Forces armées de la république de Corée
Les Forces armées de la république de Corée (hangeul : 대한민국 국군 ; hanja : 大韓民國國軍) sont les forces militaires de la Corée du Sud. Elles sont responsables du maintien de la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays, mais sont souvent engagées dans des guerres à l'étranger ainsi que dans des opérations humanitaires et de secours aux sinistrés à l'échelle nationale.
Forces armées de la république de Corée 대한민국 국군 (大韓民國國軍) | |
Fondation | |
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Branches | |
Quartier-général | Séoul |
Commandement | |
Commandant en chef | Yoon Seok-youl |
Ministre de la Défense | Lee Jong-sup |
Chef d'état-major | Général Jeong Kyeong-doo |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 19 - 35 ans |
Disponibles au service militaire | 18 763 677 hommes |
Atteignant l'âge militaire chaque année | 344 943 hommes |
Actifs | 625 000 (2022)[1] |
Déployés hors du pays | 1 453 soldats
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Réservistes | 3 100 000 (2022) |
Budgets | |
Budget | 38 842,1 milliards de wons (2016)[1] |
Pourcentage du PNB | 2,62 % |
Industrie | |
Fournisseurs nationaux | [réf. nécessaire]
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Fournisseurs étrangers | Canada France Allemagne Italie Pays-Bas Royaume-Uni Israël Russie États-Unis |
Articles annexes | |
Histoire | Guerre de Corée (depuis 1950) Guerre du Viêt Nam (1964-1973) Guerre du Golfe (1991) Guerre contre le terrorisme (depuis 2001) |
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Histoire
modifierHéritières de l'armée de libération de Corée, les Forces armées sud-coréennes sont créées en 1948 à la suite de la partition de la Corée à partir d'une force de gendarmerie de 25 000 hommes créée par le gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée. Soutenues par les États-Unis, elles participent activement à la guerre de Corée entre 1950 et 1953 contre les puissances communistes (URSS, Chine et Corée du Nord) dans le cadre de la guerre froide.
Guerre du Vietnam
modifierPlus de 325 000 hommes ont également été déployés au Sud-Viêt Nam lors de la guerre du Viêt Nam entre 1965 et 1973 afin de lutter contre le Viêt Cong. Considérée comme très efficace dans ce conflit, elle y perd environ 5 100 hommes. Le Pentagone négocia plusieurs accords secrets : les autorités américaines versèrent illégalement 1,7 milliard de dollars pour obtenir la participation de la Corée du Sud à la guerre. Entre les années 1950 et 1970, la Corée du Sud reçoit sept fois plus d'aide militaire extérieure que le Nord[2].
65 % des soldats furent exposés à l'« agent orange », cette substance chimique, extrêmement toxique, massivement déversée par les forces américaines au Vietnam.
Les troupes furent également responsables de très nombreuses exactions contre la population civile, notamment des massacres et des viols. Le massacre de Binh Hoa (Sud-Vietnam) lors duquel 430 civils – dont 166 enfants – sont tués, en est emblématique. Au total, environ 8 000 civils vietnamiens ont été exécutés par l'armée sud-coréenne au cours de la guerre[3],[4].
Le gouvernement sud-coréen refusera toujours de reconnaitre l'existence de ces exactions. Les archives militaires n'ont jamais été ouvertes aux historiens et aucune enquête du gouvernement n'a été conduite[3],[4].
Collaboration internationale
modifierL'armée sud-coréenne a participé à de nombreuses missions sous mandat de l'ONU, notamment en Somalie et au Sahara occidental. En 2003, membre de la coalition, elle est impliquée dans la guerre d'Irak dans une mission de reconstruction, lors de laquelle elle envoie au total 20 000 hommes dans le cadre de la coalition militaire en Irak jusqu'en décembre 2008.
Les forces sud-coréennes co-organisent avec les forces américaines plusieurs manœuvres dont l'exercice Ulchi Freedom Guardian[5].
Composantes
modifierL'armée sud-coréenne est divisée en 4 branches dont les commandants constituent le Comité des chefs d'état-major interarmées :
- Armée de terre de la république de Corée (대한민국 육군; 大韓民國陸軍: Daehanminguk Yukgun)
- Force aérienne de la république de Corée (대한민국 공군; 大韓民國空軍; Daehanminguk Gonggun)
- Marine de la république de Corée (대한민국 해군; 大韓民國海軍; Daehanminguk Haegun)
- Corps des Marines de la république de Corée (대한민국 해병대; 大韓民國海兵隊; Daehanminguk Haebyeongdae)
Personnel
modifierIl s'agit, dans les années 2010, de l'une des armées les plus importantes du monde en termes d'effectifs, ceux-ci étant néanmoins en baisse : 655 000 membres du personnel actif et 4 500 000 réservistes, soit un potentiel de 5 155 000 soldats, en 2013[6]. Le nombre d'actifs atteint 625 000 en 2016[1], 618 000 en 2018[réf. nécessaire], 522 000 prévus en 2022 suite, entre autres, à l'évolution démographique du pays[7].
Conscription
modifierLa conscription est toujours en vigueur. Les Sud-Coréens âgés de 18 à 28 ans doivent servir deux ans dans l'armée. Près de 20 000 objecteurs de consciences ont été emprisonnés, et parfois torturés[8], depuis la signature de l’armistice de 1953 qui mit fin à la guerre de Corée[9]. Le refus de servir empêche par ailleurs d’être recruté par une administration ou par une grande entreprise, le dossier militaire étant exigé[8].
Répression de l’homosexualité
modifierLes relations homosexuelles constituent un délit pénal dans le code militaire, donnant lieu à une peine maximale de deux ans de prison, qu’elles soient consenties ou non, et aient lieu ou non dans les unités de l’armée[10].
Budget
modifier29,5 milliards de dollars américains[Combien ?] en 2010, soit 2,62 % du PNB[réf. nécessaire]. Le budget atteint 38 842,1 milliards de wons en 2016[1].
Déploiements internationaux
modifier1 453 soldats sont au total déployés en dehors du pays en 2012[11].
- Afghanistan : 350 soldats
- Haïti : 238 soldats
- Liban : 359 soldats
- Somalie : 304 soldats
- Émirats arabes unis : 147 soldats.
- Soudan du Sud - 282
Notes et références
modifier- « 국방백서 2016 » [PDF],
- Alain Bouc, Soubresauts de la dictature Park, Manière de voir, , p. 20-22
- « Guerre du Vietnam: les Sud-Coréens accusés de violences sur des civils », sur RFI,
- « Vietnam-Corée. La guerre sans fin des mémoires », sur L'Humanité,
- « Ulchi Freedom Guardian, l'exercice qui exaspère Pyongyang - avionslegendaires.net », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
- Rapport de forces sur la péninsule de Corée sur RIA Novosti, citant le rapport The Military Balance 2012 de l'IISS de Londres.
- (en) « Korea progression -Seoul adapts to threats from the North » [PDF], sur Jane's Information Group, (consulté le ).
- « En Corée du Sud, l’objection de conscience reste un sujet sensible dans un pays toujours officiellement en guerre », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « La Corée du Sud reconnaît les droits des objecteurs de conscience », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « South Korea Military Is Accused of Cracking Down on Gay Soldiers », The New York Times, (lire en ligne)
- (ko) « 한국군 해외파견 현황입니다.(2012.12.14 기준) » (consulté le )