Polémoflore

Flore typique des anciens lieux de guerre ou des couloirs de passages d'armées
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La polémoflore ou (termes plus anciens) florule ou flore obsidionale[1],[2],[3] (en référence à la couronne obsidionale) désigne la flore typique des anciens lieux de guerre ou marquant les couloirs de passages d'armées. Cette flore entre dans le cadre des séquelles environnementales.

L'herbe aux yeux bleus (Sisyrinchium montanum, Iridaceae) est une plante obsidionale d'origine nord-américaine retrouvée en Lorraine sur les lieux de passage des 1re, 26e et 42e division d'infanterie américaine, pendant la Première Guerre mondiale.

Cette flore significativement modifiée et parfois en partie nouvelle, peut persister des décennies, voire des siècles, après le passage de troupes ou de convois de réfugiés, ainsi que sur les lieux de combats. Elle participe à la constitution du polémosystème.

Origine

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Elle est caractérisée :

Polémoflore en Europe

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En Belgique

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En France

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En France, au moins 21 espèces végétales auraient ainsi été involontairement introduites par l'armée napoléonienne, les armées de la guerre de 70 et des deux guerres mondiales[6]. De telles plantes ont été trouvées dans les herbiers anciens et contemporains[7], jusque dans Paris[8].

Liste de plantes obsidionales de France[1]

Notes et références

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  1. a et b François Vernier, « Ces plantes de la guerre que l’on nomme obsidionales : «Là où Attila passe, l’herbe ne repoussera jamais» », Etudes Touloises, no 151,‎ , p. 7-19 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Gaudefroy, M. et Mouillefarine, M., « La florule obsidionale des environs de Paris en 1872 », Bulletin de la Société Botanique de France, no 19(8),‎ , p. 266-277 (DOI 10.1080/00378941.1872.10827646, lire en ligne, consulté le ).
  3. François Vernier, « Ces plantes de la guerre que l’on nomme obsidionales », Journal de Botanique, des botanistes dans la tourmente : 1914–1918 no 83,‎ .
  4. Jacques Duvigneaud et René Schumacker, « Une cypéracée nouvelle pour la flore belge : Carex crawfordii Fern. », Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, vol. 110, nos 1-2,‎ , p. 42-48 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jacques Lambinon et René Mause, « Deux Eleocharis (Cyperaceae) nouveaux pour la flore belge : E. austriaca et E. obtusa au camp d’Elsenborn (Haute-Ardenne) », Dumortiera, no 98,‎ , p. 1-5 (lire en ligne, consulté le ).
  6. François Vernier, Plantes obsidionales : L'étonnante histoire des espèces propagées par les armées, Strasbourg, Vent d'Est, , 191 p. (ISBN 979-10-90826-49-6).
  7. Dufour, M. L., « De la valeur historique et sentimentale d'un herbier », Bulletin de la Société Botanique de France, no 7(3),‎ , p. 169-174 (DOI 10.1080/00378941.1860.10826237).
  8. Chevalier, A., « Plantes adventices introduites par la guerre actuelle à Paris et aux environs », Bulletin de la Société Botanique de France, no 91(4-6),‎ , p. 102-106 (DOI 10.1080/00378941.1944.10834344).
  9. Annick Boidron, « L'herbe aux yeux bleus : elle est venue chez nous avec les soldats américains. », sur bolg : Au jardin des Quatre Moineaux, (consulté le ).
  10. Parent G., « Études écologiques et chorologiques sur la flore lorraine. : Quelques observations récentes (1987-1989) sur l'herbe aux yeux bleus Sisyrinchium montanum Greene (Iridaceae) », Bulletin de l'Académie et Société Lorraines des Sciences, no 30 (1),‎ , p. 4-24 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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