Forces de la liberté et du changement

Forces de la liberté et du changement
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Objectif
Changement de régime (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondateurs
Front révolutionnaire du Soudan (en), Association des professionnels soudanais, National Consensus Forces (en), comités de résistance soudanais, MANSAM, No to Oppression against Women Initiative (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Au Soudan, les Forces de la liberté et du changement (FFC) sont une coalition de partis politiques et d'associations opposés au gouvernement militaire soudanais fondée le [1]. Fer de lance de la révolution soudanaise de 2018-2019, elles mènent au renversement d'Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans, le [2].

Le syndicat de l'Association des professionnels soudanais et le parti Oumma en sont les principales composantes[3],[4].

Historique modifier

Les personnalités qui en font partie font essentiellement partie des élites historiques du pays originaires des régions centrales du Nil[5]. Parmi ses principales figures des FFC, on peut citer Mariam al-Mahdi, vice-présidente du parti Oumma et dernière cheffe de la diplomatie soudanaise entre et , Hamza Baloul, ministre soudanais de l'Information[6], ou encore Raja Nicolas Abdel Massih, juriste et chrétienne, l'une des deux femmes membres du Conseil souverain du Soudan[7]. Après le renversement d'Omar el-Béchir, les Forces de la liberté et du changement et l'armée s'entendent pour former un Conseil militaire de transition (TMC)[8] pour diriger le pays et gérer la transition vers la démocratie[7].

Le , un nouveau coup d'État est mené par le général Abdel Fattah al-Burhan, lequel s'octroie les pleins pouvoirs[9], et met fin à la coalition qui partageait le pouvoir[10]. Les FFC redeviennent une force d'opposition et appellent à de nouvelles manifestations et journées de désobéissance civile[11], considérant qu'ils n'y a « pas de négociation ni de partenariat avec les putschistes »[12].

En , tout en maintenant leurs appels à manifester, les FFC acceptent de se joindre à une médiation des Nations unies pour tenter de « restaurer la transition démocratique »[13].

Le 5 décembre 2022, les Forces de la liberté et du changement signent un accord de partage du pouvoir avec la junte militaire soudanaise promettant de réenclencher le processus de transition démocratique dans le pays[14]. Si la communauté internationale, notamment Washington à Abou Dhabi, salue cet accord en tant que « premier pas essentiel vers l’établissement d’un gouvernement dirigé par des civils », des manifestations se poursuivent dans les rues pour le dénoncer et réaffirmer leur triple refus vis-à-vis de la junte : « Pas de négociations, pas de compromis et pas de légitimité »[14]. Les opposants à cet accord dénoncent son opacité et le manque de légitimité des FFC pour représenter la société civile soudanaise, alors que ces derrières ne rassemblent que quatre ou cinq membres, contre soixante-quinze lors de leur fondation en 2019[14].

Références modifier

  1. « Soudan: le Premier ministre Abdallah Hamdok renforcé par une déclaration commune d'unité », sur RFI, (consulté le )
  2. « Un conseil militaire succède à Omar el-Béchir, le président soudanais déchu », sur France 24, (consulté le )
  3. Gwenaëlle Lenoir, « Les amis égyptiens et israéliens des putschistes soudanais », sur Orient XXI, (consulté le )
  4. Sarra Majdoub, « Frankenstein à Khartoum - « Hemetti », l'homme derrière les massacres », sur Orient XXI, (consulté le )
  5. Célian Macé, « Le Soudan signe la paix, reste à la faire », sur Libération (consulté le )
  6. « Soudan : journée sanglante à Khartoum, le chef de bureau d’Al-Jazeera arrêté », sur Jeune Afrique, (consulté le )
  7. a et b Hala Kodmani, « Les Soudanaises à l’avant-garde de la dernière révolution arabe », sur Libération (consulté le )
  8. « Au Soudan, un nouveau pas franchi dans la transition démocratique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « L'armée soudanaise dissout le gouvernement civil et arrête les dirigeants », BBC News Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Soudan: Des hommes politiques libérés après avoir entamé une grève de la faim », sur La Tribune (consulté le )
  11. « Soudan: l’Union européenne hausse le ton face aux militaires », sur RFI, (consulté le )
  12. « Au Soudan, le premier ministre de retour, un nouveau mort chez les anti-putsch », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  13. « Manifestations contre les discussions pour la paix de l'ONU », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  14. a b et c « Accord au Soudan : signe d’espoir ou lâche soulagement ? », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )