Flavius Eutolmius Tatianus

Flavius Eutolmius Tatianus (en grec ancien : Φλαούιος Εὐτόλμιος Τατιανὸς) est un notable romain de la fin du IVe siècle, membre du Sénat de Constantinople. Il est nommé préfet du prétoire d'Orient en 388 et consul en 391. Il tombe en disgrâce à la cour de Théodose Ier en 392, victime des intrigues de son rival Rufin.

Eutolmius Tatianus
Fonctions
Sénateur romain
Consul
Biographie
Naissance
Époque
Activités
Homme politique, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
IIIe siècle ou IVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Antonius Tatianus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Gens
Autres informations
Grade militaire
Comes Orientis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Famille et origines

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La famille Eutolmii est originaire de Syrie[1]. Eutolmius Tatianus est né à Sidyma, un petit village en Lycie. Il est fils d'Antonius Tatianus, praeses (gouverneur) de Carie de 360 environ à 364, durant le règne de l'empereur Julien[2],[3].

Eutolmius Tatianus a un fils, Proculus, qui suivit lui aussi une carrière politique et devint préfet de Constantinople en 388[4].

Carrière politique

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Débuts

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Eutolmius Tatianus a commencé sa carrière auprès de son père. Vers 357, il devient avocat, puis il est assesseur (conseiller juridique) d'un gouverneur. Dans les années 360, il devient praeses Thebaidos (gouverneur de la Thébaïde). Entre 367 et 370 il occupe la charge de praefectus augustalis en Égypte[5].

De 370 à 374, il administre le diocèse d'Orient en tant que comes Orientis. De 374 à 380, il occupa la fonction de comes sacrarum largitionum dans l'administration financière impériale[2].

D'après Jean de Nikiou, il a construit deux portes en pierre avec un travail énorme pour le passage du Nil à un endroit appelé Abrakjun, probablement près d'Alexandrie[6].

Préfet du prétoire d'Orient et consul

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Le , peu avant son départ pour la campagne contre l'usurpateur Magnus Maximus, l'empereur Théodose nomme Eutolmius Tatianus préfet du prétoire d'Orient, succédant à Cynegius Maternus, un Espagnol comme Théodose, décédé le de cette année-là[7] ; après avoir envoyé les insignes du pouvoir à Eutolmius Tatianus en Lycie, l'Empereur nomme son fils Proculus praefectus urbi de Constantinople[8].

Cette nomination pourrait être analysée comme un revirement de la politique de Théodose à l'égard des païens[9]. En 391, Eutolmius Tatianus est nommé consul avec Quintus Aurelius Symmaque, un autre membre de l'aristocratie païenne[10].

Disgrâce

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La chute d'Eutolmius Tatianus est causée par son conflit avec Rufin. Ce dernier, nommé consul en 392, craint le pouvoir d'Eutolmius Tatianus et de son fils Proculus, car tous deux détiennent à la fois la préfecture prétorienne de l'Orient et la préfecture urbaine. Rufin intrigue pour déposer Eutolmius Tatianus et le faire arrêter. Rufin lui succède comme préfet du prétoire en [11].

Eutolmius Tatianus est exilé, probablement en Lycie, et frappé par la damnatio memoriae[12]. Son fils est également entraîné dans sa chute et mis à mort le [11].

Notes et références

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  1. Ralf Scharf, « Die Familie des Fl. Eutolmius Tatianus », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, vol. 85,‎ , p. 223–231 (ISSN 0084-5388, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (de) Ralf Scharf, « Die Familie des Fl. Eutolmius Tatianus », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik,‎ , p. 223-231 (JSTOR 20187418, lire en ligne Accès payant).
  3. (en) Szymon Olszaniec, Prosopographical studies on the court elite in the Roman Empire (4th century A. D.), Wydawnictwo Naukowe UMK, , 510 p. (lire en ligne), p. 402.
  4. (en) Umberto Roberto (dir.) et Laure Mecella (dir.), Governare e riformare l'Impero al momento della sua divisione : Oriente, Occidente, Illirico, Rome, Publications de l’École française de Rome, (EAN 9782728311286, lire en ligne).
  5. Jacqueline Lallemand, L'administration civile de l'Égypte de l'avènement de Dioclétien à la création du diocèse, 284-382 : contribution à l'étude des rapports entre l'Égypte et l'Empire à la fin du IIIe et au IVe siècle, Bruxelles, Palais des Académies, (lire en ligne).
  6. (en) Noel Lenski, Failure of empire : Valens and the Roman state in the fourth century A.D., Berkeley, Univiversity of California Press, (ISBN 978-0-520-28389-3, lire en ligne), p. 379.
  7. André Piganiol, L'empire chrétien, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-032125-5, DOI 10.3917/puf.piga.1973.01, lire en ligne), p. 273
  8. Pierre Maraval, Théodose le Grand: Le pouvoir et la foi, Paris, Fayard, , 388 p. (ISBN 978-2213642635, lire en ligne).
  9. (en) Danielle A. Layne (dir.) et David D. Butorac (dir.), Proclus and his Legacy, De Gruyter, , « The Lycians are coming: The career of Patricius, the Father of Proclus »
  10. André Chastagnol, L'Italie et l'Afrique au Bas-Empire. Études administratives et prospographiques Scripta varia, Presses Universitaires du Septentrion, , 360 p. (ISBN 978-2-86531-028-9, lire en ligne), p. 90.
  11. a et b Richard Goulet (dir.), Dictionnaire des philosophes antiques. V De Paccius à Rutilius Rufius, Paris, CNRS Editions, (lire en ligne), p. 1548.
  12. Roland Delmaire, « La damnatio memoriae au Bas-Empire à travers les textes, la législation et les inscriptions », Cahiers du Centre Gustave Glotz,‎ (lire en ligne Accès libre).

Voir aussi

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Articles connexes

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