Fernand Guey

peintre, conservateur de musée
Fernand Guey
Guey, premier au 2e rang
Fonctions
Président
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen
-
Conservateur de musée
Musée des Beaux-Arts de Rouen
-
Hubert Guillet (d)
Conservateur de musée
Musée des Beaux-Arts de Quimper
-
Peintre officiel de la Marine
à partir de
Président
Société normande de gravure (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Rouen
Nationalité
Formation
Activité
Rédacteur à
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Membre de
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Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5080-5082, 3 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Léon Lucien Fernand Guey, né le à Vincennes, et mort le à Rouen[2], est un peintre français de formation, qui s'est illustré comme conservateur de musées de province.

Biographie modifier

Fernand Guey effectue ses études supérieures à l'école des Beaux-Arts de Paris. Ses formateurs sont Léon Bonnat, Gustave Moreau, François Flameng et Fernand Cormon. Puis il s'inscrit à école du Louvre. Sa thèse est consacrée aux vitraux anciens du diocèse de Cornouaille[3].

Il présente le Bon Samaritain (1903) au salon des artistes français. En 1905, il devient peintre officiel de la Marine.

Il est nommé successivement conservateur du musée de Quimper (1908-1917) puis directeur du musée de peinture de Rouen par décision du du sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts[4], succédant à Louis-Émile Minet[5]. Il devient par la suite conservateur du musée des beaux-arts de Rouen jusqu'en 1950, année où Hubert Guillet le remplace.

Il est le fondateur de la société des Amis du musée des Beaux-arts de Rouen en 1926[3].

Le , sous la présidence de Pierre Chirol, il est reçu à l'académie de Rouen par Samuel Frère, doyen de l'Académie. Dans son allocution, Fernand Guey ne manque pas de s'inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs, sans oublier la tâche de Charles Le Carpentier dans l'inventaire qu'il eut à dresser dans le tumulte causé par la Révolution[4].

À Rouen, comme à Grenoble (Andry-Farcy, conservateur[6]) ou Nice, la direction des Beaux-Arts entreprend dans les années 1930 une reprise en main des méthodes locales de conservation des œuvres[3]. Fernand Guey, disposant de l'appui de Paul Vitry, conservateur au musée du Louvre, a été nommé en ce sens en 1922 contre le candidat soutenu par la ville de Rouen, Georges Le Meilleur.

De fait, on lui doit de ressortir des réserves des trésors oubliés autour desquels il développe une stratégie de communication[3] : tels deux bustes d'Augustin Pajou (dont un de 1788 de l'intendant de Crosne) remontés des réserves dès 1923 ; en 1925, il dépoussière un retable qu'il attribue à Jan van Coninxloo[4],[7].

Avec l'entregent du 5e duc de Trévise et mécène, Édouard Mortier, il entreprend la longue opération de sauvegarde de l'aître Saint-Maclou[8], à partir de 1928, avec l'appui du journaliste local Georges Dubosc en 1925.

Scénographie Delacroix dans la salle du Jubé.

C'est sur son initiative que le jubé de la cathédrale est remonté au sein du musée pour scénographier La Justice de Trajan de Delacroix[9] en 1929[10].

Dans l'entre-deux-guerres, lui qui avait dès octobre 1922 offert au musée une salle consacrée à la société des artistes rouennais conforte son assise locale en faisant acheter quelques toiles de l'École de Rouen : Marcel Couchaux, Maurice Louvrier, Pierre Dumont, Édouard de Bergevin ou encore Paul Mascart ne tarissent pas d'éloges à l'endroit du conservateur qui prend la plume dans le Journal de Rouen pour y manifester sa satisfaction au travers des comptes-rendus des expositions de ces artistes locaux[11].

Il meurt à Rouen dans l'indifférence rouennaise[3] le dans sa 87e année.

Œuvres dans les collections modifier

  • Quimper, musée des Beaux-Arts[15] :
    • Place au Beurre la nuit, Quimper, ca 1900
    • Chaumière sous les arbres
    • Ancienne place du marché au beurre de pot ; Quimper, ca 1913
  • Non localisés (évoqués lors de la réception de Guey à l'Académie de Rouen) :
    • Jardin des Plantes
    • Cathédrale
    • Aître Saint-Maclou

Galerie modifier

Hommage modifier

Une impasse à son nom existe dans la ville de Quimper.

Notes et références modifier

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom GUEY Fernand (consulté le )
  2. Relevé généalogique sur Geneanet
  3. a b c d et e Masson, op. cit..
  4. a b et c Loïc Vadelorge (préf. Jean-Pierre Chaline), Rouen sous la IIIe République. Politiques et pratiques culturelles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 441 p., poche (ISBN 978-2-7535-0035-8 et 2-7535-0035-5, présentation en ligne).
  5. François Lespinasse, Journal de l'École de Rouen 1877-1945, 2006, p. 15 (ISBN 2-906130-01-X).
  6. Loïc Vadelorge, Les Musées de province dans leur environnement, page 60.
  7. Notice no 00000057897, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. Les autres modes de prise en charge de la culture : la culture comme enjeu économique pp. 167-224, § 137, in Rouen sous la IIIe République, Loïc Vadelorge.
  9. Notice no 00000063098, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. La naissance des politiques culturelles (pp. 31-95), § 98, in Rouen sous la IIIe République, Loïc Vadelorge.
  11. Les musées de province dans leur environnement, Loïc Vadelorge, p. 58.
  12. Notice no 00000056365, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. Notice no 00000056366, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. Notice no 00000056367, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. Collections du MBA de Quimper.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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