Fonds mondial pour la nature - France

organisation

Fonds mondial pour la nature - France
Histoire
Fondation
Cadre
Sigles
(en) WWF France, WWF FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Monde entier
Type
ONG
Forme juridique
Fondation reconnue d'utilité publique en France
FondationVoir et modifier les données sur Wikidata
Structure
Siège en Île-de-France et antennes en Guyane, à Lyon, à Marseille et en Nouvelle-Calédonie
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Financement
20,2 millions d'euros (2015)[1]
Objectif
Protection de l'environnement
Méthode
Siège
35-37 Rue Baudin, 93310 Le Pré-Saint-Gervais
Pays
Organisation
Effectif
120 (2019)
Fondateur
Président
Directrice
Véronique Andrieux (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Secrétaire
Mathieu Rambaud
Trésorier
Antoine Housset
Organisation mère
Chiffre d'affaires
25,9 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
SIREN

Le WWF France est la section française du Fonds mondial pour la nature (World Wide Fund for Nature), créée en 1973. C'est une fondation reconnue d'utilité publique.

Elle est présidée depuis 2021 par Monique Barbut, et dirigée par Véronique Andrieux, directrice exécutive depuis 2019. Isabelle Autissier, l'ancienne présidente devient présidente d'honneur[2].

Le WWF France est une des principales associations environnementales aux côtés de Greenpeace et des Amis de la Terre.

Le WWF France mène des actions pour sauvegarder les écosystèmes et leurs espèces, assurer la promotion de modes de vie durables, favoriser une transition énergétique plus respectueuse de l’environnement, et accompagner les entreprises dans la réduction de leur empreinte écologique.

Histoire modifier

La WWF France est créé en 1973[3]. En 2004, la Fondation WWF est reconnue d’utilité publique.

Dans les années 1990 et jusqu'en 2017, WWF France a son siège dans le domaine du château de Longchamp (bois de Boulogne). Début 2018, la fondation inaugure ses nouveaux locaux au Pré-Saint-Gervais, au sein d'une ancienne usine de mobylettes réhabilitée en haute qualité environnementale[4].

En , la navigatrice et vice-présidente du Grenelle de la mer, Isabelle Autissier, est élue présidente du WWF France[5]. En , Serge Orru quitte ses fonctions de directeur exécutif[6] et est remplacé le , par Philippe Germa[7].

Le , Pascal Canfin, ex-député européen écologiste et ancien ministre du Développement, succède à Philippe Germa au poste de directeur exécutif du WWF France[8].

En 2015, le budget du WWF France s’élève à 20,2 millions d’euros[1]. Le WWF France compte 220 000 donateurs et emploie 85 personnes dans son siège à Boulogne et trois bureaux décentralisés (Marseille, Nouvelle-Calédonie et Guyane) [9].

Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le WWF appelle implicitement dans une tribune avec soixante autres associations à faire barrage à la candidate FN[10].

Gouvernance modifier

Le WWF France compte à ce jour deux principales entités juridiques :

  • La Fondation WWF, reconnue d’utilité publique, gère l’ensemble des programmes de protection de l’environnement. Elle est dirigée par huit administrateurs et trois membres de droit des ministères[11].
  • La société Panda EURL, créée en 1992, est une entreprise dont l'objet est « de promouvoir et de communiquer toutes activités se rapportant à la protection de l’environnement ». Ses revenus et ressources proviennent de produits sous licence, de la vente par correspondance et des produits d’édition[3].

Quand le WWF France avait son siège au domaine de Longchamp, dans le bois de Boulogne, la SAS Domaine de Longchamp Société gérait cette concession, d'une superficie de 3 hectares. Celle-ci a été résiliée en 2015, à la suite de l'adoption par le Conseil de Paris du projet pour Longchamp présenté par la Fondation GoodPlanet, ce qui conduit à la liquidation de la SAS le [12].

Campagnes notables modifier

Creative Awards by Saxoprint modifier

En , le WWF France et Saxoprint lance la première édition des « Creative Awards by Saxoprint », présidée par Yann Arthus-Bertrand, un concours de publicité adressé aux créatifs qui vise à concevoir la prochaine campagne de sensibilisation du WWF France dédiée aux 18-25 ans autour du dérèglement climatique[13].

La campagne gagnante, baptisée « Pandarévolution » et signée de Pierre Gaudouin et Céline Lentz, parodie le célèbre tableau La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix (1830). La figure de Marianne est remplacée par un Panda symbolisant WWF et guidant le « peuple vers cette révolution écologique inévitable »[14]. Avec pour phrase d’accroche « Pour tout changer, nous avons besoin de tous », la campagne met en scène une révolution incarnée par les 18-25 ans. La campagne, diffusée du au sur les quais du réseau parisien Métrobus en format 4 × 3, est suivie d’une campagne presse entre septembre et novembre de la même année.

Pour la seconde édition, qui se déroule le , le concours aborde le thème de la protection des océans et la biodiversité marine[15]. Cette édition a récompensé la campagne « Bateau Balle » de Jean-Philippe Barray et Pierre Digommet, sensibilisant aux impacts de la pêche illégale sur l’avenir de nos océans[16].

La campagne 3 200 tigres modifier

En 2010, le WWF France lance, avec la participation de Yannick Noah, une campagne destinée à « interpeller l’opinion publique sur la situation du tigre, dont 95 % de la population a disparu au cours du XXe siècle ». Elle est accompagnée d’un spot TV mettant en scène Yannick Noah, et d’un site internet, où figure une pétition.

Cette campagne, lancée à l’échelle mondiale, vise à sauver les 3 200 tigres vivants encore en liberté en collectant un maximum de signatures pour faire pression sur les chefs d'État des treize pays dits « du tigre » (Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Laos, Malaisie, Népal, Russie, Thaïlande et Vietnam)[17].

« Oui au bio dans ma cantine » modifier

En , WWF France lance la campagne « Oui au bio dans ma cantine », qui vise à sensibiliser les parents et les municipalités sur l’introduction du bio dans la restauration collective et atteindre ainsi l’objectif de 20 % de bio dans les cantines en 2012 fixé lors du Grenelle de l’environnement. L’objectif de la campagne est de démontrer aux collectivités que les produits bio ne coûtent pas plus cher, à travers un livret pédagogique donnant des astuces et exemples concrets. La campagne est soutenue par diverses personnalités telles que le Dr David Servan-Schreiber, la navigatrice Maud Fontenoy ou le réalisateur Jean-Paul Jaud, auteur d’un film sur le sujet (Nos enfants nous accuseront) [18].

Activité de lobbying modifier

Auprès des institutions publiques françaises modifier

Le WWF France est déclaré comme représentant d'intérêts auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. En 2019, il a déclaré à ce titre que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès des institutions publiques françaises sont compris entre 700 000 et 800 000 euros[19].

Auprès des institutions de l'Union européenne modifier

Le WWF France est inscrit au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2019 pour cette activité des dépenses d'un montant de 100 158 euros[20].

Rapports et études modifier

Matières renouvelables et impact environnemental des entreprises françaises modifier

En , le WWF France publie une étude qui identifie, depuis 2010, seize matières premières renouvelables « dont les modes d’exploitation menacent directement ses 35 écorégions prioritaires ». Le rapport met en exergue 25 entreprises françaises qui détériorent le plus les écosystèmes[21]. Parmi ces entreprises figurent prioritairement des acteurs de la grande distribution (Carrefour, Auchan, Casino, E.Leclerc, Les Mousquetaires et Système U) et 9 entreprises du CAC 40.

Rapport Planète Vivante modifier

Tous les deux ans, le WWF France publie un rapport dressant l'état de santé de la Planète. Lors de son édition de 2016, il révélait que les populations de vertébrés (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) ont chuté de 58 % entre 1970 et 2012[22].

Notes et références modifier

  1. a et b [1], Site officiel de WWF – Rapport de gestion 2015
  2. « Monique Barbut nommée présidente du WWF France, Isabelle Autissier devient présidente d’honneur », sur WWF France (consulté le )
  3. a et b [2], Site officiel de WWF - Informations financières et gouvernance
  4. « Pascal Canfin, WWF au Pré Saint-Gervais | Est Ensemble », sur www.est-ensemble.fr (consulté le )
  5. « Isabelle Autissier présidente du WWF France », sur Libération.fr,
  6. « Serge Orru quitte WWF », sur L’Obs,
  7. « Philippe Germa, directeur général du WWF France », sur Agra Presse Hebdo,
  8. « Pascal Canfin nommé directeur du WWF France », sur Le Monde,
  9. [3], Site officiel de WWF – Rapport d’activité 2014-2015
  10. « "Le pire est malheureusement possible!" : l’appel de 61 associations et ONG avant le second tour », lejdd.fr, 29 avril 2017.
  11. [4], Site officiel de WWF – Conseil d’administration
  12. [5], Fondation GoodPlanet – Feu vert pour le Domaine de Longchamp de la Fondation GoodPlanet
  13. « Pandarévolution, la campagne pour une révolution écologique », sur blog.francetvinfo.fr,
  14. « WWF et Saxoprint interpellent le grand public sur les enjeux du réchauffement climatique », sur wwf.fr,
  15. « Mlle Pitch remporte l'organisation des creative awards by Saxoprint pour WWF France », sur CBNews,
  16. « Creative Awards 2016 : La campagne « Bateau Balle » remporte le grand prix du jury 2016 », sur wwf.fr,
  17. « Tigres/WWF: Yannick Noah en campagne », sur Le Figaro,
  18. « WWF veut instaurer le bio dans les cantines », sur wwf.fr,
  19. « Fiche organisation : WWF France », sur hatvp.fr (consulté le )
  20. « Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le )
  21. « WWF épingle les 25 entreprises françaises qui détériorent le plus les écosystèmes », sur Libération.fr,
  22. « 58% des vertébrés effacés de la surface du globe depuis 1970 », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier