La machine d'Henri Pitot comporte deux tubes, le premier (à gauche) étant courbé à angle droit pour faire face au courant. On lira donc la vitesse du courant d'eau en comparant la hauteur d'eau dans les deux tubes (le premier tube -courbé- mesurant la pression totale et le deuxième -droit- mesurant à peu près la pression statique).

La machine d'Henri Pitot est constitué d'un prisme de bois, nommé Tringle dans son mémoire à l'Académie Royale de 1732. Il écrit "[…] on lui donnera environ 1 pouce ½ de largeur à chaque face sur une longueur de 6 pieds, & on la fera du bois le plus fort qu’on trouvera."

Mémoire d’Henri Pitot présentant à l’Académie royale des sciences sa « Description d’une Machine pour mesurer la vitesse des Eaux courantes, et le Sillage des Vaisseaux » [3], p. 363 de : « Histoire de l'Académie royale des sciences ... avec les mémoires de mathématique & de physique... tirés des registres de cette Académie.

De fait, Henri Pitot a effectué des essais en rivière pour mesurer la vitesse des bateaux. Pour les vaisseaux, il recommande de placer sa machine sous la quille à peu près au maître couple ("le plus près de son centre de balancement") et de faire monter les deux tubes (de cuivre d'étain ou de plomb) jusqu'à 4 ou 5 pieds au dessus de l'eau de mer (la ligne de flottaison), leur extrémité étant remplacée par des tubes de verre.

Cette mention de la pression totale est évidemment ajouté au dessin d'origine.

Les textes et graduations en rouge ont été ajoutés au dessin d'origine. Les graduations s'avèrent indicatives (les tableaux joints au texte d'Henri Pitot, exprimés en pieds, pouces, lignes et points, montrent qu'il a utilisé 28 pieds/s² soit 336 pouces/s² comme valeur de l'accélération de la pesanteur, du moins si l'on considère que la ligne vaut 1/12 pouce et que le point vaut 1/12 de ligne).