Ferdinand Chaigneau

peintre français de l'École de Barbizon
Ferdinand Chaigneau
William Bouguereau, Portrait de Ferdinand Chaigneau, localisation inconnue.
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Barbizon
Nom de naissance
Jean-Ferdinand Chaigneau
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Influencé par
Enfant
Suzanne Chaigneau (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Irène Joachim (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Mention honorable au prix de Rome du paysage historique de 1854

Jean-Ferdinand Chaigneau, né le à Bordeaux, de Victorine Goethals et Jean-Frédéric Marius Chaigneau, et mort le à Barbizon, est un peintre et graveur français de l'École de Barbizon.

Il est le neveu du peintre Raymond Eugène Goethals (1804-1864), peintre paysagiste et de marine.

Biographie modifier

Ferdinand Chaigneau est l'élève de Jean-Paul Alaux dit Gentil (1788-1858) à Bordeaux. Il entre ensuite à l'École des beaux-arts de Paris en 1849 pour étudier dans les ateliers de François-Édouard Picot, Jacques Raymond Brascassat et Jules Coignet.

Il expose pour la première fois lors du Salon de 1848, où il présente son paysage Souvenir des environs de Bordeaux. Vainement candidat au prix de Rome de paysage historique en 1849 avec La Mort de Milon de Crotone (son tableau est classé 6e)[1], il obtient cependant le 3e prix de paysage historique de l'Académie des beaux-arts au concours de 1854 avec Lysidas et Mœris[2], ce qui lui permet de devenir pensionnaire de la ville de Paris.

Chaigneau se détourne ensuite de la peinture d'Histoire pour se consacrer aux sujets paysagistes et animaliers, et à la composition de scènes de la vie des champs. Il participe à l'Exposition universelle de 1855 en y envoyant une toile représentant un Marais dans les Landes. Il continue à exposer régulièrement aux Salons, d'abord avec des paysages de la Gironde et des Landes, sa région d'origine, puis en puisant son inspiration, à partir de 1858, dans le spectacle verdoyant de la forêt de Fontainebleau. Il devient ainsi, avec Théodore Rousseau et Jean-François Millet, un des membres de l'École de Barbizon, lieu où il s'installe en 1858 dans sa maison qu'il nomme La Bergerie, où naîtra son fils Charles-Paul Chaigneaux (1879-1938) qui produira, comme son père, des scènes pastorales de la même veine.

Il est particulièrement réputé de son vivant pour son art de la peinture animalière, caractérisé par son talent à jalonner de troupeaux de moutons de la plaine de Chailly, dans les sites qu'il peint, procédé qui constitue en quelque sorte sa marque de fabrique. Il est également un graveur apprécié, auteur d'un album de six planches, Paysages et moutons (1862), puis de douze eaux-fortes originales intitulé Voyage autour de Barbizon, tirées respectivement par Auguste Delâtre et Alfred Cadart[3]. Par ailleurs, il publie en 1880 un Projet de réorganisation des expositions annuelles des beaux-arts.

De son mariage avec Louise Deger, il a quatre filles et un garçon. Trois de ses filles, Marguerite (violoncelliste, 1875-1943), Suzanne (violoniste, 1875-1946) et Thérèse (pianiste, 1876-1968) forment un trio de musique de chambre dit « Trio Chaigneau ». Suzanne est la mère de la cantatrice Irène Joachim (1913-2001), elle-même, petite fille du violoniste Joseph Joachim. Son fils, Charles-Paul Chaigneau sera lui aussi peintre.

Ferdinand Chaigneau meurt le à Barbizon, village où il habitait, et y repose avec sa fille Suzanne. Outre dans les musées français, ses toiles sont conservées dans des collections publiques nord-américaines ainsi qu'au Brésil et au Japon.

Galerie modifier

Collections publiques modifier

En France
Au Royaume-Uni

Estampes modifier

  • Scène de jardin, roses trémières, puits, coq et deux poules, 1856, 16 × 12 cm.
  • Scène de village, cochons, poulets et fermière , 1859, 8,5 × 12 cm.
  • Paysage de rivière et sous-bois avec un homme sur une barque, 10 × 11 cm.
  • Voyage autour de Barbizon, recueil de 12 eaux-fortes originales.

Salons modifier

Récompenses modifier

Expositions modifier

  • 1849 : L'Art Français, Wien, no 124.
  • 1854 : Bordeaux, Galerie de la Société des Amis des Arts 4e exposition de la Société des Amis des Arts.
  • 1855 : Exposition universelle de 1855, Marais dans les Landes.
  • 1885 : exposition à Paris, La Rentrée du père Chicorée et son troupeau, au loin le village de Barbizon.
  • 1885 : 27eExposition d'Amiens, organisée par la Société des amis des arts de la Somme, Après la pluie (no 118) ; Agneaux au pâturage (no 119)[4].
  • Exposition universelle de Paris de 1889.
  • 1985 : Hommage à Ferdinand Chaigneau, mairie de Barbizon.

Notes et références modifier

  1. Sybille Bellamy-Brown, « Séance du samedi 5 mai 1849 », in Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts, tome 8, années 1845-1849, Paris, École des chartes), 2008, p. 403.
  2. Remise des prix du 7 octobre 1854. Le tableau réalisé par Chaigneau, intitulé Lysidas et Mœris (sujet tiré de la 9e églogue de Virgile), fut ensuite acquis par le musée des beaux-arts de Bordeaux.
  3. « Chaigneau, Ferdinand », in Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 64.
  4. Catalogue de l'Exposition, p.20.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire Bénézit.
  • Hommage à Ferdinand Chaigneau, 1830-1906, Musée municipal de l'École de Barbizon, 1985, 115 pages.
  • La Chronique des arts et de la curiosité, 1906, [nécrologie], p. 295.
  • Revue illustrée du tout Sud-Ouest, annales familiales mensuelles, organe de l'Annuaire du tout Sud-Ouest, no 11, , [nécrologie], p. 537.
  • Claude Marumo, Barbizon et les paysagistes du XIXe, 1975.
  • Didier Cousin, Dictionnaire des peintres bordelais.
  • Patrick Daum, Ferdinand Chaigneau : vie et œuvre, Bordeaux, mémoire de maîtrise, 1981, archives municipales de Bordeaux, fonds Coustet.
  • Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Les petits maîtres de la peinture de 1820 à 1920, éd. L'Amateur 2003, (ISBN 2859173781).

Liens externes modifier