une loi du 20 novembre 1883, les travaux de construction de la ligne commencent après le jugement d'expropriation rendu le 29 avril 1898. La réception des travaux a lieu le 24 juin 1901. La ligne est ouverte au public le 20 juillet 1901. Elle relie Avesnes-sur-Helpe à Solre-le-Château, via Flaumont-Waudrechies, Sémeries, Felleries, Sars-Poteries. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (16 août 1941), le transport des voyageurs est assuré. Ensuite, seul le transport de marchandises composé essentiellement par la livraison de fournitures agricoles (paille, engrais...) subsiste jusqu'en 1953. Les bâtiments existent encore aujourd'hui.
1914-1918 (Première Guerre mondiale) : après avoir envahi la Belgique, les Allemands entrent en France. Les Français cèdent devant leur poussée. Le 25 août 1914, des soldats français battent en retraite et se dirigent vers Avesnes-sur-Helpe. Les Allemands suivent. Ils incendient l'église de Felleries et 46 maisons dans le village. Felleries se trouvera en zone occupée jusqu'à l'Armistice du 11 novembre 1918.
1929 : Le 7 janvier 1929, le Conseil général du Nord adopte le principe de construction d'un sanatorium de 500 lits à cheval sur les communes de Felleries et Liessies.
1931 : Début des travaux de construction du sanatorium au lieudit "Beausart", aujourd'hui, hôpital de Felleries - Liessies. La construction du sanatorium comprend 3 pavillons, 2 pour les femmes avec chacun une capacité d'hébergement pour 150 malades, 1 pour les hommes pour 206 malades.
1933 : Le premier pavillon du sanatorium est ouvert le 9 juin 1933.
1940-1945 (Seconde Guerre mondiale) : venue de Belgique, la 7e Panzer (Division blindée), commandée par le maréchal Erwin Rommel, arrive dans l'Avesnois le 16 mai 1940 en passant par Clairfayts. Elle progresse très rapidement, rejoignant la route qui mène de Solre-le-Château aux "3 pavés" de Semousies, près de la ferme du Trianon, puis poursuit en passant à Avesnes-sur-Helpe (en empruntant l'avenue du Pont-Rouge) et continue vers Landrecies. Felleries sera ensuite occupée par les Allemands et libérée début septembre 1944 par des troupes américaines.
2015 : Le maire Pascal Noyon et son adjoint aux travaux Jean-Luc Vander Goten initient la création d'un éléphant grandeur nature, en osier sur armature d'acier, en souvenir de Jenny, éléphante du parc zoologique Tierpark Hagenbeck de Hambourg, amenée par les Allemands, durant la Première Guerre mondiale[15], pour servir de bête de somme et de trait. Aujourd'hui encore, la présence d'un pachyderme dans la campagne avesnoise paraîtrait pour le moins saugrenue ; on conçoit donc aisément qu'il y a un siècle - avant l'invention de la télévision, à une époque où l'on voyageait peu, où les livres et encyclopédies étaient peu répandus, où les jardins zoologiques étaient rares - la vue d'un tel animal, dont certains ignoraient jusqu'à l'existence, ait pu à ce point frapper les esprits et se maintenir dans les mémoires jusqu'à nos jours, par-delà les générations... Cette impressionnante réalisation de deux mètres cinquante de haut pour quatre mètres de long, pesant près de deux cent vingt kilogrammes, est l'œuvre de deux artisans locaux ; Florent Tilmant, coutelier, a construit le squelette métallique, tandis que Pascal Harbonnier, vannier, a réalisé l'habillage en osier[16]. Bien sûr baptisée Jenny, elle est désormais la mascotte de la commune et ne manque aucune festivité...
Héraldique modifier
Les armes de Felleries se blasonnent ainsi : "Bandé d’or et de gueules". |
Politique et administration modifier
Population et société modifier
Démographie modifier
Évolution démographique modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 1 455 habitants[Note 2], en augmentation de 2,97 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges modifier
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 724 hommes pour 713 femmes, soit un taux de 50,38 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments modifier
- Église Saint-Lambert. Le village fait partie de la paroisse Sainte-Hiltrude en Avesnois (Diocèse de Cambrai)[25].
- Le monument aux morts.
- L'ancienne gare.
- Moulin des Bois-Jolis.
- Musée des Bois Jolis de Felleries
- Anciennes brasseries : la brasserie-malterie Sirot devenue brasserie-malterie coopérative des Trois-Cantons ; la brasserie-malterie Danhiez.
- Un calvaire et quelques chapelles disséminées.
-
L'église Saint-Lambert
-
Le moulin à eau, actuellement écomusée
-
Le calvaire près de l'ancienne gare
-
La chapelle, rue de la Place
-
Les statues de la chapelle, rue de la Place
Personnalités liées à la commune modifier
- L'éléphante Jenny
Pour approfondir modifier
Bibliographie modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
Notes et références modifier
Notes modifier
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes modifier
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références modifier
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Felleries et Saint-Hilaire-sur-Helpe », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Le patrimoine des communes du Nord, Flohic, (ISBN 978-2-84234-119-0, lire en ligne), p. 140-145
- site internet Archives départementales du Nord
- Dan Koehl, « Jenny, an Asian elephant at Circus Strassburger », sur elephant.se (consulté le ).
- L'Observateur de l'Avesnois du vendredi 20 mars 2015
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.
- « Annuaire statistique département du nord année 1807 », p. 130-131..
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Felleries (59226) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Site internet du Diocèse