Fernand Vitus

ingénieur français

Fernand Georges Camille Vitus est un ingénieur français né à Angoulême le et décédé à Paris le [1], pionnier de la radio, fabricant de récepteurs radio et fondateur d'une station privée de radiodiffusion Radio Vitus[réf. nécessaire].

Fernand Vitus
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Fernand Georges Camille Vitus
Nationalité
Activité

Biographie

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Fernand Georges Vitus est un ingénieur diplômé de l'E.S.E[note 1],[2].

Pendant la première guerre mondiale, il intègre le Centre d'études et recherches techniques et scientifiques de procédés et appareils destinés aux communications militaires, créé et dirigé par le colonel Gustave Ferrié.

En 1921, il installe au 90 de la rue Damrémont à Paris un magasin de pièces détachées de récepteurs de TSF[note 2].

En 1922, il crée son propre atelier de fabrication de pièces détachées au no 54 de la rue Saint-Maur à Paris. Il se spécialise dans la conception et la fabrication de condensateurs variables à air de précision et étalonnés.

Le fabricant de récepteurs

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En 1921, il conçoit une boite d'accord de type Tesla qu'il décide de construire et de vendre sous son propre nom F. Vitus. Il se lance alors dans la fabrication de récepteurs de TSF à galène et à lampes.

Les premiers récepteurs de sa conception sont commercialisés dès l'année 1922. C'est d'abord le "Studio", un récepteur équipé de deux lampes T.M[note 3]. qui permet la réception des ondes de 200 à 4 000 mètres, puis un modèle qui allait faire le succès des récepteurs Vitus : le Mondial. Le Mondial obtient le Grand Prix du concours de TSF de 1922.

Face à la multiplication d'ateliers de fabrication de postes de TSF, il choisit délibérément de s'adresser à une clientèle fortunée en produisant en très petite série des récepteurs de très grande qualité, tant au niveau performance que présentation[note 4],[3]. Fernand Vitus fait partie du Syndicat professionnel des Industries radioélectriques (SPIR)[note 5],[4]. Il fait partie des organisateurs du premier Salon de la TSF qui a lieu en 1924 au Champ de Mars[4]. À l'occasion de ce salon il présente sa dernière création "Le Mondial III", un récepteur à quatre lampes extérieures. Ce récepteur fait l'admiration du public par son esthétique et ses performances, mais Fernand Vitus étant membre du jury, le Mondial III est classé hors concours.

Les récepteurs Vitus

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De 1922 à 1926, Fernand Vitus conçoit et fabrique des récepteurs "à résonance" et des récepteurs de type "autodyne[note 6]". Ces récepteurs sont équipés de lampes TM puis de lampes micro dites à faible consommation.

En 1927, il conçoit un récepteur huit lampes "L'Ultra-Hétérodyne" qui utilise le principe de la réception superhétérodyne[note 7]

Évolution

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À la fin des années 1920, Fernand Vitus diversifie sa production en concevant des équipements pour équiper les salles de cinéma sonore et se lance dans la fabrication d'amplificateurs pour le cinéma parlant[5].

Le fondateur de Radio Vitus

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Dans ses locaux de la rue Damrémont, Fernand Vitus conçoit un émetteur de radiodiffusion dont la puissance est réglable de 150 watts à 10 kilowatts.

Le premier a lieu la première émission de "Radio Vitus, poste de Montmartre", avec une puissance de 500 watts, sur une longueur d'onde de 310 mètres.

En 1930, Fernand Vitus, ne pouvant assumer financièrement le développement de Radio-Vitus, décide de s'associer avec l'industriel Bernard Natan propriétaire de Pathé Cinéma.

Le est créée la Société anonyme Radio-Natan-Vitus. Fernand Vitus, avec 30 % des actions, est minoritaire dans la société dont Bernard Natan[note 8] prend la direction.

Le Radioamateur

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En 1927, Fernand Vitus obtient l'indicatif 8LH[note 9]et l'autorisation d'exploiter une station radioamateur rue Damrémont à Paris. Cela lui permet de faire partie du réseau des radioamateurs et de tester du matériel de réception et surtout d'émission. Il conserve cet indicatif jusqu'en 1932. Son collègue et concurrent de Radio LL effectue la même démarche à la même époque (indicatifs 8DJ et 8GC).

Bibliographie

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  • Fernand Vitus, ABC de Téléphonie sans fil, Librairie Delagrave (Paris), 1923[note 10], Texte disponible en ligne sur IRIS
  • Claude Bellanger (dir.), Histoire générale de la presse française, Tome III de 1871 à 1940, Presses Universitaires de France, Paris, 1972
  • Albert Vasseur, De la TSF à l'électronique, Éditions Techniques et Scientifiques Françaises, Paris, 1975
  • René Duval, Histoire de la Radio, Alain Moreaus, Paris, 1979
  • Michel Amoudry, Le Général Ferrié et la naissance des transmissions et de la radiodiffusion, Pug, Grenoble, 1993
  • Bernard Baris, Coup d'œil sur une exposition[note 11] in TSF Panorama, , p. 7, Atelier Claudine B., 1993
  • Camel Belhacène, TSF Antique, Antique Radio, Maser, Italie, 2001

Références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) ) Paris 18e, n° 2317, vue 4/31.
  2. Michel Amoudry, op. cit. p. 122-123
  3. René Duval, op. cit. p. 192.
  4. a et b Alain Vasseur, op. cit. p. 119
  5. René Duval, op. cit. p. 195
  1. École Supérieure d'Électricité. L'E.S.E. est la seule école ayant mis à son programme, dès 1903, la Télégraphie sans fil, dont l'essentiel des cours est assuré par le colonel Gustave Ferrié. À partir de 1912 est créée une section spécialisée "Télégraphie sans fil" où interviennent Gustave Ferrié, le lieutenant de vaisseau Camille Tissot et, à partir de 1931, le commandant René Mesny
  2. La construction amateur de postes récepteurs de TSF est importante du fait de l'absence de fabrication industrielle et du cout élevé des récepteurs fabriqués par quelques artisans de renom.
  3. T.M. pour Télégraphie Militaire. Ce sont les premières triodes fabriquées en France sous l'égide de Gustave Ferrié
  4. "Fernand Vitus pour faire face à la concurrence [...] choisit le créneau de la clientèle d'élite [...] pour construire des récepteurs en meuble luxueux".
  5. Syndicat créé le 7 avril 1924 après fusion du Syndicat national des Industries radioélectriques et de la Chambre syndicale de la TSF, créés en 1922.
  6. Récepteur utilisant le principe de la détection à réaction inventée par Edwin Armstrong
  7. Sous licence Radio LL.
  8. Pathé Cinéma détient 66 % des actions
  9. Nomenclature des anciens F8, Réseau des Émetteurs Français, cf lien externe
  10. Publicité revue La TSF Moderne 1923
  11. Il s'agit de l'exposition du Carrefour International de la Radio à Clermont-Ferrand en novembre 1993

Liens externes

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