Finale de la Ligue des champions de l'UEFA 2000-2001

match de la Ligue des champions de l'UEFA 2000-2001

La finale de la Ligue des champions de l'UEFA 2000-2001 est la 46e finale de la Ligue des champions de l'UEFA appelée aussi C1. Elle oppose le club allemand du Bayern Munich au club espagnol du Valence CF. Le Bayern Munich remporte cette finale et ajoute un quatrième titre de champion d'Europe à son palmarès après 25 ans d'attente ; et cela après avoir échoué deux ans auparavant en finale en 1999 contre Manchester United puis il y a un an en demi-finale en 2000 contre le Real Madrid. Le Valence CF perd quant à lui sa deuxième finale d'affilée.

Finale de la Ligue des champions 2000-2001
Image illustrative de l’article Finale de la Ligue des champions de l'UEFA 2000-2001
Le stade de San Siro, hôte de la finale.
Contexte
Compétition Ligue des champions 2000-2001
Date
Stade San Siro
Lieu Milan, Drapeau de l'Italie Italie
Affluence 73 000 spectateurs
Résultat
Bayern Munich 1 – 1 ap Valence CF
Tirs au but 5 - 4 0
Mi-temps 0 – 1 0
Acteurs majeurs
Homme du match Drapeau de l'Allemagne Oliver Kahn
Arbitrage Dick Jol
Navigation
Ottmar Hitzfeld

Lors de l'édition précédente, le Valence CF a atteint pour la première fois de son histoire la finale de la Ligue des Champions, s'inclinant 3-0 contre le Real Madrid dans un épilogue 100 % espagnol jusque-là inédit dans l'histoire de la compétition. Les Valenciens espèrent cette fois-ci ramener le trophée chez eux et devenir le troisième club espagnol à soulever la plus prestigieuse des coupes européennes de football. Si le Valence CF ne dispute que sa deuxième finale de C1, c'est la septième pour le club allemand, vainqueur trois fois d'affilée de 1974 à 1976 et perdant en 1982, 1987 et 1999.

C'est la 6e finale de l'histoire qui rend son verdict via une séance de tirs au but. Comme durant toute la saison, le gardien munichois Oliver Kahn est un joueur clé de cette finale pour son équipe ; élu homme du match, il arrête notamment trois tentatives espagnoles durant la séance des tirs au but.

L'entraîneur du Bayern Munich Ottmar Hitzfeld remporte une deuxième C1 après sa victoire en 1997 avec le Borussia Dortmund.

Parcours des finalistes

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Le format de la compétition est assez dense, avec deux phases de groupes, la première phase de groupe se disputant de début septembre à début novembre, la seconde phase de groupe se déroulant de fin novembre à mi-mars, ouvrant ensuite la voie aux quarts de finale puis aux demi-finales. Soit un total de seize matchs disputés par les Bavarois, et de dix-huit pour les Valenciens (les Espagnols ayant disputé un tour de qualification supplémentaire) pour atteindre l'ultime marche. Que ce soit pour les phases de qualifications, les phases de groupes, les quarts de finales et les demi-finales, le format des confrontations est sur le modèle "aller-retour".

Le Valence CF

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Le Valence CF seulement troisième de Liga la saison précédente a du jouer un match aller et un match retour de qualification contre le club autrichien du Tirol Innsbruck pour valider définitivement sa participation dans cette compétition[1],[2]. Le championnat d'Espagne n'accorde à ce moment-là que deux places qualificatives directes pour la ligue des champions. À l'issue de la fin de la saison 1999-2000, le 1er et 2e sont qualifiés directement pour la C1, tandis que le 3e doit franchir le troisième tour préliminaire sous peine d'être reversé en Coupe UEFA.

Pour la phase finale et le premier tour, la formation espagnole est reversée dans le groupe C en compagnie de Lyon qui a terminé troisième du championnat de France la saison précédente, l'Olympiakós champion de Grèce en titre et Heerenveen vice-champion des Pays-Bas la saison précédente[3]. Le Valence CF termine premier au classement final et accède sans réelles difficultés à la seconde phase de groupes.

Au second tour, Valence est versé dans le groupe A avec le champion d'Angleterre en titre Manchester United, le vice-champion d'Autriche Sturm Graz, et de Grèce le Panathinaïkós. Contrairement au tour précédent, la formation d'Héctor Cúper ne perd aucun match et parvient à finir première de son groupe devant Manchester.

En quart de finale, le Valence CF écarte les Anglais d'Arsenal avec une défaite (2-1) en Angleterre et une victoire (1-0) à domicile[4]. À égalité parfaite sur les deux rencontres, c'est le but marqué à l'aller à Londres à Highbury qui permet aux Valenciens d'accéder en demi-finale et de retrouver un autre club anglais Leeds United[5]. Après un (0-0) assez chanceux en Angleterre[6], le club espagnol s'impose largement au retour (3-0) et accède pour la deuxième fois d'affilée à la finale de la compétition.

Le Bayern Munich

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Le Bayern Munich s'est qualifié pour cette 46e édition en terminant champion d'Allemagne la saison précédente, lui offrant de ce fait un accès direct à la compétition.

Le tirage au sort de la Ligue des Champions place le Bayern dans le groupe F avec les clubs du Paris SG, Rosenborg et Helsingborgs[3]. Lors du premier tour le Bayern assure sa première place d'un point dans le classement du groupe F en devançant le Paris SG. Les six matchs disputés se soldent par trois victoires, deux nuls et une défaite.

Au second tour, le Bayern se retrouve versé dans le groupe C avec Arsenal, Lyon, et le Spartak Moscou. C'est pendant cette deuxième phase de groupe en 5e et avant dernière journée, que le Bayern subira une lourde défaite (3-0) contre le club français de l'Olympique lyonnais. En ce soir du 6 mars 2001 au Stade de Gerland, la défense bavaroise rompt par trois fois face au club tricolore. Le jeune attaquant français Sidney Govou trompant notamment à deux reprises le portier Oliver Kahn à la 13e et 21e. Incapable de renverser la situation les Bavarois encaisseront un ultime but par Pierre Laigle 72e. Cette défaite n'a cependant pas d'incidence sur la suite du parcours des Allemands arrivant à se défaire d'Arsenal (1-0) lors de l'ultime journée, et d'assurer leur qualification pour les quarts de finale.

« Jouer plus mal est impossible. C'est une honte en même temps qu'une catastrophe. »

— Franz Beckenbauer, Président du Bayern Munich après la lourde défaite 3-0 contre Lyon[7].

À partir des phases à élimination directe, les Bavarois prennent une revanche totale par rapport aux échecs concédés en Ligue des champions durant les saisons 1998-1999 et 1999-2000. Les joueurs de Ottmar Hitzfeld retrouvent en effet Manchester United en quart de finale, en 1999 Manchester avait privé le Bayern du graal européen dans une finale au scénario fou, menés 1-0 dès la 6e minute de jeu, les Anglais ont renversé la situation avec deux buts coup sur coup en fin de rencontre. Cette fois ci le 3 avril 2001, le Bayern va d'abord s'imposer à Old Trafford 1-0 grâce à un but à la 86e de son joueur brésilien Paulo Sérgio[8], et sceller le 18 avril 2001 au Stade olympique de Munich une qualification pour les demi-finales grâce à une nouvelle victoire (2-1)[9]. C'est ensuite le Real Madrid que le Bayern retrouve au même stade de la compétition que la saison précédente. Avec une tactique défensive[10], les Bavarois obtiennent une victoire précieuse à Madrid (1-0) le 1er mai 2001, l'attaquant Giovane Élber marquant l'unique but de ce match à la 55e[11],[12]. Le 9 mai à Munich, le Bayern consolide sa qualification pour la finale avec une victoire (2-1)[13].

Avant-match

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Choix du lieu de la finale

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C'est la troisième fois que le stade de San Siro à Milan, appelé aussi stade Giuseppe-Meazza, accueille une finale de C1 après 1965 et 1970.

Désignation de l'arbitre de la finale

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L'arbitre central néerlandais Dick Jol est désigné par l'UEFA pour diriger la finale. À cette occasion, il arbitre son 16e match en Ligue des champions et la seule finale européenne de sa carrière[14].

Le Valence CF de Hector Cuper veut prendre sa revanche sur la finale perdue de 2000

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Héctor Cúper perdra sa troisième finale européenne d'affilée

Avant cette finale, le championnat d'Espagne n'est pas encore fini (il se poursuivra jusqu'au 17 juin), et Valence au bout de 35 journées est 3e[15] et peut espérer accrocher les barrages de la Ligue des champions pour la saison suivante. Contrairement à la saison précédente, la 4e place en Espagne pour cette saison en cours est aussi synonyme de barrages pour la C1. En coupe d'Espagne, Valence a été éliminé dès les 1/16e de finale.

Entraîneur du club espagnol depuis le début de la saison 1999-2000, l'Argentin Héctor Cúper espère ne pas revivre l'échec d'il y a un an. Quel que soit le résultat de cette finale, le technicien argentin est officiellement sur le départ. Également finaliste malheureux de la Coupe des coupes avec Majorque en 1999, il dispute sa troisième finale européenne consécutive[16].

En ce qui concerne la formation espagnole en elle-même, sur les onze titulaires qui ont disputé la finale de 2000, seuls cinq sont de nouveau présents pour le coup d'envoi contre le Bayern Munich, il s'agit de Santiago Cañizares, Jocelyn Angloma, Mauricio Pellegrino, Gaizka Mendieta, et Kily González. Trois joueurs titulaires de la finale de 2000, Claudio López, Gerard, et Francisco Farinós, ont quitté le club au mercato d'été. Gerardo García lui, a été prêté à Osasuna. C'est donc une équipe titulaire assez différente de celle qui a échoué contre le Real Madrid. Le joueur le plus influent de cette équipe est le milieu et capitaine Gaizka Mendieta élu meilleur milieu de terrain d'Europe cette année 2001. Surnommé El Murcielago Mendieta incarne parfaitement le style de cette équipe de Valence qui est avant tout une formation à fort mental, combative, accrocheuse et disciplinée[17].

Le Valence CF compte sur le banc des remplaçants un joueur de poids du nom de Didier Deschamps, ancien champion du monde en 1998 et vainqueur de l'Euro 2000 avec l'équipe de France. Deschamps a également joué trois finales de C1, deux perdues en 1997 et 1998 avec la Juventus, et une gagnée en 1993 avec Marseille[18]. C'est cette fois-ci en tant que spectateur qu'il assiste à sa troisième déconvenue à ce stade de la compétition.

Le Bayern Munich d'Ottmar Hitzfeld veut sa revanche sur la finale perdue de 1999

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Quatre jours avant la finale, le Bayern remporte son 17e titre de champion d'Allemagne à la dernière seconde de la 34e et dernière journée à Hambourg[19]. En lutte directe pour le titre avec Schalke04, les Bavarois sont premiers du classement au moment de la clôture de la 33e et avant dernière journée, comptant 3 points d'avance sur leur concurrent direct, tandis que l'équipe de Schalke 04 bénéficie d'une meilleure différence de but. Durant la 34e et ultime journée, dans un match à forts rebondissements, Schalke 04 arrache une victoire contre Unterhaching (5-3) tandis que le Bayern se trouve mené 1-0 sur la pelouse du Hambourg SV en encaissant un but dans les arrêts de jeu de la seconde période. À ce moment-là, Schalke est virtuellement champion d'Allemagne et tout semble perdu pour les Munichois. Seulement, à la 94e, l'arbitre accorde un coup franc indirect au Bayern dans la surface adverse, à la suite d'une obstruction de main. Andersson tire le coup franc et marque. Schalke 04 aura été virtuellement champion durant 4 minutes, mais c'est bien le Bayern qui au bout du suspense arrache un 17e titre de champion d'Allemagne[20]. En coupe d'Allemagne le club bavarois a été prématurément éliminé au deuxième tour.

La finale perdue de 1999 contre Manchester United a été une véritable désillusion pour le club allemand. Virtuellement champion d'Europe dès la 6e minute de jeu, le Bayern a vu le trophée lui glisser des mains en fin de rencontre à la 91e et 93e, encaissant coup sur coup deux buts mancuniens[21]. Depuis la finale de 1999 trois joueurs majeurs, Lothar Matthäus[22], Markus Babbel[23] et Mario Basler ont quitté le club. Cette finale de 2001 contre Valence constitue pour cette génération mature une ultime opportunité de remporter la C1. En ce qui concerne le 11 de départ contre Valence, huit joueurs étaient déjà présents dans le club en 1999. Mais seulement quatre, Oliver Kahn, Samuel Kuffour, Thomas Linke et Stefan Effenberg, débuteront la rencontre en tant que titulaire comme il y a deux ans. Bixente Lizarazu blessé en 1999 sera cette fois ci titulaire, tout comme Mehmet Scholl et Hasan Salihamidžić qui n'était que sur le banc des remplaçants il y a deux ans. L'attaquant brésilien Giovane Élber non retenu pour la finale contre Manchester est cette fois ci titulaire à la pointe de l'attaque. Ottmar Hitzfeld, entraîneur réputé, a déjà remporté la Ligue des champions en 1997 avec le Borussia Dortmund. Depuis 1997, soit quatre saisons, le technicien allemand a atteint au minimum les demi-finales dans cette compétition.

« Le traumatisme de cette incroyable défaite a duré six mois. Et puis on a réagit collectivement. »

— Bixente Lizarazu, Défenseur français du Bayern Munich évoquant la finale perdue de 1999[24].

La finale

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Résumé du match

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Oliver Kahn, le gardien du Bayern, est élu homme de la finale à l'issue de la rencontre.

La rencontre commence assez fort avec un premier penalty accordé aux Valenciens à la suite d'une main peu évidente de Patrik Andersson[25]. Gaizka Mendieta transforme l'occasion et les Espagnols mènent déjà 1-0 au bout de trois minutes de jeu[25]. Quatre minutes plus tard c'est cette fois dans la surface de réparation valencienne que l'arbitre Dick Jol intervient et accorde un penalty en faveur des Munichois ; en effet Stefan Effenberg a été fauché par Angloma[25]. Mais Mehmet Scholl loupe le cadre[25]. La situation ne va pas évoluer en cette première mi-temps tant au tableau d'affichage que dans le jeu avec deux équipes qui vont densifier leur milieu de terrain et se bloquer mutuellement.

L'entraîneur bavarois Ottmar Hitzfeld remet son équipe en selle en modifiant sa tactique. Il fait entrer l'attaquant Carsten Jancker à la place de l'arrière droit Willy Sagnol. Le grand avant-centre allemand, de par sa taille, gêne la défense valencienne et la pousse à la faute « dans sa surface » : Carboni concède un penalty en faisant une main[26]. Stefan Effenberg le transforme et égalise (1-1, 50e). À quatre minutes de la fin du temps règlementaire, Zlatko Zahovic a la balle de la victoire à la réception d'un centre de Carew. Mais le Slovène, trop lent, bute sur Oliver Kahn[26].

Le score n'évolue pas pendant la prolongation et les deux équipes doivent se départager aux tirs au but[26]. La première série de tirs au but ne permet pas de désigner un vainqueur, Allemands et Espagnols échouant chacun par deux fois[26]. Au septième tir valencian, Oliver Kahn, le portier allemand, stoppe le tir de Pellegrino et offre la victoire à son équipe[26].

Le Bayern Munich remporte son quatrième titre de champion d'Europe après ceux conquis en 1974, 1975 et 1976[27].

Feuille de match

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Finale Bayern Munich Drapeau de l'Allemagne 1 - 1 ap Drapeau de l'Espagne Valence CF Stade San Siro, Milan

20h45 (HAEC)
Effenberg But inscrit après 50 minutes 50e (pen.) (0 - 1) Mendieta But inscrit après 3 minutes 3e (pen.) Spectateurs : 71 500
Arbitrage : Dick Jol
Rapport
Paulo Sérgio Manqué
Salihamidžić Réussi
Zickler Réussi
Andersson Manqué
Effenberg Réussi
Lizarazu Réussi
Linke Réussi
Tirs au but
5 - 4
Réussi Mendieta
Réussi Carew
Manqué Zahovič
Manqué Carboni
Réussi Baraja
Réussi Kily González
Manqué Pellegrino

Bayern Munich

FC Valence


G 1 Drapeau de l'Allemagne Oliver Kahn
DC 4 Drapeau du Ghana Samuel Kuffour
DC 5 Drapeau de la Suède Patrik Andersson Averti après 38 minutes 38e
DC 25 Drapeau de l'Allemagne Thomas Linke
DD 2 Drapeau de la France Willy Sagnol Remplacé après 46 minutes 46e
DG 3 Drapeau de la France Bixente Lizarazu
MC 23 Drapeau de l'Angleterre Owen Hargreaves
MC 11 Drapeau de l'Allemagne Stefan Effenberg Capitaine
MD 7 Drapeau de l'Allemagne Mehmet Scholl Remplacé après 108 minutes 108e
MG 20 Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Hasan Salihamidžić
ATT 9 Drapeau du Brésil Giovane Élber Remplacé après 100 minutes 100e
Remplaçants :
G 22 Drapeau de l'Allemagne Bernd Dreher
AD 18 Drapeau de l'Allemagne Michael Tarnat
MDF 10 Drapeau de la Suisse Ciriaco Sforza
ATT 13 Drapeau du Brésil Paulo Sérgio Entré après 108 minutes 108e 
ATT 19 Drapeau de l'Allemagne Carsten Jancker Entré après 46 minutes 46e 
ATT 21 Drapeau de l'Allemagne Alexander Zickler Entré après 100 minutes 100e 
ATT 24 Drapeau du Paraguay Roque Santa Cruz
Entraineur :
Drapeau de l'Allemagne Ottmar Hitzfeld
G 1 Drapeau de l'Espagne Santiago Cañizares Averti
DD 20 Drapeau de la France Jocelyn Angloma
DC 12 Drapeau de l'Argentine Roberto Ayala Remplacé après 90 minutes 90e
DC 2 Drapeau de l'Argentine Mauricio Pellegrino
DG 15 Drapeau de l'Italie Amedeo Carboni Averti après 26 minutes 26e
MD 19 Drapeau de l'Espagne Rubén Baraja
MG 6 Drapeau de l'Espagne Gaizka Mendieta Capitaine
MC 18 Drapeau de l'Argentine Kily González Averti après 117 minutes 117e
MO 35 Drapeau de l'Argentine Pablo Aimar Remplacé après 46 minutes 46e
ATT 17 Drapeau de l'Espagne Juan Sánchez Remplacé après 66 minutes 66e
ATT 7 Drapeau de la Norvège John Carew
Remplaçants :
G 25 Drapeau de l'Espagne Andrés Palop
DC 5 Miroslav Đukić Entré après 90 minutes 90e 
DC 34 Drapeau du Brésil Fábio Aurélio
MDC 4 Drapeau de la France Didier Deschamps
MOF 8 Drapeau de la Slovénie Zlatko Zahovič Entré après 66 minutes 66e 
MOF 14 Drapeau de l'Espagne Vicente
MOF 23 Drapeau de l'Espagne David Albelda Entré après 46 minutes 46e 
Entraineur :
Drapeau de l'Argentine Héctor Cúper

Homme du match:
Drapeau de l'Allemagne Oliver Kahn (Bayern Munich)

Arbitres assistants :

Affluence et audiences de la finale

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73 000 personnes assistent à la finale de la Ligue des champions depuis le stade Giuseppe-Meazza[réf. nécessaire].

23 372 supporters de Valence prennent place dans la Curva Nord Milano occupée traditionnellement par les supporters de l'Inter Milan[28].

La finale est retransmise dans plus de deux cents pays et est filmée par vingt caméras[29]. Six cents journalistes, cent-cinquante photographes, quarante chaînes de télévision et seize stations de radio sont accrédités pour couvrir l'événement[29].

En France, TF1, diffuseur de la finale, réunit 6,8 millions de téléspectateurs (37,3 % de part de marché)[30].

Désignation de l'homme du match de la finale

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Pour la première fois dans l'histoire de la Ligue des champions, l'UEFA décide de décerner un trophée au meilleur joueur du match. Le lauréat est le gardien de but Oliver Kahn qui a arrêté trois tirs au but[31],[32]. Le remettant est le footballeur brésilien Pelé[33],[34].

« Sans Oliver Kahn, nous n'aurions jamais été champion d'Allemagne ni champion d'Europe. »

— Franz Beckenbauer, Président du Bayern Munich[35].

Après-match

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En remportant la finale, Bixente Lizarazu devient le premier joueur depuis vingt-cinq ans à gagner la Coupe du monde, l'Euro et la Ligue des champions[36].

Les joueurs bavarois rentrent à Munich dès le lendemain de la finale et célèbrent leur victoire avec leurs supporters depuis le balcon de l'hôtel de ville[36],[37]. Le chancelier allemand Gerhard Schröder envoie un télégramme de félicitations au président du Bayern, Franz Beckenbauer : « Cette victoire donne à tout le football allemand un coup de fouet qui va renforcer sa confiance en lui. »[36]

Déjà qualifié pour la Ligue des champions de l'UEFA 2001-2002 après son titre de champion d'Allemagne, le sacre européen du Bayern Munich, dont le tenant du titre est automatiquement qualifié pour l'édition suivante, permet au Boavista FC, sacré champion du Portugal cette saison-là, d'être directement qualifié pour la phase de groupes de la Ligue des champions de l'UEFA 2001-2002, lui évitant ainsi de disputer le troisième tour de qualification[38].

Quant à Valence, le club espagnol termine sa saison à la cinquième place du Championnat d'Espagne et échoue à se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Cette cinquième place est cependant synonyme de qualification pour la Coupe UEFA.

Bibliographie

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  • Gérard Ejnès -Pierre-Marie Descamps FOOTBALL le livre d'or 2001

Notes et références

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  1. Football - 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions Les grands à la peine, www.lorientlejour.com, 10 août 2000.
  2. Football - Troisième tour préliminaire de la Ligue des champions Pour Valence et l'Inter Milan, c'est vaincre ou mourir, www.lorientlejour.com, 21 août 2000.
  3. a et b Football - Premier tour les 12 et 13 septembre Ligue des champions : un tirage au sort équilibré, www.lorientlejour.com, 25 août 2000.
  4. Valence limite la casse dans le jardin d'Arsenal, www.liberation.fr, 5 avril 2001.
  5. Valence bat Arsenal et défiera Leeds, www.liberation.fr, 18 avril 2001.
  6. Face à Valence, Leeds United paie sa fougue d'un match nul frustrant, 3 mai 2001. (consulté le 28/01/2025)
  7. ="Football Le livre d'or 2001">Gérard Ejnès et Pierre-Marie Descamps, Le livre d'or 2001 Football, France, Solar, , 144 p., page 31 Destin en Main : Document utilisé pour la rédaction de l’article
  8. Le Bayern met un pied en demi à Manchester, www.liberation.fr, 4 avril 2001.
  9. https://www.lequipe.fr/Football/match-direct/ligue-des-champions/2000-2001/bayern-manchester-utd-live/15000000000000000000048658 (consulté le 27/01/2025)
  10. Bayern Munich bat Real Madrid 1 à 0, www.lemonde.fr, 2 mai 2001. (consulté le 27/01/2025)
  11. A Madrid, le Bayern Munich se régale du Real, www.liberation.fr, 2 mai 2001.
  12. Kahn et Elber signent l'exploit du Bayern, www.leparisien.fr, 2 mai 2001.
  13. Le Bayern n'a pas tremblé, www.leparisien.fr, 10 mai 2001.
  14. (en) « Jol the man in the middle », sur www.news.bbc.co.uk, (consulté le ).
  15. https://www.mondefootball.fr/calendrier/esp-primera-division-2000-2001-spieltag/35/(consulté le 29/01/2025)
  16. L'étonnant Señor Cuper va-t-il enfin remporter une finale de Coupe d'Europe?, www.letemps.ch, 23 mai 2001.
  17. Gaizka Mendieta : « À Valence, on était tous les stars », www.sofoot.com, 26 août 2020. (consulté le 30/01/2025)
  18. Deschamps : plus haut, plus fort, www.leparisien.fr, 10 mai 2001.
  19. Allemagne : le Bayern emporte son 17e titre à la dernière seconde, www.liberation.fr, 21 mai 2001.
  20. La tragédie de Schalke, champion pendant (0)4 minutes, www.sofoot.com, 21 août 2014. (consulté le 27/01/2025)
  21. FOOT. Manchester remporte la Ligue des champions. Deux minutes de trop pour le Bayern., www.liberation.fr, 27 mai 1999.
  22. Football - Transferts Matthaeus probablement jusqu'en mars au Bayern Munich, www.lorientlejour.com, 15 novembre 1999.
  23. Markus Babbel, www.news.bbc.co.uk, 14 mai 2000.
  24. Gérard Ejnès et Pierre-Marie Descamps, Le livre d'or 2001 Football, France, Solar, , 144 p., page 83 colonne de droite ligne 32 à 35 : Document utilisé pour la rédaction de l’article
  25. a b c et d Le Bayern balance Valence, www.liberation.fr, 24 mai 2001.
  26. a b c d et e Le Bayern redevient légendaire, www.leparisien.fr, 24 mai 2001.
  27. FOOTBALL : le livre d'or 2001, Paris, SOLAR, , 144 p. (ISBN 2-263-03148-0), page 83, 84,85,86, Le Bayern champion d'Europe
  28. (es) « Las dos aficiones empiezan a vivir la fiesta en las calles de Milán », in Mundo Deportivo, mercredi 23 mai 2001, page 7.
  29. a et b (es) « Los verán en más de 200 países », in Mundo Deportivo, mercredi 23 mai 2001, page 6.
  30. La Coupe de France bat la Ligue des Champions, www.sponsoring.fr, 29 mai 2001.
  31. Ligue des Champions: le festival de Kahn !, www.dhnet.be, 24 mai 2001.
  32. Homme du match de la finale de Champions League : Kingsley Coman, www.fr.uefa.com, 23 août 2020.
  33. (de) Mailand, Ital. 23rd mai 2001. Championsleague Finale im Guiseppe Meazza Stadion in Mailand zwischen dem FC Bayern Muenchen und dem FC Valencia am 23.05.2001, Ergebnis 6 : 5 ( n. Elfm. ) Im Bild : Oliver Kahn ( FC Bayern ) erhabelt von Pele die Auszeichnung zum Spieler des Tages - image Martin Hangen /ATP images (/ATP/SPP) crédit: SPP Sport presse photo. /Alamy Live News, www.alamyimages.fr, 23 mai 2001.
  34. Archive photo Pele r, Brazil with Oliver Kahn FC Bayern Muenchen FOOTBALL CHAMPIONSLE LEAGUE FINAL..., www.imago-images.com, 23 mai 2001.
  35. Gérard Ejnès et Pierre-Marie Descamps, Le livre d'or 2001 Football, France, Solar, , 144 p., page 86 Chapitre le Festival de Kahn. lignes 12 à 14. : Document utilisé pour la rédaction de l’article
  36. a b et c Triplé historique pour Lizarazu, www.lalibre.be, 24 mai 2001.
  37. Munich fête ses héros, www.leparisien.fr, 23 mai 2001.
  38. (es) « La victoria alemana hace feliz al Boavista », in Mundo Deportivo, jeudi 24 mai 2001, page 7.