La Ferrari 126 C2B est une monoplace de Formule 1 engagée par la Scuderia Ferrari dans le cadre du championnat du monde 1983. Elle est pilotée par Patrick Tambay et René Arnoux.

Ferrari 126 C2B
Ferrari 126 C2B
Présentation
Équipe Drapeau de l'Italie Scuderia Ferrari SpA SEFAC
Constructeur Scuderia Ferrari
Année du modèle 1983
Concepteurs Harvey Postlethwaite
Spécifications techniques
Châssis Monocoque composite en aluminium, kevlar et fibre de carbone
Suspension avant triangles, ressorts, amortisseurs télescopiques, barre anti-roulis
Suspension arrière triangles, ressorts, amortisseurs télescopiques, barre anti-roulis
Nom du moteur Ferrari Tipo 021 turbocompressé
Cylindrée 1 496,43 cm3
580 ch à 11 000 tr/min
Configuration V6 à 120°
Orientation du moteur longitudinale
Position du moteur centrale-arrière
Boîte de vitesses Ferrari 025
transversale
Nombre de rapports 5/6 + marche arrière
Type manuelle
Électronique injection indirecte Lucas-Ferrari
Système de carburant Réservoir de 240 litres
Système de freinage Freins à disque carbone Brembo
Dimensions et poids Longueur : 4 333 mm
Largeur : 2 110 mm
Hauteur : 1 025 mm
Empattement : 2 660 mm
Voie avant : 1 770 mm
Voie arrière : 1 660 mm
Poids : 578 kg
Carburant Agip
Pneumatiques Goodyear
Histoire en compétition
Pilotes 27. Drapeau de la France Patrick Tambay
28. Drapeau de la France René Arnoux
Début Grand Prix automobile du Brésil 1983
CoursesVictoiresPole positionsMeilleurs tours
8 2 4 1
Championnat constructeurs Champion avec 89 points
Championnat pilotes René Arnoux : 3e
Patrick Tambay : 4e

Chronologie des modèles (1983)

Création de la monoplace

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Évolution de la 126 C2, la Ferrari 126 C2B est également conçue par l'ingénieur Harvey Postlethwaite[1]. Elle répond au nouveau règlement qui interdit les bas de caisse à effet de sol et impose un fond plat. Pour compenser l'adhérence perdue, un petit aileron en forme de sabot est placé au-dessus de chaque roue arrière. La déportance ainsi générée doit améliorer le comportement du châssis qui subit le fort couple du propulseur suralimenté. Le moteur V6 muni de deux turbocompresseurs KKK est le même que celui de la 126 C2. Il délivre 580 ch. La monocoque est un composite constitué de kevlar, de fibre de carbone, et d'aluminium, matériau abandonné à partir de la Ferrari 126 C3.

Historique en course

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Dès le Grand Prix des États-Unis Ouest, deuxième manche de la saison, la 126 C2B apparaît performante : les Ferrari monopolisent la première ligne sur la grille de départ[2]. Parti en pole position et en tête de la course, Patrick Tambay s'accroche avec Keke Rosberg au vingt-cinquième tour et abandonne[3],[4],[5],[6]. Dixième du Grand Prix précédent, René Arnoux termine la course troisième alors qu'il est cinquième à la fin du premier tour.

Après un Grand Prix de France en retrait, la 126 C2B retrouve de la compétitivité à Imola : troisième des qualifications, Tambay remporte l'épreuve tandis qu'Arnoux, auteur de la pole position, se classe troisième[7],[8].

Qualifié deuxième et après un départ difficile, Arnoux abandonne dès le sixième tour du Grand Prix de Monaco où Tambay marque les points de la quatrième place[9],[10],[11]. À Spa-Francorchamps, Arnoux, victime d'un problème moteur, renonce vers la mi-course ; Tambay profite des ennuis mécaniques d'Andrea De Cesaris pour finir deuxième après avoir dépassé Nelson Piquet[12],[13].

Malgré des essais qualificatifs satisfaisants, le Grand Prix des États-Unis Est est décevant pour Ferrari. À la suite d'un problème électrique sur sa voiture, Arnoux, en pole position, abandonne pour la troisième fois consécutive. Tambay, troisième, cale sur la grille de départ et est contraint de se retirer d'une course marquée par deux dernières victoires dans la discipline : celle de l'écurie Tyrrell et celle d'un moteur atmosphérique avant l'interdiction des turbocompresseurs en 1989[14],[15],[16].

Pour sa dernière apparition, à l'occasion du Grand Prix du Canada, la 126 C2B se montre dominatrice. René Arnoux réalise la pole position et mène soixante-six des soixante-dix tours pour remporter l'épreuve[17],[18],[19]. Auteur du quatrième temps en qualifications, Patrick Tambay prend les commandes pendant un tour, se classe troisième et réalise le meilleur tour en course[20],[21]. À partir du Grand Prix de Grande-Bretagne, la 126 C2B est remplacée par la Ferrari 126 C3, qui dispose d'un moteur plus puissant et d'une monocoque plus légère.

Avec notamment deux victoires et quatre autres podiums lors des huit premières manches de la saison, la 126 C2B permet à Ferrari de conserver le titre de champion du monde des constructeurs. À son volant, Tambay et Arnoux marquent 44 des 89 points inscrits par l'écurie en 1983.

Résultats en championnat du monde de Formule 1

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Résultats détaillés de la Ferrari 126 C2B en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Moteur Pneus Pilotes Courses Points
inscrits
Classement
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
1983 Scuderia Ferrari
SpA SEFAC
Ferrari V6
Tipo 021 T
Goodyear BRÉ EUO FRA SMR MON BEL EUE CAN GBR ALL AUT P-B ITA EUR AFS 89* Champion
Patrick Tambay 5e Abd 4e 1er 4e 2e Abd 3e
René Arnoux 10e 3e 7e 3e Abd Abd Abd 1er

Légende : ici

* Quarante-cinq points inscrits par la Ferrari 126 C3.

Notes et références

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  1. « Fiche de la 126 C2B », sur statsf1.com.
  2. « Grille de départ du Grand Prix des États-Unis Ouest 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  3. « Qualifications du Grand Prix des États-Unis Ouest 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  4. (de) « Vidéo de l'accrochage de Tambay et Rosberg lors du Grand Prix des États-Unis Ouest 1983 », sur youtube.com (consulté le ).
  5. « Grand Prix des États-Unis Ouest 1983, tour par tour », sur statsf1.com (consulté le ).
  6. « Classement du Grand Prix des États-Unis Ouest 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  7. « Qualifications du Grand Prix de Saint-Marin 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  8. « Classement du Grand Prix de Saint-Marin 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  9. « Qualifications du Grand Prix de Monaco 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  10. (de) « Vidéo du départ du Grand Prix de Monaco 1983 », sur youtube.com (consulté le ).
  11. « Classement du Grand Prix de Monaco 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  12. « Grand Prix de Belgique 1983, tour par tour », sur statsf1.com (consulté le ).
  13. « Classement du Grand Prix de Belgique 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  14. « Qualifications du Grand Prix des États-Unis Est 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  15. « Classement du Grand Prix des États-Unis Est 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  16. « Résumé du Grand Prix des États-Unis Est 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  17. « Qualifications du Grand Prix du Canada 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  18. « Classement du Grand Prix du Canada 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  19. « Tours en tête du Grand Prix du Canada 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).
  20. « Grand Prix du Canada 1983, tour par tour », sur statsf1.com (consulté le ).
  21. « Meilleurs tours du Grand Prix du Canada 1983 », sur statsf1.com (consulté le ).

Liens externes

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