Forges-les-Eaux (commune déléguée)
Forges-les-Eaux est une ancienne commune française située dans le département de la Seine-Maritime en Normandie, célèbre pour son casino.
Forges-les-Eaux commune déléguée | |||||
L'hôtel de ville de Forges-les-Eaux. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Quatre Rivières (Seine-Maritime) | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Michel Lejeune 2016-2020 |
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Code postal | 76440 | ||||
Code commune | 76P02 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Forgions | ||||
Population | 3 492 hab. (2013) | ||||
Densité | 669 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 36′ 48″ nord, 1° 32′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 124 m Max. 171 m |
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Superficie | 5,22 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Gournay-en-Bray | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Forges-les-Eaux | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
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La législation sur les maisons de jeux a longtemps empêché qu'elles soient trop près de Paris (d'où Deauville) avec cependant une tolérance pour les stations thermales. Le casino de Forges-les-Eaux est donc celui où l'on joue à la roulette le plus proche de Paris à part Enghien-les-Bains.
Le elle fusionne avec Le Fossé, donnant ainsi naissance à la commune nouvelle de Forges-les-Eaux. Elle prend alors le statut de commune déléguée[1].
C'est aussi l'unique station thermale de toute l'ancienne région de Haute-Normandie.
Géographie
modifierLa commune est traversée par l'Andelle. Elle abrite également plusieurs lacs, alimentés par ladite rivière. Au nord-est de la ville se trouve le bois de l'Épinay, qui abrite quelques lieux connus des habitants (notamment la source de La Chevrette, l'une des 4 sources de la ville), et qui est le théâtre annuel d'un concours de chiens de traineaux. Au nord de la ville près de Serqueux débute sur l'ancien tracé de la voie ferrée, l'avenue Verte, une piste cyclable qui s'arrête au sud de Dieppe.
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Forges-en-Bray au XIXe siècle, avant que la réputation de ses eaux ne lui fournisse ce complément thermal dans la première moitié du XXe siècle[2].
Forges : du mot latin Făbrĭca, « atelier d'artisan », à l'origine du mot « fabrique ».
Devise
modifierFerro et Aqua : « Par le fer et par l'eau ».
La devise de Forges-les-Eaux est très compréhensible lorsque l'on se plonge dans son histoire.
Forges-les-eaux tient en effet son histoire de son sol, riche en fer, et de ses sources thermales.
Histoire
modifierUn château-fort prenait place auprès des sources thermales. La dénomination « donjon » est restée depuis.
Les sources royales
modifierLes eaux de Forges sont remarquées depuis 1573 par Nicolas de Moy, seigneur local. Elles sont reconnues comme médicales et deviennent « sources de jouvence » par le biais de Julien Le Paulmier, ancien médecin du roi Henri III[3].
C’est la famille Francini (naturalisée Francine), auteur des systèmes hydrauliques des jardins du château de Versailles, des Jardins du Luxembourg à Paris, des terrasses du château neuf de Saint-Germain-en-Laye ou encore des fontaines du château royal de Fontainebleau qui aura pour charge de séparer les trois sources principales des eaux de Forges et qui porteront désormais les noms de Reinette, Royale et Cardinale.
En 1631, Louis XIII buvait de l'eau de Forges. Une cure sur place lui fut cependant recommandée. Il arriva à Forges le , Anne d'Autriche et Richelieu le rejoignant quelques jours plus tard. Ils logèrent dans la maison d'un gentilhomme verrier, Vincent Le Vaillant. La cour royale et ses artistes allaient ainsi goûter les eaux « claires, lumineuses et bienfaisantes ». La Grande Mademoiselle, Mademoiselle de Montpensier, nièce de Louis XIII contribua elle aussi à la renommée de Forges. Entre 1656 et 1681, elle effectua de très nombreuses visites, soignant ainsi ses maux de gorge. Sa présence entraîna la fréquentation de la ville thermale par la Cour et la haute bourgeoisie. La vie quotidienne de ces « buveurs d'eau » était rythmée de fêtes, spectacles et jeux et ceux-ci prirent une place prépondérante sous le règne de Louis XVI. D'illustres personnages dont le duc de Saint-Simon, Voltaire, Marivaux, Buffon ont participé à la renommée de Forges-les-Eaux.
La révolution
modifierPendant la Révolution, la ville de Forges-les-Eaux était privilégiée par les émigrés. Sous couvert de prendre les eaux, ceux-ci passaient en Angleterre par le biais d’une organisation clandestine tandis que la municipalité complice leur délivrait de faux certificats de résidence[4]. Pâris, l’assassin royaliste de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, courut s’y réfugier une fois son forfait commis, avant de s’y suicider, le , d’une balle dans la tête, lorsqu’il se vit sur le point d’être arrêté.
Époque contemporaine
modifierForges-les-Eaux fut en outre le siège du premier concours beurrier de France, en 1906. Organisé par la Société centrale d'agriculture de Seine-Inférieure, sur le modèle des concours britanniques, celui-ci se déroula sous la halle au beurre du 31 mai au 4 juin. Il avait pour but d'améliorer les performances laitières et beurrières de la race normande élevée notamment dans le pays de Bray. Pour la petite histoire, la gagnante du concours en première catégorie fut la vache « Princesse » appartenant à un éleveur du Thil-Riberpré qui produisit 3,105 kg de beurre pendant le concours et reçut une prime de 300 F. À la suite de ce concours, un syndicat de contrôle laitier fut mis en place dans le pays de Bray.
Le , les communes de Forges-les-Eaux (5,22 km2) et du Fossé (10,11 km2) fusionnent sous le régime juridique des communes nouvelles. L'ensemble ainsi formé, qui regroupe 4 255 habitants reprend le toponyme de Forges-les-Eaux[1].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 492 habitants, en évolution de −0,99 % par rapport à 2008 (Seine-Maritime : +0,48 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Casino
modifierAu XIXe siècle, la vogue des bains de mer sur la côte d'Albâtre, si proche de Forges-les-Eaux, engendre la création du casino : on édifie le tout premier établissement thermal qui propose alors salles de bains, douches, buvettes… Puis le couvent des Capucins cède sa place au Grand Casino qui est détruit en 1896 par un incendie. C'est en 1902 qu'un second casino est inauguré. En 1952, Jacques Hébertot, homme de théâtre, redonne un souffle nouveau aux thermes et aux jeux.
Le casino de Forges-les-Eaux est le second casino le plus proche de Paris après le casino d'Enghien-les-Bains.
À l'aube du XXIe siècle, le groupe Partouche a pris en main la destinée du Grand Casino. Plaisir des jeux, mais aussi plaisir de l'eau avec le centre de remise en forme du ForgesHôtel qui renoue ainsi la tradition de l'eau.
Activités associatives, festives, culturelles, touristiques et sportives
modifierLa commune est classée « trois fleurs » au Concours des villes et villages fleuris.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Porte du couvent des Carmélites de Gisors.
- Villa Richelieu, pavillon construit en 1867 à Paris à l’occasion de l’Exposition Universelle. Il s’agissait du pavillon Suisse.
- Église Saint-Éloi, 4e lieu de culte catholique édifié par les Forgions.
- Statue en bronze de Richelieu, œuvre du sculpteur Hippolyte Lefèbvre. Propriété de la Sorbonne, elle est prêtée à la ville.
- Statue en bronze « Les Trois Grâces »,
- Calvaire route de Neufchâtel, construit en 1944 d'après les plans de l'architecte Pierre Chirol (1881-1953).
- Porte du pavillon de chasse de Madame de Maintenon venant de Versailles.
- Grange dans le bois de l'Épinay, datant du XVIIe siècle.
- 4 Sources thermales, dont 3 dans le jardin du Grand Casino.
- Gare thermale.
- Espace Jean-Bauchet.
- Piscine Hugues-Duboscq
Patrimoine naturel
modifier- Bois de l'Épinay, situé entre deux rivières, l’Andelle à l’est et la chevrette à l’ouest, il offre une grande diversité de milieu naturel et couvre une surface d’environ 75 hectares.
Les essences y sont très variées mais certaines parties présentent une forte dégradation due à leur surexploitation au XIXe par les briqueteries, les forges et les faïenceries.
Les étangs ne sont pas naturels, ils ont été aménagés sur d’anciennes tourbières dans les années 1980, permettant ainsi de rendre l’espace plus accueillant.
Aujourd’hui protégé et classé espace naturel sensible du Département, cet endroit offre 4 jolies promenades ouvertes au public (promenades écologiques et forestière) : - Orme séculaire sis dans la propriété de Mme Cartier Site classé (1932)
Personnalités liées à la commune
modifier- Louis-Henri Brévière (1797-1869), graveur, y est né.
- Nicolas François Thiessé (1759-1834), député au Conseil des Cinq-Cents 1798-1799, membre du Tribunat, né à Forges-les-Eaux[12].
- Jules Thiessé (1833-1912), député de la Seine-Inférieure de 1876 à 1889, né à Niort, petit-fils de Nicolas François, et fils d'un homme de lettres qui fut préfet sous Louis-Philippe, mort à Forges-les-Eaux[13].
Forges les Eaux dans les arts
modifier- Poulet au vinaigre, film réalisé par Claude Chabrol et sorti en 1985, tourné à Forges-les-Eaux[14].
Héraldique
modifierLes armes de la commune de Forges-les-Eaux se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- « Arrêté du 5 octobre 2015 portant création de la commune nouvelle de Forges-les-Eaux », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Seine-Maritime, no 109, , p. 30-31 (lire en ligne [PDF]).
- « La ville thermale de Forges-les-Eaux », sur www.avenuevertelondonparis.com (consulté le )
- « Julien Le Paumier », sur Babelio (consulté le )
- La Revue des Deux Mondes, nos 1-4, La Revue, 1953, p. 490.
- Nicolas Demollien, « Pierre Blot s’est éteint à 89 ans : Ancien maire de Forges et conseiller général du canton, Pierre Blot est décédé. Retour sur le parcours d'un homme qui a marqué le Pays de Bray de son empreinte. », Le Réveil, no 3412, , p. 34 (lire en ligne).
- Laurent Hellier, « Le maire de Forges-les-Eaux, Michel Lejeune, est décédé : Michel Lejeune est associé pour longtemps à Forges-les-Eaux. Il était maire depuis 1995. Il s’est éteint ce jeudi 29 avril 2021 à l'hôpital de Rouen à l'âge de 74 ans », L’Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ) « L’ancien vétérinaire forgion a pris la suite de Pierre Blot à la mairie de Forges-les-Eaux le 25 juin 1995. Réélu en 2001, 2008 et 2014, il avait réussi à conserver son fauteuil en 2020 malgré une opposition pourtant plus motivée qu’à l’accoutumée ».
- « Forges-les-Eaux : Michel Lejeune réélu président de la com’com au bénéfice de l’âge », Paris Normandie, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Nicolas, François Thiessé », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- « Jules, Théodore Thiessé », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
- « Forges-les-Eaux : quand Chabrol tournait Poulet au vinaigre… », paris-normandie.fr, 21 août 2016.