François-Xavier de Feller

prêtre jésuite émigré, polémiste et écrivain spirituel de renom

François-Xavier de Feller, né François de Feller le à Bruxelles et mort le à Ratisbonne, est un prêtre jésuite bruxellois, polémiste et écrivain spirituel de renom.

François-Xavier de Feller
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
RatisbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Flexier de Réval, abbé Flexier de RévalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Collège jésuite de Luxembourg
Université de Trnava/Nagyszombat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Pédagogue, écrivain, polémiste
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

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Jeunesse et formation

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De famille luxembourgeoise (son père, Dominique Feller, est un haut fonctionnaire de la ville d’Arlon, et reçoit des lettres de noblesse) François de Feller fait ses humanités au collège jésuite de Luxembourg, et deux années de philosophie à Reims avant d’entrer au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tournai (). Par admiration pour le grand saint missionnaire de l'Orient, il choisit de se faire appeler 'François-Xavier'.

Feller enseigne la rhétorique aux collèges de Luxembourg (1757-1769) et Liège (1760-1762) et ensuite étudie la théologie à Luxembourg, où il est ordonné prêtre le . Cette même année, les jésuites sont expulsés de France : beaucoup arrivent en Belgique. Aussi pour éviter la présence d’un trop grand nombre de jésuites, certains Belges sont envoyés à l’étranger. C’est le cas de Feller qui termine ses études de théologie à Trnava en Autriche-Hongrie et fait son Troisième An à Neusohl (1766-1767).

En Europe de l’Est

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Feller voyage beaucoup dans les pays de l’Est européen, Hongrie, Pologne, Roumanie, Bohème avant de rentrer en Belgique par l’Italie en 1769. Ces voyages lui font comprendre l’influence destructrice des idées des philosophes et encyclopédistes français, conduisant à l’indifférentisme et à l’incroyance. Cela orientera ses écrits futurs.

De retour dans les Pays-Bas méridionaux, il enseigne à Nivelles et est prédicateur à Liège, où il rencontre un certain succès (1772-1773). Il est à Liège lorsqu’il apprend que la Compagnie de Jésus a été supprimée par le pape Clément XIV ().

Prêtre diocésain

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Installé à Liège - et privé d’enseignement - Feller se met à écrire. De 1774 à 1794, il dirige un Journal historique et littéraire (qui atteindra 60 volumes). Il compile un Dictionnaire historique, publié pour la première fois en 1781, 6 volumes in-8, souvent réimprimé depuis, avec des augmentations, en grande partie copié du dictionnaire de Louis-Mayeul Chaudon et où apparaît nettement son hostilité aux Jansénistes et aux philosophes.

Esprit universel (et, en ce sens, lui-même ‘encyclopédiste’), Feller a une activité littéraire considérable comme polémiste. Il défend énergiquement les libertés de son pays (entre autres lors de la révolution brabançonne) et de l’Église. Il s’oppose aux encyclopédistes français et aux réformes religieuses de Joseph II. Demandes faites à l’empereur, protestations et réclamations abondent[1]... Recherché activement par la police autrichienne, il devait souvent changer de résidence.

À partir de 1790, il est conseiller de l’archevêque de Malines, le Cardinal de Frankenberg. Quand les troupes françaises envahissent la Belgique (1794), il s’exile en Allemagne, d’abord à Paderborn où l’évêque lui confie la direction du collège diocésain, et ensuite à Ratisbonne (1797), où il est invité par le prince-évêque. Il y reste jusqu'à la fin de sa vie.

Œuvres

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Liens externes

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  1. La Bibliothèque Royale de Bruxelles possède 1200 lettres autographes du Père François-Xavier Feller.