Festival des Filets bleus
Le Festival des Filets bleus est un festival qui se déroule à Concarneau dans le Finistère en Bretagne. Il a traditionnellement lieu le deuxième week-end du mois d'août.
| Festival des Filets bleus | |
 Logo jusqu'en 2010 | |
| Genre | traditions bretonnes |
|---|---|
| Lieu | Concarneau |
| Coordonnées | 47° 52′ 34″ nord, 3° 55′ 04″ ouest |
| Période | aux alentours du 15 août |
| Capacité | Environs 80 000 festivaliers sur cinq jours
12 500 entrées payantes pour le dimanche |
| Date de création | 1905 |
| Direction | Marylène Colin (co-présidente)
Bernard Piers (co-président) |
| Site web | festivaldesfiletsbleus.bzh |
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Ce festival a été mis en place en 1905 afin de venir en aide aux pêcheurs. Le festival des filets bleus est le plus ancien festival de Bretagne et même de France[1].
Historique
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Depuis plusieurs siècles, Concarneau vit de la pêche de la sardine. En 1902, puis 1903 et les années suivantes, le petit poisson bleu déserte les côtes bretonnes. Toute l’économie repose sur la pêche. C’est donc la misère pour les familles. En effet, à cette époque, toute la ville vit grâce à la pêche, notamment avec les conserveries. C’est alors qu’un patron d’usine, par ailleurs premier magistrat de la ville, Louis-Marie-Samuel Billette de Villeroche, propose d’organiser une fête de bienfaisance pour les marins et leur famille. Le festival a toujours gardé son principe de solidarité, inscrit au cœur de son éthique, en maintenant la gratuité des concerts.
Lors d'un événement similaire en 1902, Louis-Marie-Samuel Billette de Villeroche, le maire de l'époque, organise une cavalcade. Les bénéfices de cette fête permettront de venir en aide aux plus démunis. En 1903, il lance une souscription au profit du Bureau de Bienfaisance.
Louis-Marie-Samuel Billette de Villeroche s'inspire de la Fête des Fleurs d'Ajonc organisée à Pont-Aven par le barde Théodore Botrel. Il constitue un comité provisoire pour créer une fête afin de venir en aide aux marins. Ce comité provisoire est constitué de :
- Jos Parker, vice-président
- Fernand Legout-Gérard
- Loïc de Cambourg, vice-président
Un réseau va se constituer, qui dépasse les frontières locales (vacanciers attachés à la ville, artistes, notables…). Albert Larrieu compose plusieurs chansons sur Concarneau et ses pêcheurs, dont l’hymne officiel des Filets Bleus. Une première vente aux enchères d’œuvres de maîtres est mise en place, destinée à alimenter le fonds de solidarité pour les pêcheurs et leurs familles. La première fête a eu lieu le . Pauline Le Bacon est la première Reine des Filets Bleus. Elle fut choisie parmi les ouvrières d’usine pour être leur ambassadrice.
Continuation après 100 ans d'histoire
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L'édition du 110e anniversaire de la fête a eu lieu du 12 au [2]. La 99e édition du festival a eu lieu du 14 au 18 août 2019 et la 100e édition n'a pu avoir lieu qu'après la crise sanitaire, après une interruption de deux ans, du 11 au 15 août 2022[3].
Fonctionnement
modifierBudget
modifierL'association est généré en coprésidence depuis 2016. Le festival est presque intégralement gratuit depuis les années 2000[4]. En 2023 le budget du festival était d'environ 800 000€ avec un résultat positif proche des 16 400 €[5]. 85 % du montant est autofinancé[4].
Ressources humaines
modifierLe festival possède une unique employée à temps complet. Le fonctionnement du festival est assuré par des bénévoles ; ils étaient 496 bénévoles en 2023[5].
Déroulement
modifierConcerts
modifierLa fête promeut la culture bretonne, à travers la musique, la danse, les spectacles. Mais aussi par des concerts gratuits, qui mettent en avant la musique bretonne. Le festival invite également chaque année des groupes de musique celtique et du monde.
Élection
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Une égérie est désignée porte-parole de la fête et de la « ville bleue » depuis 1905[6], assistée dans son rôle par une vice-reine et trois demoiselles d’honneur[7]. Elles sont élues en amont du festival par trois collèges d’électeurs : le public, le comité organisateur et les invités officiels (partenaires, élus)[8]. Le quintet joue un rôle d'ambassadeur lors des autres fêtes traditionnelles en Bretagne et lorsqu'il est invité à diverses manifestations[9].
À l’origine, la reine est choisie parmi les ouvrières des conserveries, désignée par ses camarades de travail[10]. La désignation de la reine se fait plus ou moins sur la base du volontariat et de la cooptation[11]. Aujourd’hui, le recrutement des reines est largement plus ouvert, puisqu’il suffit d’être une jeune femme de plus de 17 ans pour postuler à la fonction de reine. Seule condition essentielle est de résider à Concarneau ou dans ses environs immédiats (Trégunc et Melgven) et d'avoir des attaches avec la Ville de Concarneau[12].
Animations
modifierLe festival propose des animations en continu. En journée un « village de la mer » permet de mettre en lumière les activités en lien avec le monde maritime[13]. La journée se termine par des concerts gratuits.
Une parade payante a lieu le dimanche matin. Environ 2000 participants défilent en habits traditionnels[14], dont les reines des Filets bleus sur un char[15], des musiciens qui accompagnent les danseurs de cercles celtiques, des bagadoù, de nombreux enfants et individuels[16]...
Après des prestations sur les scènes, les participants paradent et dansent une dernière fois en fin de journée pour le « triomphe des sonneurs »[17].
Fin du festival
modifierLe festival se termine par un fest-noz et un feu d'artifice tiré du "Quai nul", le dimanche soir[18].
Notes et références
modifier- « Il explore l'histoire des festivals musicaux bretons », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Journal Le Télégramme no 21564 du .
- « « Un festival d’émotions » aux Filets Bleus de Concarneau », sur Le Télégramme, (consulté le )
- Célestin DE SÉGUIER, « Filets bleus à Concarneau. Un modèle économique hors du commun », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Catherine GENTRIC, « À Concarneau, le festival des Filets bleus en déficit de reconnaissance », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Stéphanie HANCQ, « EN IMAGES. Ambiance de folie pour l’avènement de Kaitline Pochat, nouvelle reine des Filets bleus », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « « Une fierté » : l’élection de la reine des Filets bleus perpétue l’héritage maritime », sur brest.maville.com (consulté le )
- François SCHOCKWEILLER, « Pour Marylène Colin, la reine des Filets bleus est « l’incarnation de l’histoire des conserveries » », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « À Concarneau, Claire Moallic, la reine des Filets Bleus, se confie », sur Le Télégramme, (consulté le )
- Sounkoura-Jeanne DEMBELE, « Concarneau. Reines des Filets Bleus : une ode aux sardinières », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Stéphanie HANCQ, « « Une fierté » : l’élection de la reine des Filets bleus perpétue l’héritage maritime de Concarneau », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Reine des Filets Bleus. Les candidatures sont ouvertes », sur Le Télégramme, (consulté le )
- Ouest-France, « Un Village de la mer s'ouvre aux Filets bleus », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Dimanche 13 août, c’est jour de Grande Parade, mais pas que, à Concarneau », sur Le Télégramme, (consulté le )
- « Concarneau va se lancer dans la 101e édition du Festival des Filets Bleus », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Les costumes bretons d’Annie Guillou resplendissent au défilé des Filets Bleus », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Aux Filets Bleus à Concarneau, l’émotion gagne le Triomphe des sonneurs », sur Le Télégramme, (consulté le )
- Célestin DE SÉGUIER, « Au programme de la dernière journée des Filets bleus 2023 à Concarneau », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
