Ferrari F2004

modèle de Formule 1 (2004)
Ferrari F2004
Ferrari F2004
Michael Schumacher au volant de la Ferrari F2004 au GP des États-Unis 2004
Présentation
Équipe Drapeau de l'Italie Scuderia Ferrari Marlboro
Constructeur Ferrari
Année du modèle 2004
Concepteurs Drapeau du Royaume-Uni Ross Brawn
Drapeau d'Afrique du Sud Rory Byrne
Spécifications techniques
Châssis Monocoque composite moulée en fibre de carbone en nid d'abeille
Suspension avant Triangles superposés, poussoirs et barre de torsion
Suspension arrière Triangles superposés, poussoirs et barre de torsion
Nom du moteur Ferrari Tipo 053
Cylindrée 2 997 cm3
900 ch à 19 000 tr/min
Configuration V10 à 90°
Boîte de vitesses Longitudinale semi-automatique séquentielle
Nombre de rapports 7 + marche arrière
Électronique Boitier électronique Magneti-Marelli
Système de freinage Disques Carbone Industrie, étriers AP Racing
Dimensions et poids Empattement : 3050 mm
Voie avant : 1470 mm
Voie arrière : 1405 mm
Poids : 605 kg
Carburant Shell
Pneumatiques Bridgestone
Histoire en compétition
Pilotes 2004
1. Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher
2. Drapeau du Brésil Rubens Barrichello
2005
1. Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher
2. Drapeau du Brésil Rubens Barrichello
Début Le au GP d'Australie 2004
CoursesVictoiresPoleMeilleur tour
20
(18+2)
15 12
(12+0)
14
(14+0)
Championnat constructeur 2004
Champion avec 262 points
2005
3e avec 100 points
Championnat pilote 2004
Michael Schumacher : Champion
Rubens Barrichello : 2e
2005
Michael Schumacher : 3e
Rubens Barrichello : 8e

Chronologie des modèles (2004-2005)

La Ferrari F2004 est la monoplace de Formule 1 de la Scuderia Ferrari, engagée durant la saison 2004 et au début de la saison 2005, modifiée en Ferrari F2004M. À son volant, Michael Schumacher et Rubens Barrichello totalisent quinze victoires, douze pole positions et 262 points marqués durant la saison 2004, décrochant les titres de champion des pilotes et des constructeurs.

Saison 2004 modifier

Photo de la Ferrari F2004 de Michael Schumacher à Monaco
Le Grand Prix de Monaco est la seule course où Michael Schumacher abandonne en 2004

À l'issue d'une saison 2003 disputée qui a vu Michael Schumacher, sur la Ferrari F2003-GA triompher de Kimi Räikkönen (McLaren MP4-17D) et Juan Pablo Montoya (Williams FW25), la Scuderia Ferrari espère prolonger sa domination en Formule 1 en 2004.

Lors des premiers essais hivernaux, Michael Schumacher pulvérise le record du tour à Imola dès février, au volant de la F2004. À Melbourne, Kuala Lumpur et Bahreïn, Michael Schumacher signe la pole position et remporte la course quand Williams et McLaren sont même débordés par Jenson Button et sa BAR 006. Jenson Button met fin à la série de pole position de Schumacher à Saint-Marin, avant de lui céder la première place sur le podium. Schumacher remporte ensuite le Grand Prix d'Espagne, signant sa cinquième victoire consécutive en cinq courses et sa quatrième pole, tandis que Barrichello permet à Ferrari de réussir trois doublés. L'Allemand et la Scuderia semblent en mesure de réaliser le Grand Chelem.

Mais ce rêve s'effondre à Monaco où Michael Schumacher est percuté par Juan-Pablo Montoya (pourtant à un tour) dans le tunnel sous le régime de la voiture de sécurité. Roue avant gauche cassé, l'Allemand abandonne et laisse filer la victoire à Jarno Trulli sur la Renault qui remporte la première victoire de sa carrière.

Mais au Grand-Prix d'Europe, Michael Schumacher montre que ce qui s'est passé à Monaco n'est qu'un accident et le remporte. Il remporte par la suite six victoires: Canada où il déjoue les pronostics et bat son frère Ralf finalement disqualifié, États-Unis où il bat son équipier Rubens Barrichello, France où il bat Fernando Alonso grâce à une stratégie à quatre arrêts (par ailleurs, Ferrari humilie Renault puisque Rubens Barrichello double Jarno Trulli dans l'avant-dernier virage dans le dernier tour pour monter sur le podium), Grande-Bretagne où il bat Kimi Raikkonen, Allemagne devant son public et Hongrie dont il ressort avec 38 points d'avance sur Rubens Barrichello et qu'un écart de deux points en Belgique suffit à s'adjuger son septième titre mondial.

En Belgique, Kimi Raikkonen s'impose et Michael Schumacher se retrouve au septième ciel (septième titre) avec sa deuxième place. La fin de saison est en roue libre pour Michael Schumacher. Rubens Barrichello remporte les Grands-Prix d'Italie et de Chine, Michael Schumacher celui du Japon. Juan-Pablo Montoya sur Williams remporte celui du Brésil.

Avec 15 victoires sur 18 possibles, 8 doublés, la Scuderia a dominé cette saison 2004.

Saison 2005 modifier

Photo de la Ferrari F2004M de Michael Schumacher à Jerez
Michael Schumacher au volant de la Ferrari F2004M à Jerez.

Après une saison 2004 marquée par la domination outrancière de Ferrari, la FIA modifie considérablement les règles pour l’année suivante : un seul train de pneumatiques pour une course, un moteur pour deux Grands Prix (sous peine d’une pénalisation de dix places sur la grille de départ) et une aérodynamique remaniée pour limiter l’appui des monoplaces.

Pour débuter cette nouvelle saison, l’écurie de Maranello utilise comme en 2002 et en 2003 une version modifiée de la monoplace de l’année précédente : la Ferrari F2004M. Cette attitude conservatrice, très efficace lorsque les règlements techniques sont stables, ne va pas se révéler payante. Dès le premier Grand Prix de la saison, en Australie, et malgré la deuxième place de Rubens Barrichello, l'équipe comprend que l’entrée en lice de la Ferrari F2005, prévue pour le cinquième Grand Prix de la saison, en Espagne, doit être avancée pour permettre aux pilotes de la Scuderia de se battre avec les meilleurs.

La manche suivante, en Malaisie, confirme cette intuition, Michael Schumacher terminant à une lointaine septième place, quand son équipier est contraint d’abandonner. Renault, victorieuse en Australie avec Giancarlo Fisichella et à Kuala Lumpur avec Fernando Alonso devient l'écurie dominante du championnat.

Outre les progrès des autres équipes (Renault, McLaren ou Toyota), le nouveau règlement technique aérodynamique explique en partie la soudaine régression de la F2004 par rapport à 2004. De même, le collaborateur presque exclusif de l’équipe, Bridgestone, s’est beaucoup moins bien adapté au nouveau règlement pneumatique que son rival Michelin, entraînant dans sa chute celle des performances des Ferrari. Cette voiture de transition, à l’inverse de ses aînées F2001 ou F2002 encore victorieuses un an après leur apparition, marque le début d’une année décevante pour Ferrari, qui met fin à sa série de titres constructeurs et pilotes entamée respectivement en 1999 et 2000.

Ferrari F2004M V8 modifier

Une version avec le moteur V8 de la saison suivante est testée par Marc Gené au cours de l'été 2005.

Résultats en championnat du monde de Formule 1 modifier

Résultats détaillés de la Ferrari F2004 en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Moteur Pneus Pilotes Courses Points inscrits Classement
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
2004 Scuderia Ferrari Marlboro Ferrari
V10 Tipo 053
Bridgestone AUS MAL BAH SMR ESP MON EUR CAN USA FRA GBR ALL HON BEL ITA CHI JAP BRÉ 262 Champion
Michael Schumacher 1er 1er 1er 1er 1er Abd 1er 1er 1er 1er 1er 1er 1er 2e 2e 12e 1er 7e
Rubens Barrichello 2e 4e 2e 6e 2e 3e 2e 2e 2e 3e 3e 12e 2e 3e 1er 1er Abd 3e
2005 Scuderia Ferrari Marlboro Ferrari
V10 Tipo 053
Bridgestone AUS MAL BAH SMR ESP MON EUR CAN USA FRA GBR ALL HON TUR ITA BEL BRÉ JAP CHI 100* 3e
Michael Schumacher Abd 7e
Rubens Barrichello 2e Abd

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  • *: 90 points marqués avec la Ferrari F2005

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