Frédéric Leclerc-Imhoff

journaliste français
Frédéric Leclerc-Imhoff
Image illustrative de l’article Frédéric Leclerc-Imhoff
Frédéric Leclerc-Imhoff en 2018.

Naissance
Paris (France)
Décès (à 32 ans)
Lyssytchansk (Oblast de Louhansk Ukraine)
Nationalité Française
Profession Journaliste reporter d'images
Médias actuels
Pays Drapeau de la France France
Média Télévision (depuis 2016)
Historique
Presse écrite Charente libre (été 2013),
Rue 89 de l'Obs (septembre 2013),
Sud Ouest (de octobre 2013 à avril 2014)
Télévision France 3 Aquitaine (novembre 2013 - mars 2014),
France 3 Paris Île-de-France (février 2014) et
BFM TV (2016 - 2022)
Autres médias Télé liberté (2010 - 2012) et
Capa (2014 - 2015)

Frédéric Leclerc-Imhoff, né le  dans le 14e arrondissement de Paris et mort le dans l'oblast de Louhansk (Ukraine), est journaliste reporter d'images français.

Travaillant pour BFM TV, il est tué durant l'invasion russe de l'Ukraine.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Frédéric Leclerc-Imhoff est né le dans le 14e arrondissement de Paris. Il poursuit des études secondaires au Lycée Hélène Boucher à Paris 20e aux termes desquelles il obtient en 2007 le Bac S. En 2007 il commence des études de Médecine mais s'oriente finalement vers la philosophie[réf. nécessaire] et suit ensuite en auditeur libre, des études universitaires de cette matière au Centre Tolbiac (17 rue de Tolbiac 13e arrondissement de Paris)[réf. nécessaire].

En 2008, il reprend, en tant qu'étudiant inscrit cette fois, ses études universitaires de philosophie dans l'université précédente jusqu'à l'obtention du master 1 de philosophie en 2012 dont le mémoire porte sur le lien entre démocratie et media[réf. nécessaire].

Formation modifier

En 2012, il intègre l'Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA) où il obtient, en 2014, un master en journalisme[1],[2].

Activités journalistiques modifier

Activités pré-diplôme modifier

Il tourne, en bénévole, des reportages vidéo pour Télé liberté aux Éditions de L'Esprit frappeur entre 2010 et 2012[3].

Il écrit, en tant que bénévole, quelques articles pour Rue 89 de l'Obs entre 2012 et 2014[réf. nécessaire].

Activités post-diplôme modifier

À partir de 2014, il réalise des documents vidéo pour Capa où il obtient, après quelques stages, un CDD de 6 mois en tant que journaliste reporter d'images, jusqu'en 2016[réf. nécessaire].

À partir de 2016 et jusqu'à sa mort, il travaille en tant que JRI pour la chaîne BFMTV (piges entrecoupées de quelques CDD de courte durée[réf. nécessaire]).

Le , BFMTV l'envoie, à sa demande, sur le terrain de la guerre d'Ukraine pour une 1re mission de 3 semaines[4] puis il enchaine, à partir du , une 2e mission, prévue de même durée, pour filmer les conséquences de l'invasion russe, mission qui est interrompue par sa mort[4],[5].

Mort modifier

Le lundi 30 mai, le journaliste monte dans un camion humanitaire d'évacuation sortant de Kramatorsk pour aller chercher une dizaine de civils adultes encore présents à Lyssytchansk, à 80 km de distance. Un fragment d'obus entre par le pare-brise du véhicule et le frappe au cou, causant sa mort, à Sievierodonetsk[6]. Son collègue de BFMTV, Maxime Brandstaetter, légèrement touché et sa fixeuse, Oksana Leuta, indemne, sont évacués[7],[8],[9]. Le gouvernement russe, à travers l'agence TASS, justifie l'assassinat en parlant du journaliste comme un « mercenaire », un commentaire « pour salir la mémoire du journaliste », selon Reporters sans frontières[10],[11],[12].

Le jour même, la ministre française des Affaires étrangères, en déplacement en Ukraine, réclame, auprès du pouvoir local, une enquête transparente pour tirer au clair les faits et le Parquet national antiterroriste (PNAT) annonce l'ouverture d'une enquête de flagrance pour crime de guerres confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH)[13],[14].

Dans les jours qui suivent, la consternation au sein de la rédaction de BFMTV est unanime[15][source insuffisante], Frédéric y est décrit comme quelqu'un de souriant, discret et altruiste[réf. nécessaire].

Hommages posthumes modifier

Prix de l'initiative européenne 2022 décerné, à titre posthume, à Frédéric Leclerc-Imhoff
  • Un 1er hommage posthume est rendu à Frédéric Leclerc-Imhoff le à la place de la République à Paris à l'initiative de RSF[16].
  • BFMTV lui rend également un hommage posthume le en rebaptisant à son nom l'allée des studios de BFMTV et RMC dans les locaux de l'Altice Campus[17][source insuffisante]. La bourse annuelle mise en place par BFMTV à l'intention des jeunes journalistes est également renommée en sa mémoire[17][source insuffisante].
  • Le , RSF rend hommage aux 66 journalistes tués dans l'exercice de leur fonction (essentiellement sur terrains de guerre) depuis en dévoilant une stèle sur laquelle figurent les 66 noms dont celui de Frédéric Leclerc-Imhoff. Cette cérémonie se tient au mémorial des reporters de guerre à Bayeux pendant la semaine annuelle consacrée à la remise des prix des correspondants de guerre[18],[19],[20].
  • Le 11 novembre 2022, France Télévisions dédie un double épisode de sa série jeunesse ASKIP tournée à Verdun et consacrée au devoir de mémoire à Frédéric Leclerc-Imhoff.
  • Le , le 2e prix de l'initiative européenne 2022 est décerné à Frédéric Leclerc-Imhoff pour honorer sa mémoire, ce prix est remis à Grégory Philipps, chef de service chargé des reportages à BFMTV, en présence de Maxime Brandstaetter, le journaliste rédacteur accompagnant Frédéric lors de sa dernière mission en Ukraine[réf. nécessaire].
  • La promotion 2022-2024 de l'Institut français de presse (IFP) à Paris choisit à l'unanimité (26 étudiants), de s'appeler « Promotion Frédéric Leclerc-Imhoff » pour lui rendre hommage et mettre en valeurs ses convictions profondes dans le métier de journaliste[réf. nécessaire].
  • Le , un hommage de la ministre de la culture Rima Abdul-Malak lui est rendu à Kiev en présence des collègues l'accompagnant, Oksana Leuta et Maxime Brandstaetter ; la ministre annonce qu'une salle de la médiathèque de l'institut français de Kiev sera baptisée à son nom et qu'il sera nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume par décret présidentiel [21] (pour rendre hommage, à travers lui, à toutes et tous les journalistes qui risquent leur vie pour nous informer)[22].
  • Le , une plaque est apposée en son honneur dans le hall d'entrée de l'IJBA à Bordeaux. Sur cette plaque, le nom de Pierre Billaud, journaliste diplômé de l'IJBA et tué en Afghanistan le , est également associé[23].
  • Le se tient la 7e édition du « Défi BFMTV » rebaptisé « Défi BFMTV Frédéric Leclerc-Imhoff »[24].
  • Le , jour anniversaire de sa mort, la chaine BFMTV publie une vidéo de 15 minutes[25] retraçant quelques moments clef de la vie de Frédéric avec la participation de ses parents et de deux de ses amies journalistes.

Notes et références modifier

  1. Jules Brelaz, « Tué en Ukraine, Frédéric Leclerc-Imhoff était diplômé de l'Institut de journalisme de Bordeaux », France Bleu Gironde,
  2. « Hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff », sur u-bordeaux-montaigne.fr, .
  3. [vidéo] Pierre Leclerc, Book Télé-Liberté 2010-2011 sur YouTube, .
  4. a et b [vidéo] BFMTV, À l'aide de sa caméra, Frédéric Leclerc-Imhoff racontait la réalité de la guerre en Ukraine sur YouTube,
  5. (en) Megan Fisher, « Frédéric Leclerc-Imhoff: French BFMTV journalist killed in Ukraine », sur BBC News, .
  6. « Accord européen tardif sur l'embargo pétrolier, un journaliste français tué : l'essentiel de ce lundi », sur Vosges Matin, .
  7. (es) Claire Tervé, « Todo lo que se sabe sobre la muerte del periodista Frédéric Leclerc-Imhoff en Ucrania », sur HuffPost, .
  8. (es) « Francia homenajeará el próximo viernes al periodista Frédéric Leclerc-Imhoff, muerto en un bombardeo en Ucrania », sur europapress, .
  9. « Journaliste français tué en Ukraine : Reporter sans frontières dénonce la "désinformation russe" et pointe la responsabilité de Vladimir Poutine », sur France Info, .
  10. « Guerra en Ucrania : “El periodista Frédéric Leclerc-Imhoff ha pagado con su vida la búsqueda de información fiable” », sur Reporteros Sin Fronteras, .
  11. AFP, « Mort de Frédéric Leclerc-Imhoff : la presse russe qualifie le journaliste de « mercenaire » qui « livrait des armes » aux soldats ukrainiens », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  12. « Mort de Frédéric Leclerc-Imhoff: le message de sa mère », sur BFMTV, .
  13. (es) « Frédéric Leclerc-Imhoff, el periodista francés asesinado que Moscú tilda de ‘mercenario’ », sur Radio France internationale, .
  14. [vidéo] Pierre Leclerc, BFMTV 30 mai 2022 hommage à Frédéric bis sur YouTube, .
  15. [vidéo] Pierre Leclerc, BFMTV 30 mai 2022 hommage à Frédéric sur YouTube, .
  16. [vidéo] BFMTV, Hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff: le rassemblement place de la République en intégralité sur YouTube, .
  17. a et b [vidéo] Pierre Leclerc, Allée des studios Frédéric Leclerc-Imhoff sur YouTube, .
  18. « La stèle 2022 du Mémorial des reporters à Bayeux : hommage aux 66 journalistes tués », sur Reporters sans frontières, .
  19. Frédéric Bourgeois, « Prix Bayeux Calvados : les proches des journalistes tués demandent justice et vérité sur leur mort », .
  20. A.T. et AFP, « Bayeux: 66 noms de plus, dont celui de Frédéric Leclerc-Imhoff, au mémorial des reporters morts en action », sur BFM Normandie, .
  21. « Décret du 28 février 2023 portant nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur Journal officiel de la République française,
  22. [vidéo] Pierre Leclerc, hommage à Frédéric 24 fév 2023 à Kiev bis sur YouTube, .
  23. « « Donner la parole à ceux qui ne l’ont pas » Hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff », sur u-bordeaux-montaigne.fr, .
  24. « BFM TV : les lauréats du 7e Défi organisé par la chaîne info », sur Satellifacts, .
  25. « Frédéric Leclerc-Imhoff, caméra engagée », sur BFMTV, .

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