Fort Saint-André (Villeneuve-lès-Avignon)

château fort français

Fort Saint-André
Image illustrative de l’article Fort Saint-André (Villeneuve-lès-Avignon)
Le fort Saint-André.
Période ou style médiéval
Architecte Jean de Louvres, dit de Loubières
Début construction Début XIVe siècle
Fin construction Fin XIVe siècle
Propriétaire initial Royaume de France
Destination initiale Surveillance de l'État pontifical d'Avignon
Protection Logo monument historique Classé MH (1903, 1906, 1925, 1926, 1927, 1947)
Coordonnées 43° 57′ 55″ nord, 4° 48′ 02″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Commune Villeneuve-lès-Avignon
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Fort Saint-André
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Fort Saint-André
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Fort Saint-André
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Fort Saint-André
Site web http://www.fort-saint-andre.fr/

Le fort Saint-André est une enceinte fortifiée établie sur le mont Andaon qui domine Villeneuve-lès-Avignon.

Historique modifier

En 1290, Philippe le Bel échange le Maine et l'Anjou contre une part de seigneurie en Avignon. Pour protéger un point stratégique à la frontière du royaume marquée par le Rhône, il décide de la construction de Villeneuve-lès-Avignon. L'acte de fondation, signé en 1292 avec l'abbé de Saint-André, prévoit de fortifier l'accès au pont d'Avignon. Entre 1300 et 1307, la tour Philippe le Bel est ainsi construite sur la rive droite du fleuve.

Plan du Mont-Andaon en 1769.

La fortification du Mont-Andaon lui-même est entreprise sous Jean II le Bon. Elle doit affirmer la puissance royale face aux terres de l'Empire et des papes d'Avignon. Le fort est également destiné à protéger l'abbaye bénédictine du Xe siècle et le bourg Saint-André dont l'existence, sur le mont Andaon, est attestée depuis le Xe siècle[1].

Le fort et le mur d'enceinte qui entoure l'abbaye ont été construits en plusieurs étapes durant la deuxième moitié du XIVe siècle. Le fort Saint-André, tel que nous le connaissons aujourd'hui, a eu comme dernier architecte Jean de Loubières, dit Jean de Louvres, l'architecte du palais des papes d'Avignon. Il a terminé l'actuelle construction sur ordre de Charles V.

Depuis, le fort a été constamment occupé par une garnison jusqu'à la Révolution française.

Description modifier

Le fort Saint-André est constitué d'une enceinte fortifiée, flanquée de tours et d'un châtelet d'entrée, encadrée par deux tours jumelles, du haut desquelles on a une vue panoramique sur Avignon, la vallée du Rhône, le mont Ventoux, les Alpilles et la ville de Villeneuve-lès-Avignon.

Le châtelet d'entrée, surnommé « château royal » ou tours jumelles, porte une couronne de mâchicoulis et fait la jonction avec le chemin de ronde. Il abritait les locaux de fonction du châtelain et du viguier. L'entrée était fermée de deux herses. La salle des herses, au-dessus de l'entrée, contenait les treuils qui permettaient de les manœuvrer. La salle du viguier, à droite de l'entrée, porte les armes royales sur une clé de voûte.

Tour des Masques.

L'enceinte fortifiée est longue de 750 mètres. Elle comprend une tour à son point le plus élevé, la tour des Masques[2] (« tour des sorcières » de l'occitan mascas), qui renferme une seule salle, très haute, marquée de nombreux graffitis de soldats et de prisonniers. Dans l'enceinte, se trouve encore une chapelle du XIIe siècle, la chapelle de Belvézet.

Protection modifier

Le fort Saint-André est classé au titre des monuments historiques par arrêtés du et du [3]. L'enceinte du fort, en totalité, avec l'intégralité des ouvrages de défense, fait l'objet d'un classement par arrêté du [3].

Les parcelles de terrain avoisinant le fort font l'objet d'un classement par décrets du , du , du , du , du , et par arrêtés du , du . Les parcelles de terrain à l'intérieur de l'enceinte, dont l'ancienne abbaye Saint-André, font l'objet d'un classement par arrêté du [3].

Notes et références modifier

  1. Plaquette du centre des monuments nationaux.
  2. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 92.
  3. a b et c « Fort Saint-André (ancien château) », notice no PA00103306, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • M. Bayol, « Notes archéologiques et topographiques sur le fort de Saint-André », dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1898, tome 17, p. 309-322 (lire en ligne)
  • Léon-Honoré Labande, « Villeneuve-lez-Avignon : Monastère et fort Saint-André. Chapelle Notre-Dame-de-Belvézet », dans Congrès archéologique de France, 76e session. Avignon. 1909, t. 1, Guide du congrès, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 131-138
  • Joseph Girard, Évocation du Vieil Avignon, Les éditions de Minuit, Paris, 1958, p. 379-381
  • Émile Bonnel, « Le fort Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon », dans Congrès archéologique de France. 121e session. Avignon et Comtat Venaissin. 1963, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 202-205
  • Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.
    Préface du Duc de Castries vice-président de l'Association des Vieilles maisons françaises : Languedoc méditerranéen : Le fort Saint-André, Poste avancé de la dynastie capétienne..., pages 232 à 235
  • Françoise Robin (historienne de l'art), « Villeneuve-lès-Avignon : Fort Saint-André », dans Midi gothique : de Béziers à Avignon, Paris, Picard éditeur, coll. « Les monuments de la France gothique », , 389 p. (ISBN 2-7084-0549-7), p. 219-223. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Chantal Maigret, « Le château de Saint-André », dans Congrès archéologique de France. 157e session. Gard. 1999, Paris, Société française d'archéologie, , 547 p. (lire en ligne), p. 489-493
  • Bernard Sournia et Jean-Louis Vayssettes, Villeneuve-lès-Avignon : Le fort Saint-André et la chartreuse du Val-de-Bénédiction, Édition du patrimoine, 64 p. (ISBN 978-2-85822-638-2, ISSN 1159-1722)
  • Sous la direction de Dominique Vingtain et Roland Aujard-Catot, Avignon. Guide musées, monuments, promenades, Paris, Éditions du patrimoine Monum, 2000, p. 140, (ISBN 978-2-85822-555-2).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier