Forêt de Châtillon-sur-Seine

forêt française

La forêt de Châtillon-sur-Seine est une forêt domaniale située en Côte-d'Or en France, près de Châtillon-sur-Seine, en France.

Forêt de Châtillon-sur-Seine
Image illustrative de l’article Forêt de Châtillon-sur-Seine
Localisation
Coordonnées 47° 51′ 31″ nord, 4° 34′ 26″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Géographie
Superficie 9 000 ha
Altitude
 · Maximale
 · Minimale

500 m
400 m
Compléments
Statut Forêt domaniale
Administration Eaux et forêts
Essences Chêne, hêtre, charme, pin, bouleau
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Forêt de Châtillon-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Forêt de Châtillon-sur-Seine

Géographie

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La forêt de Châtillon-sur-Seine couvre près de 9 000 hectares et compte parmi les plus vastes de Bourgogne. Sillonnée de nombreux vallons, elle recouvre de vastes plateaux calcaires du Jurassique situés entre 300 et 400 mètres d’altitude (point culminant 417m).

Histoire

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Abbaye du Val des Choues.

L’histoire de la forêt de Châtillon est liée à celle du monachisme qui a fortement marqué la région au début du IIe millénaire. Les ordres cisterciens et chartreux ont leur origine dans cette région ; les Templiers y ont établi plusieurs commanderies et l’abbaye du Val des Choues[1], ancienne abbaye mère d'un ordre original, reste le centre cynégétique de la région[2] avec une meute permanente pour la chasse au sanglier. Tous les jeudis, du au , des chasses à courre ont lieu[3].

Après 10 ans de démarches administratives la forêt de Châtillon constitue, avec les massifs forestiers d'Arc-en-Barrois et d'Auberive, le Parc national de forêts créé le . Celui-ci est le 11e parc national français et le plus vaste après celui de Guyane[4].

La bataille de la forêt 10 juin 1944

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Lors du débarquement de Normandie, les chefs de l’état major des FFI donnent l’ordre aux différents maquis de la région, de se regrouper en forêt de Châtillon. Ce rassemblement compte jusqu’à 450 hommes. Des postes de surveillances sont installés à différents accès de la forêt. L’armée allemande déclenche une reconnaissance aérienne qui confirme la présence d’un important maquis. Les chefs de l’état major des FFI inspectant le maquis sont informés du danger imminent. Le 10 juin 1944, la forêt est encerclée par 2 000 hommes de la Wehrmacht et de l’armée Vlassov. Le feu est nourri, plusieurs maquisards sont tués et faits prisonniers. Ces prisonniers, qui auraient dû être traités comme des prisonniers de guerre, sont emmenés à Saint-Germain-le-Rocheux et à Essarois pour y être exécutés après d’abominables tortures. À l’issue de ce drame, 37 victimes seront dénombrées.

Les bornes de la forêt

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Les limites de la forêt sont marquées dès le XIVe siècle par des bornes des pierres Logo monument historique Inscrit MH (1927) [5] que l'on retrouve sur les communes Buncey, Maisey-le-Duc, Nod-sur-Seine, Saint-Germain-le-Rocheux et Villiers-le-Duc.

Le bornage le plus ancien remonte à l'époque des Valois. À la réunion du duché au domaine de France en 1477 les anciennes bornes sont conservées et d'autres apparaissent principalement du XVIIe siècle. Soixante-quatre bornes ont ainsi été recensées.

Implantées sur les chemins forestiers, elles portent sur une face les armes ducales ou royales selon leur époque et sur l'autre celle du propriétaire mitoyen : autres seigneuries, couvents ou communes. Certaines ont été rajoutées au classement plus récemment, le .

Elle est principalement composée de chênes, de charmes et de hêtres. On y trouve des fleurs rares et protégées, comme le sabot de Vénus ou la ligulaire de Sibérie[6].

La forêt de Châtillon, riche d'une forte population de gros gibier : cerfs, chevreuils et sangliers, est un lieu de chasse à courre particulièrement depuis l’abbaye du Val des Choues qui entretient une meute permanente pour la chasse au sanglier.

Elle accueille également de nombreux oiseaux dont la cigogne noire inscrite sur la liste rouge de l'UICN, l'aigle botté et la chouette de Tengmalm dont l’effectif principal pour la Bourgogne niche au sein de cette zone. On note par ailleurs des populations importantes de pics : pic mar, pic cendré, pic noir[7].

Intérêt scientifique et économique

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Outre l'entretien de la forêt qui a suscité dès le XIXe siècle la création de pépinières dont l'entreprise familiale Naudet qui a perduré jusqu'à maintenant pour connaître un développement international, la vocation cynégétique du massif exige un travail constant des équipes forestières pour assurer l'équilibre sylvo-cynégétique. La forêt de Châtillon fait également l'objet d'une mise en valeur touristique avec une maison de la forêt située à Leuglay à l'origine de visites et conférences ainsi que des parcours pédestres et de cyclotourisme[8].

L'industrie du bois résultant de l'exploitation forestière est une des branches industrielles les plus florissantes de la région. Environ 120 000 mètres cubes de bois sont prélevés chaque année et la gare de Châtillon-sur-Seine, fermée au trafic voyageur, fut même la première gare de France pour le trafic du bois dans les années 2000[9] mais le bois n'y transite plus depuis quelques années. La transformation concerne de nombreuses scieries, quelques artisans ébénistes et une importante usine de fabrication de charbon de bois, le Groupe Bordet à Leuglay.

La forêt domaniale est incluse depuis 2018, avec celles d'Arc-en-Barrois et d'Auberive, dans le Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne[10].

Notes et références

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  1. La Route des Abbayes en Bourgogne, Frédérique Barbut et Alain Parinet, Éditions Ouest-France, 2002 (ISBN 978-2-7373-2599-1) et Mémoires de la commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, T.VI, Années 1861, 62, 63, 64. Dijon et Paris. 1864. p. 418
  2. L'abbaye du val des Choues
  3. Le petit futé : la forêt châtillonnaise
  4. "Découverte en avant-première du 11e Parc National dans les forêts de Champagne et Bourgogne" par Philippe Viguié-Desplaces, Le Figaro, 6 novembre 2019.
  5. Fiche Mérimée
  6. « La forêt châtillonnaise »
  7. Massifs forestiers et vallées du Châtillonnais
  8. Circuit cyclotourisme en forêt de Châtillon
  9. Gare de Chatillon sur Seine, première gare bois de France.
  10. Office national des forêts, « Parc national forestier "Entre Champagne et Bourgogne" : c'est parti ! »

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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