Fosse no 6 des mines de Meurchin

La fosse no 6 de la Compagnie des mines de Meurchin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Carvin. Il s'agit de la dernière fosse créée par la Compagnie, à la même période que la fosse no 5. C'est également le puits le plus oriental et le plus austral de la Compagnie. La cité Fachoda est bâtie à proximité de la fosse. La fosse est détruite pendant la Première Guerre mondiale.

Fosse no 6 des mines de Meurchin
La fosse no 6 après sa reconstruction par la Compagnie des mines de Lens.
La fosse no 6 après sa reconstruction par la Compagnie des mines de Lens.
Puits n° 6
Coordonnées 50,489492, 2,913172[BRGM 1]
Début du fonçage 1904[A 1] ou 1905[1]
Profondeur 314 mètres
Étages des accrochages 152, 197, 250 et 309 mètres
Arrêt 1932 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1933
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Carvin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Meurchin
Compagnie des mines de Lens
Ressources Houille
Concession Meurchin

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 6 des mines de Meurchin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 6 des mines de Meurchin

La Compagnie de Meurchin est rachetée par celle de Lens en 1920. Cette dernière entreprend la reconstruction de la fosse dans son style architectural. La fosse no 6 cesse d'extraire en 1932, et son puits est remblayé l'année suivante. En 1932, à 700 mètres plus au sud, la Compagnie des mines de Courrières met en service le puits no 24 de sa fosse no 24 - 25.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 6. La salle des machines, la salle des générateurs et le dépôt de benzine sont détruits en mars et avril 2010. Il s'agissait des derniers vestiges de la fosse.

La fosse modifier

Alors que la Compagnie des mines de Meurchin n'a pas mis en chantier de nouvelles fosses depuis 1869, elle décide d'en ouvrir deux en 1904[A 1],[note 1], aux extrémités occidentales et orientales de sa concession[2]. La fosse no 5 est ouverte à Billy-Berclau[A 1].

Fonçage modifier

La fosse no 6 est ouverte à Carvin en 1904, près des limites avec Meurchin et Estevelles. Il est ouvert à la côte de 88,81 mètres[BRGM 1]. C'est à Carvin que la Compagnie du même nom a ouvert ses fosses nos 1[A 2], 2, 3[A 3] et 4[A 4], et la Compagnie des mines d'Ostricourt sa fosse no 4[A 5]. La fosse est en conséquence proche des concessions de Carvin et de Courrières[A 1].

Exploitation modifier

La fosse no 6, à l'instar des fosses nos 1 et 3 - 4, est une fosse d'extraction. Son aérage est assurée par la fosse no 2[A 1], sise à Meurchin, à 1 050 mètres au nord-nord-ouest du puits no 6[note 2]. La fosse a été commencée en [SB 1], et abandonnée à la suite de son inondation en 1866[D 1],[D 2],[note 3]. Un puits no 7 a été ajouté à quelques décamètres du puits no 2 à partir de 1913[3].

La fosse no 6 est détruite durant la Première Guerre mondiale. La Compagnie de Meurchin est rachetée par celle de Lens en 1920[A 1]. Cette dernière entreprend la reconstruction de la fosse no 6 dans son propre style architectural[4]. Les accrochages ont été ouverts aux profondeurs de 152, 197, 250 et 309 mètres[BRGM 1].

La fosse cesse d'extraire en 1932[A 1], son puits, profond de 314 mètres[BRGM 1], est remblayé en 1933[1]. Il était prolongé par un sondage jusque 370,50 mètres[BRGM 1]. Alors que la fosse est fermée en 1932, la Compagnie des mines de Courrières met en service le puits no 24 de la fosse no 24 - 25 à Estevelles[A 6], à 700 mètres au sud de la fosse no 6[note 2]. Cette dernière est ensuite reconvertie en ferme des mines[5].

Reconversion modifier

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[6]. En mars et avril 2010, la salle des machines, la salle des générateurs et le dépôt de benzine sont détruits, ils étaient abandonnés depuis de nombreuses années, et assez dégradés[5].

La cité modifier

La cité Fachoda, édifiée à Meurchin, par la Compagnie de Meurchin, a été détruite en 2010[7],[8].

Notes et références modifier

Notes
  1. Selon les sources, la fosse no 6 des mines de Carvin aurait été commencée en 1904 ou en 1905.
  2. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. La fosse no 2 a par la suite été exploitée pour son eau minérale sulfureuse, sans que ce ne soit durable, étant donné que la consistance de l'eau variait selon les bouteilles.
  4. Avant le carreau de fosse visible ici parce qu'il s'agit d'un bosquet, il est possible d'observer les embranchements ferroviaires de la fosse no 6.
Références
Références aux fiches du BRGM
  1. a b c d et e « BRGM - Puits no 6 ».
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel,
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, première partie, Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1895, p. 224

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 80, 82-84, 100, 107. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 410 p. (lire en ligne), p. 60-61. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, première partie, Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 224. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article