viedemerde.fr
viedemerde.fr, souvent cité par son acronyme VDM, est un site web créé en 2008 par Maxime Valette et Guillaume Passaglia[1] qui recense, sous forme de microblog, des anecdotes de quelques phrases racontant les désagréments de la vie quotidienne. Chaque « vie de merde » est envoyée par un membre du site ou par une personne anonyme, et peut être évaluée et commentée par les autres membres. Environ deux mois après la création du site, Maxime Valette a été rejoint par Guillaume Passaglia. En , le site est décliné en anglais sous l'appellation « F My Life », dit FML[1].
Logotype de viedemerde.fr | |
Adresse | www.viedemerde.fr |
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Slogan | Ca fait du bien d'en rire. |
Commercial | Oui |
Publicité | Oui |
Type de site | Humour |
Langue | Français, anglais, italien, suédois, allemand, turc et espagnol |
Inscription | Gratuite |
Siège social | Saint-Denis France |
Propriétaire | Beta&Cie |
Créé par | Maxime Valette |
Lancement | |
État actuel | En activité |
modifier | |
Les VDM sont réparties en catégories : « Amour », « Animaux », « Argent », « Enfants », « Travail », « Santé », « Sexe » et « Inclassable ».
VDM fait partie des 500 sites les plus visités de France selon Alexa en [2].
À partir d', VDM, la série est diffusée sur la chaîne NT1 ; elle est directement inspirée des anecdotes présentes sur le site[3].
En 2016, le site et ses dérivés sont rachetés par le groupe Kabo Family[4].
Le site en français : Vie de merde (VDM)
modifierMaxime Valette, d'un père maître de conférences en informatique à l’université de Reims et d'une mère professeur de technologie, est programmeur dès l'âge de 8 ans. Guillaume Passaglia est titulaire d'un Deug Mathématiques informatique appliquées aux sciences (Mias) et un master en ingénierie informatique à l’université d’Avignon. Jouant en ligne tous les deux , Valette a l'habitude d'y échanger des blagues, notamment ses mésaventures qu'il ponctue d'un VDM. En , ils décident de les rendre publiques. Maxime Valette, qui a créé le concept, s'occupe de la partie technique et Guillaume Passaglia, son associé, du marketing et du côté « business »[5].
Un mois après son lancement, le site enregistre environ un millier de visites par jour. En quelques semaines, le site devient célèbre avec l'aide d'un bouche-à-oreille efficace et atteint 40 000 visites quotidiennes au bout de deux mois. Le , l'équipe du site passe au Grand Journal. Le , un livre recueillant 850 anecdotes du site paraît (voir infra). D'après The Wall Street Journal, le site est devenu un « phénomène » en France[6]. La requête « viedemerde » se classe en neuvième position des requêtes ayant connu la plus forte augmentation en France sur Google pour l'année 2008[7],[8],[9]. Une boutique en ligne a même été lancée, proposant des T-shirts personnalisables, des autocollants et des badges[10].
En 2011, le chiffre d'affaires du site s'élève à 676 600 €[11], la société « Beta et compagnie » créée par Maxime Valette en 2006 et qui édite Vie de merde, comptant sept personnes basées à Paris[12].
La marque VDM affiche en 2013 un chiffre d’affaires de 1 million d’euros (site F My Life inclus)[13].
Impacts psychologiques
modifierPour le psychologue et écrivain suisse Yves-Alexandre Thalmann, « l'auto-dévalorisation des histoires provient d'un désir de reconnaissance » de la part de leurs auteurs[6]. Danielle Rapoport, psychologue, estime quant à elle que le site exprime « un mélange très français de défi et d'anxiété »[14] tandis que le sociologue Pierre Mannoni met, lui, en garde contre le « misérabilisme » qui risque d'enfermer les auteurs des histoires dans l'échec[14]. Par ailleurs, le site ouvre à la moquerie et présente comme « drôle » des situations qui en réalité ne le sont pas et qui peuvent exprimer une souffrance, un mal-être sous-jacent ou des situations dramatiques.
Autres versions linguistiques
modifierLa version anglaise : F My Life (FML)
modifierF My Life (FML), F pour Fuck[15], est la déclinaison en anglais du site, mise en ligne le . C'était la troisième fois que l'équipe de Vie de merde tentait de faire marcher sa version anglaise, les deux premières, TodayShitHappens et WhatAFail[11], ayant eu du mal à faire parler d'elles[16]. Un troisième associé, Didier Guedj, est venu se joindre aux deux fondateurs du site initial[17]. Cette troisième tentative connaît une croissance rapide de son trafic d'après les chiffres d'Alexa.com[18]. Un autre livre est en préparation[19].
Autres versions
modifier- Vita di merda, la version italienne du site, a été lancée le .
- Fan för mitt liv, la version suédoise du site, a été lancée le .
- Puta Vida de Mierda, la déclinaison hispanophone du site, a été lancée le .
- Vida de Merda, la version brésilienne du site
- Asco De Vida, la version espagnole, lancée le .
- Les versions turque et allemande ont été lancées en .
- MKD: Mkawda Wa l'Hamdoulilah, la version algérienne lancée le .
Ouvrage
modifier- Témoignages choisis par Maxime Valette et Guillaume Passaglia (ill. Pénélope Bagieu), Vie de merde, Paris, éditions Privé, , 275 p., broché (ISBN 978-2-35076-091-9)
- Julien Azarian, Guillaume Passaglia, Maxime Valette et Didier Guedj, Vie de merde illustrée, Paris, éditions Privé, , 200 p., broché (ISBN 978-2-35076-104-6)
Émules
modifierLe site Vie de Merde a donné naissance au concept de site VDM-like dont les caractéristiques principales sont le micro-blogging collaboratif et un thème humoristique.
Notes et références
modifier- « Le concept de "Vie de merde" s'exporte aux États-Unis », sur NouvelObs.com, 24 mars 2009.
- - Classement de VDM selon le site Alexa
- VDM la série: Vie de Merde débarque sur NT1 sur Le Huffington Post, 30 septembre 2013
- Beta&cie, « BETA&CIE, innovation créativité divertissement », sur www.betacie.com (consulté le )
- Didier Arnaud, « Maxime Valette et Guillaume Passaglia : VDM ? MDR ! », sur liberation.fr,
- (en) Sebastian Moffett, « Popular French Web Site Celebrates Life's Daily Indignities », dans The Wall Street Journal, 22 mars 2009, p. A1.
- (en + fr) « 2008 Year-End Zeitgeist Around the World : France, requêtes ayant connu la plus forte progression », sur Google Zeitgeist.
- Régis Micheli et Pascal Albericci, Les Clés du référencement sur le Web : 5 étapes pour développer votre visibilité, Paris, BOD éd., , 236 p. (ISBN 978-2-8106-1096-9, OCLC 495195778), p. 77.
- AFP, « YouTube et jeux parmi les requêtes les plus fréquentes sur le web en France », 10 décembre 2008.
- « La boutique VDM », sur VDM. Consulté le 7 avril 2009.
- http://www.societe.com/societe/beta-et-compagnie-493182968.html
- « "Vie de merde" fait le succès d'un Varois », sur corsematin.com,
- Didier Arnaud, « Maxime Valette et Guillaume Passaglia : VDM ? MDR ! », sur liberation.fr, (consulté le ).
- (en) Cité dans Charles Bremner et Marie Tourres, « French cash in on internet despair as depression builds across Atlantic », dans The Times, 6 mars 2009.
- (en) « Urban Dictionary: FML », sur urbandictionary.com, Urban Dictionary (consulté le )
- Maxime, Guillaume et Julien, « VDM a 1 an ! », sur le blog de VDM, 14 février 2009.
- AFP, « Raconter sa "Vie de merde" sur le net : un concept qui s'exporte bien », 24 mars 2009.
- (en) « Traffic History Graph for fmylife.com », sur Alexa.com.
- (en) AFP, « France 'Gallic Moan' proves answer to hard times », 25 mars 2009.
- Nathalie Ratel, « Vie de meuf, le blog contre le machisme au boulot », sur lexpress.fr, (consulté le ) : « pour toutes les femmes victimes du sexisme sur leur lieu de travail »
- « "Vie de meuf", miroir de l'inégalité professionnelle hommes-femmes », sur lemonde.fr, (consulté le ) : « Chez les cadres, les différences de salaire entre hommes et femmes dépassent les 30 %. »