Fernando Vega (peintre)

artiste peintre péruvien

Fernando Vega (Max Braun, dit), né le 21 janvier 1932 à Lima au Pérou et mort le 26 novembre 1965 à Ibiza en Espagne, est un artiste peintre péruvien non conformiste, partisan du néoplasticisme[1].

Fernando Vega
Naissance
Décès
Nom de naissance
Max Fernando Braun Vega
Autres noms
Max Braun
Nationalité
Péruvienne
Activité
Maître
Mouvement
Fratrie
Conjoint
Distinction
Deuxième Prix du premier concours inter-américain d'art à New-York en 1959

Biographie

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Fils de Francisco Braun, juif austro-hongrois réfugié au Pérou et d'Armida Vega, péruvienne d'origine mêlée espagnole et amérindienne, Max Fernando Braun-Vega est le frère aîné du peintre Herman Braun-Vega et de trois autres frères et sœur, Alex, Aurora et Berti qui ont tous des aptitudes dans le domaine des arts plastiques. À Lima, au Pérou, il est l'élève du peintre nord-américain Ronald Joseph (en) qu'il suit à Paris en 1950[1] avant d'y être rejoint par son frère Herman en 1951[2]. Grand voyageur, il poursuit ses études en Espagne, Italie, Yougoslavie, Amérique du Nord et Israël. En 1955, il épouse une française, Gisèle Rey, à Santa Eulalia au Pérou. De cette première union, il a deux fils, Alex et Paco. C'est en 1962 qu'il rencontre et épouse en Israël Janine Pommy Vega. En 1965 Il meurt prématurément à Ibiza, à l'age de 33 ans[3] d'un arrêt cardiaque causé par une overdose d'héroïne[4].

Avant même son départ pour Paris, le critique Carlos Raygada soulignait déjà sa liberté constructive, sa virtuosité de coloriste et son tempérament inquiet[5].

Dans leurs hommages respectifs, les critiques d'art Carlos Rodríguez Saavedra et Eduardo Moll (es) le décrivent tous deux comme un artiste tourmenté qui concevait l'art, ajoute Carlos Rodríguez Saavedra, "comme un mode de vie (le plus intense) et pas seulement comme une activité créative"[6]. Eduardo Moll définit son œuvre comme tendant vers le "surréalisme poétique, avec des accents non figuratifs"[7].

Certaines de ses œuvres mélangent avec aisance et fluidité, des éléments purement picturaux avec des textes sacrés ou poétiques, sortes d'expressions modernes de l'enluminure[8]. D'autres sont vraiment abstraites[9]. Pendant son séjour en Israël, il s'imprègne de la spiritualité du pays et la retranscrit dans ses toiles[10].

Les deux derniers grands tableaux qu'il expose à Paris en 1965 au salon latino-américain au musée d'art moderne sont classés comme "action painting"[11].

Expositions

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  • 1949 : Lima, municipalité de Miraflores
  • 1952 : Florence, galerie privée
  • 1953 : Paris, musée d'art moderne
  • 1954 : Paris, Salon d'Octobre
  • 1956-1958 :Lima, Exposition à l'Institut d'Art Contemporain, Université de San Marcos, et galeries privées
  • 1957 : Lima, Musée d'Art - Premier salon d'Art abstrait
  • 1958 : Gothembourg, Exposition de peintres péruviens
  • 1959 : New York, Premier Concours Inter-américain d'Arts Plastiques
  • 1959-1962 : New York, expositions dans des galeries privées et au musée d'art moderne
  • 1963-1964 : Expositions en Israël, Galerie Rina[12], Jérusalem, galeries privées et musées à Haïfa et Tel-Aviv
  • 1964-1965 : Paris, galeries privées et Salon Latino-américain

Postérité

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En 1966, son frère Herman Braun réalise de lui un portrait Mi Hermano Max dans lequel à l'emplacement du cœur arraché on peut lire "IBIZA"[13].

En 1968, ses frères Herman et Alex organisent à Lima, une exposition rétrospective de son œuvre[14] dans leur toute nouvelle galerie "Braun Asociados"[15].

La même année sa veuve, Janine Pommy Vega, dont l'un des poèmes est reproduit dans la brochure de l'exposition[16], publie son premier recueil de poèmes qui lui est consacré : "Poems to Fernando"[17].

Notes et références

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  1. a et b (es) « Brochure de l'exposition rétrospective à la mémoire de Fernando Vega à Lima en 1968, page 6 », sur braunvega.com (consulté le )
  2. « Biographie de son frère Herman Braun-Vega », sur braunvega.com (consulté le )
  3. (es) « Pintor Peruano Fernando Vega Falleció en Ibiza, España », La Prensa, Lima,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Ken Hunt, « Janine Pommy Vega: Beat poet and close associate of Corso, Ginsberg and Orlovsky », The Independent,‎ (lire en ligne)
  5. (es) Pepe Ludmir, « Dos jóvenes pintores peruanos desean consagrar se en Paris », El Comercio,‎ , p. 10 (lire en ligne) :

    « Max Braun manifiesta una volubilidad muy juvenil al pasar de la tierna modalidad del retrato de la Abuela a la dislocación de retratos y el virtuosismo colorista del Retrato de M. G., toda una demostración de libertad constructiva y fresco atrevimiento, pero con inquietud evidente y una positiva vitalidad »

  6. (es) « Eloge de Fernando Vega par Carlos Rodriguez Saavedra », sur braunvega.com (consulté le )
  7. (es) Eduardo Moll, « Homenaje a Fernando Vega », EXPRESO,‎ (lire en ligne)
  8. Voir le tableau "LOVE THE UNIVERSE TODAY", 1959 ou encore le dessin "LA TRINIDAD", 1959
  9. Voir œuvre signée "FV", 1963 ou peinture abstraite de Fernando Vega
  10. (es) « Muestra de Herman Braun en Washington », Nuestro Mundo,‎ (lire en ligne) :

    « Max Braun [...] supo compenetrarse íntegramente de la vida material y espiritual del país hébreo a punto de adoptar la tradicional vestimenta de la ultra-ortodoxia y su modo de vivir para poder trasladar al lienzo paisajes to espirituales del país. »

  11. voir l'article "Súbitamente murió pintor peruano Fernando Vega"
  12. (es) « Cuadros peruanos en Jerusalen : Exposición VEGA », La Crónica (Perú),‎ (lire en ligne)
  13. « Mi hermano Max », sur braunvega.com (consulté le )
  14. (es) « Con Exito Exhiben Pinturas De Vega », La Crónica,‎ (lire en ligne)
  15. (es) « Inauguración de la exposición de los cuadros del fallecido pintor peruano Fernando Vega », La Crónica,‎ (lire en ligne)
  16. (en) « Poème de Janine Pommy Vega, Page 5 de la brochure de l'exposition rétrospective à Lima en 1968 », sur braunvega.com (consulté le )
  17. (en) Janine Pommy Vega, Poems to Fernando, City Lights Books, , 60 p. (ISBN 978-0872860414)

Liens externes

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