François Allain-Targé

politicien français

François Allain-Targé, né à Angers (Maine-et-Loire) le et mort au château de Targé à Parnay (Maine-et-Loire) le , est un avocat, magistrat et homme politique français.

François Allain-Targé
Illustration.
Fonctions
Ministre de l'Intérieur

(9 mois et 1 jour)
Gouvernement Brisson I
Prédécesseur Pierre Waldeck-Rousseau
Successeur Ferdinand Sarrien
Ministre des Finances

(2 mois et 26 jours)
Gouvernement Gambetta
Prédécesseur Pierre Magnin
Successeur Léon Say
Député français

(13 ans, 8 mois et 2 jours)
Élection 20 février 1876
Réélection 14 octobre 1877
4 septembre 1881
14 octobre 1885
22 septembre 1889
Circonscription Seine
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Troisième République)
Groupe politique Extrême gauche (1871-1881)
Union républicaine (1881-1889)
Biographie
Nom de naissance François Henri René Allain-Targé
Date de naissance
Lieu de naissance Angers
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Château de Targé

Biographie

modifier

Une famille de parlementaires

modifier

François Henri René Allain-Targé est le fils de François Henri Allain-Targé (1797-1884), député du Maine-et-Loire[1].

Il s'est marié en 1857 avec Mlle Villemain, fille d'Abel-François Villemain, député en 1830, ministre et Pair de France. De cette union naquirent deux filles. La première épousa Charles Ferry, député des Vosges, et la seconde Amédée de La Porte, député des Deux-Sèvres, puis sous-secrétaire d'État aux Colonies.

Carrière politique

modifier
Portrait-charge par André Gill pour Les Hommes d'aujourd'hui, 1880.

En 1861, il est substitut du procureur impérial à Angers, il finit par démissionner et s'établit à Paris. Il collabore aux journaux d'opposition à Napoléon III, et devient l'ami de Léon Gambetta, de Paul-Armand Challemel-Lacour, d'Eugène Spuller et d'Henri Brisson[1].

Aux élections législatives de 1869, il se présente sans succès en Maine-et-Loire contre le député sortant Charles Louvet[1].

À la proclamation de la République, il devient préfet de Maine-et-Loire, puis préfet de Gironde avant de démissionner après la capitulation de Paris. Il est de nouveau battu aux élections législatives de 1871. La même année, il est élu au conseil municipal de Paris comme Républicain radical, aux côtés de Georges Clemenceau, lors des élections du 30 juillet 1871. Il fonde avec Gambetta le quotidien La République française, où il écrit jusqu'en 1889[2].

Élu député de la Seine[3] sur la liste de l'Union républicaine aux élections législatives de 1876. Il est en l'un[4] des 363 députés opposés au gouvernement de Broglie. Il siège à l'Assemblée nationale jusqu'en 1889[2].

Il devient ministre des Finances en 1881 sous le Gouvernement Léon Gambetta et ministre de l'Intérieur en 1885 sous le Gouvernement Henri Brisson[3]. Il démissionne le à la suite des élections législatives. Battu aux élections législatives de 1889, affecté par la mort de sa femme en 1884 puis de sa fille en 1886, il décide de se retirer de la vie politique. Il meurt à Targé le [2].

Il aurait été initié à la Franc-maçonnerie le à la Loge Le Réveil Maçonnique, à l'Orient de Boulogne-sur-Seine[3].

Annexes

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b et c Port 1965, p. 10.
  2. a b et c Port 1965, p. 11
  3. a b et c Daniel Ligou, Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie, Presses universitaires de France, 3e éd., 1991, p. 29.
  4. Fiche sycomore

Bibliographie

modifier

Liens externes

modifier