François Filleau de Saint-Martin

François Filleau de Saint-Martin
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Fratrie

François Filleau de Saint-Martin, né en 1632 et probablement mort au cours de l'été 1691[1], est un traducteur français.

Biographie modifier

Frère cadet de Nicolas Filleau de la Chaise, il a donné une traduction du Don Quichotte de Cervantes, intitulée Histoire de l'admirable Don Quixotte de la Manche et parue en quatre volumes, chez Barbin, en 1677-1678. Filleau modifia la fin du roman de Cervantès de sorte que Don Quichotte se trouva guéri de sa maladie au lieu d'en mourir. La traduction de Filleau fut complétée d'une suite, dont il est probablement l'auteur, qui parut en 1695, soit 4 ans après sa mort qu'il faut placer à l'été 1691 d'après des témoignages du temps. Comme la "Suite" de Filleau était inachevée, elle fut complétée par Robert Challe qui avait déjà dû intervenir à la fin de la "Suite" (le tome V), et qui lui ajouta une "Continuation" pour laquelle il demande un privilège en 1702, mais qui ne sera publiée qu'en 1713 chez David, successeur de Claude Barbin (mort le 24 déc. 1698) et de la veuve Barbin (morte elle aussi), et trois mois plus tard chez Amaulry à Lyon. Une édition critique la Continuation, dont Robert Challe est sûrement l'auteur, fut commercialisée chez Droz sous son titre original : Continuation de l'histoire de l'admirable Don Quichotte de La Manche parut en 1994. Plusieurs autres éditions de la traduction de Filleau furent publiées, revues et corrigées, mais privées de la "Suite" et de la "Continuation", jusqu'au XXe siècle.

Notes et références modifier

  1. « Au début de l’été 1691, Filleau tomba gravement malade : Cabart de Villermont [par qui Roannez touche aux milieux de la Marine] transmettait à ses amis de la Marine des nouvelles alarmantes (BnF, Fr 22801, f° 172-173, lettre de Beaujeu à Cabart de Villermont datée de Port-Louis, 13 juillet 1691. C’est alors sans doute que mourut le traducteur de Don Quichotte. Il laissait une continuation du roman de Cervantès qui n’obtint pas, et de loin, le succès de sa traduction (voir les jugements de l’abbé de la Vergne, BnF, Fr 22 803, f° 189 et de Beaujeu BnF, Fr 22 805, f° 311) », Jean Mesnard, Pascal et les Roannez, op. cit., p. 953.)

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