Frédéric-Jérôme de La Rochefoucauld
Frédéric-Jérôme, cardinal de La Rochefoucauld de Roye est un prélat français né le et mort à Paris le . Fils de Francois II de La Rochefoucauld de Roye et de sa femme, Catherine-Francoise d'Arpajon, il est destiné à l'Église dès son jeune âge.
Frédéric-Jérôme de La Rochefoucauld | |
Biographie | |
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Naissance | Versailles Royaume de France |
Père | François II de Roye de La Rochefoucauld, Comte de Roucy et de Roye (d) |
Mère | Catherine Françoise d'Arpajon (d) |
Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît |
Décès | (à 55 ans) à Paris |
Cardinal de l'Église catholique | |
Créé cardinal |
par le pape Benoît XIV |
Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Sant'Agnese fuori le mura |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination épiscopale | par Louis de La Vergne de Tressan |
Abbé de Saint-Wandrille | |
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Abbé de Cluny | |
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Archevêque de Bourges Primat des Aquitaines | |
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Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
Grand aumônier de France | |
Fonction laïque | |
Ambassadeur de France près le Saint-Siège | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
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Biographie
modifierIl est nommé abbé commendataire de Saint-Romain de Blaye en , abbé de Beauport en , puis prieur de Lanville et ensuite de Bonne-Nouvelle et prieur de La Charité-sur-Loire en dont il reçoit les bénéfices. Il fait office d'abbé de Saint-Wandrille de 1755 à 1757. Il est vicaire général de l'archevêque de Rouen, Louis de La Vergne-Montenard de Tressan.
Il est nommé archevêque de Bourges le après la démission du cardinal de Gesvres. En 1738, il fait enlever du sein de leur famille un certain nombre de jeunes protestantes sancerroises pour les enfermer dans des couvents[1]. Le de la même année, il est élu coadjuteur du cardinal de La Tour d'Auvergne, abbé commendataire de Cluny. En , à la mort du cardinal de La Tour d'Auvergne, La Rochefoucauld lui succède comme abbé de Cluny. Il fait reconstruire l'abbaye et préside les chapitres généraux de 1750, 1753 et 1756.
En 1740, il est mentionné comme conseiller du roi en tout ses conseils[2]. Le , il est fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit.
Sa réputation le fait choisir comme l'un des présidents de l'Assemblée du clergé qui devait se tenir en . À sa demande, il lui est accordé le privilège de préparer celle-ci directement avec le roi plutôt qu'avec ses ministres.
En 1745, Louis XV le nomme ambassadeur à Rome auprès de Benoît XIV, en remplacement de l'abbé de Canillac. Donné favori pour l'archevêché de Paris, il est néanmoins supplanté, en 1746, par Christophe de Beaumont du Repaire en raison de son éloignement de Paris. Il est créé cardinal au consistoire du . Le , il donne à Rome une grande réception musicale en l'honneur du mariage du Dauphin, en présence de cardinaux et du roi exilé Jacques III d'Angleterre, et de hauts dignitaires, réception à l'arrière-plan politique. En , il est rappelé à Paris et remplacé par le duc de Nivernais.
En 1755, à la mort de Mirepoix, Louis XV choisit le cardinal de La Rochefoucauld comme titulaire de la feuille des bénéfices: selon le marquis d'Argenson, « le roi est fort loué dans le public du choix qu'il a fait du cardinal de La Rochefoucauld pour la feuille des bénéfices; c'est un homme sage, doux et fort indifférent à la Constitution Unigenitus[3]. » L'année suivante, à la mort du cardinal de Soubise, le roi le choisit comme grand aumônier de France, et le nomme abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Wandrille.
Il meurt en à Paris et est enterré dans l'église de la paroisse Saint-Sulpice[4].
Armoiries
modifierÉcartelé : aux 1 et 4, de gueules à la bande d'argent (de Roye) ; au 2 et 3, d'or au lion d'azur (armé et lampassé de gueules[5]) (de Roucy) ; sur le tout, burelé d'argent et d'azur à trois chevrons de gueules (brochant, celui du chef écimé[5]) (de La Rochefoucauld).[5],[6]
Notes et références
modifier- Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, 1845, p. 205
- Archives départementales du Cher - 2 G 100.
- Journal et Mémoires du marquis d'Argenson, E. J. B. Rathery (éd.), vve Jules Renouard, 1867, tome 9, p. 77 (août 1755). Numérisé.
- Sur les conditions de sa mort et sa personnalité, voir le long témoignage du duc de Luynes, dans Mémoires du duc de Luynes ..., avril 1757.
- Rietstap 1884.
- Popoff 1996, p. 87.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Frédéric-Jérôme de Roye de la Rochefoucauld », sur Diocèse de Bourges (consulté le ).
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Correspondance de M. de La Rochefoucauld, ambassadeur à Rome 1744-1748, publiée par le baron de Girardot, Nantes, Veuve C. Melinet, , 414 p., un volume in 8°.
- de Brimont, Le Cardinal de La Rochefoucauld et l'ambassade de Rome de 1743 à 1748, Paris, Alphonse Picard, , 386 p..
- Michel Popoff (préf. Hervé Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X).
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ).